5 septembre 2017 permalink
Une chambre d'hôtel à Vienne, vue sur mer … pas garantie d'autant plus que la présence de la mer n'est pas elle-même garantie. Le soleil et ses rayons, eux, sont bien présents.
Une citation bien transparente …
Usage de la fenêtre : inviter la beauté à entrer et laisser l'inspiration sortir … (Sylvain Tesson)
… et réciproquement, aurais-je tendance à ajouter … quoique …
Le pola assure. Que demander de plus ?
{Polaroid SX70 modif 600 / Film TIP Color600}
31 août 2017 permalink
Le rouge vermillon (le sulfure de mercure ou vermillon pour les intimes est un pigment minéral connu et synthétisé depuis quelques siècles) est une couleur typiquement japonaise portée majestueusement par les toriis mais pas que …
Je me suis posé la question du « pourquoi cette couleur ? » … sans trouver de réponses plus satisfaisantes que quelques « parce que … » évanescents et peu convainquants.
« Symbole de sincérité et bonheur » … okay mais j'aurais aimé quelque chose de plus assuré. Alors, à défaut d'explication, un proverbe
朱に交じれば赤くなる
qui se traduit par « qui se mélange avec du vermillon devient rouge » (ici)
Mais surtout quelques polas tendance vermillon … du torii, passage du monde physique au monde spirituel (et retour …), au bavoir du kitsune, le renard messager d'Inari, …
27 août 2017 permalink
Dans le paysage japonais, une chose qui ne peut que surprendre un pauvre occidental c'est l'incroyable salmigondis de fils électriques qui se déploie dans le ciel de toutes les villes japonaises. Même Tokyo n'y échappe pas.
Je n'ose imaginer le pauvre électricien perché sur un poteau recherchant la cause d'un dysfonctionnement du réseau … pas question d'hésiter entre le fil rouge ou le fil jaune … Ils sont tous noirs.
Avec autant de poteaux que de cerisiers (pour les amateurs de fact checking, j'avoue, je n'ai pas compté) le Japon est assez singulier.
J'ai recherché le pourquoi de cette singularité (pas que japonaise, le Vietnam est assez balèze lui aussi …) … le coût, évidemment (10 fois moins chère qu'une ligne enterrée … mais le Japon n'est pas vraiment dans la misère), les tremblements de terre (il y a du pour et du contre) … Et dans le cas du Japon, la réponse serait … parce que c'est comme ça.
Et puis … voilà les JO de 2020 … et une injonction – à Tokyo surtout – « cachez-moi tous ces fils que nos honorables visiteurs ne doivent pas voir » … la promesse (?) d'un enterrement de première 😉
Alors, en attendant, profitons-en … (Moi j'aime) …
22 août 2017 permalink
À côté des attraits multiples de Vienne, il en est un plus discret mais bien réel pour moi … Vienne est une ville polaroid. Ainsi …
- j'y ai trouvé (sans chercher) des boutiques vendant la gamme complète des polaroids (même un SLR690 … cher évidemment).
- c'est à Vienne que se trouve Supersense, boutique-café, sorte de quartier général d'Oskar Smolokowski fondateur d'Impossible et récent repreneur de la marque Polaroid.
- c'est à la brocante du samedi au bout de Naschmarkt, à une heure déjà très avancée, que j'ai commencé (juste pour le fun) à marchander un SX70 (prix de départ 70€ … skin assez pourri mais objectif clair, mécanisme de pliage ok, …).
- c'est aussi à Vienne (mais pas que) qu'il est possible de faire un city-tour polaroid (appareil et film compris). Et si ce city-tour est orienté urban-art … alors, je craque 😉
Deux jours avant le tour, je book on-line sur le site de Sophort et je reçois par mail toutes les infos (lieu et heure de rdv, itinéraire, …). Le jour dit, je me retrouve seul (défection de dernière minute) avec Teresa la guide de chez Sophort qui me confie un OneStep. J'aurais pu utiliser mon pola SX70 mais vivre dangereusement et amadouer un autre polaroid certainement capricieux n'était pas pour me déplaire.
A quelques détails près (pas vraiment de mise au point – juste sélectionner 0,6-1,2m ou >1,2m – , un objectif légèrement décentré, un déclencheur un peu dur …), pas de quoi frissonner (surtout que la température avoisinait les 36°C), je ne pouvais être perturbé par ce pola.
Apres quelques explications, Teresa, m'entraîne dans Vienne … ne comptez pas sur moi pour vous décrire l'itinéraire. Entre le point de départ, le Volkstheater, un long passage au donaukanal riche en streetart et le point d'arrivée, la turkenstrasse chez Sophort (et un rafraîchissement plus que bienvenu avec l'équipe), ma mémoire a refusé de sauvegarder les noms des rues (à l'image du schnitzel-purée … indigestes) 🙂
La chaleur et le soleil étaient au rendez-vous … et les films Impossible semblent vraiment mieux supporter les aléas climatiques …
… ciel bleu …
… petites rues viennoises …
… et de l'art urbain en bordure du canal du Danube …
Et 3 heures plus tard, 8 polas plus loin, s'achevait une expérience sympa.
16 août 2017 permalink
Vienne … jusqu'il y a peu mon imaginaire viennois débutait (et s'arrêtait … ma culture historico-géographique s'apparente beaucoup à une morne, très morne, plaine) au eiskaffee (appelé chez nous café liégeois sous une forme assez dénaturée). J'imaginais une terre froide, nuageuse ou pluvieuse suivant les jours, juste bonne à faire pousser les saucisses. Pour le reste un peu de Mozart, un soupçon de Catherine d'Autriche, une trace de Sissi avec un air de yodel … léger, non ?
Et me voici pour 4 jours au centre de Vienne dans le quartier des musées … De quoi troquer mon imaginaire contre une/la réalité pure et dure.
Emploi du temps chargé évidemment et, avant tout, humer l'air du temps, appréhender un nouveau lieu, vivre Vienne. Mon tourisme est avant tout péripatéticien … marcher au hasard, ouvrir les yeux, regarder vivre les gens, toucher les vieilles pierres, éventuellement entrer dans un musée (s'il se met à pleuvoir ou si un besoin pressant me pousse à rechercher …), …
Je me contenterai de vous livrer ici quelques impressions d'ordre général, sorte de coulis sur le marmorgugelhupf (un des rares chef-d'oeuvre de la gastronomie autrichienne … je me souviens que lorsque j'étais petit ma maman était experte dans la confection de ce gateau qu'on appelait bundt et elle me confiait la lourde tâche de ramasser la pâte non cuite qui collait sur la parois du récipient … avant de coller sur mon doux minois).
En vrac …
La météo … 36 degrés en moyenne … plus proche du delta du Mékong que de ma campagne wallonne. Allez apprécier un schnitzel-purée dans ces conditions ? L'eiskaffee par contre se laissera apprécier 😉
La ville est calme, sorte de Paris au mois d'août mais … avec des parisiens. On les entend de loin.
Le métro est tout aussi calme, propre, lui aussi, rationnel et climatisé … ouf.
Le viennois est délicatement bourru. Moi aussi … donc pas de problème.
La langue allemande/autrichienne est ainsi faite qu'il est impossible de se souvenir du nom des rues, on se fiera donc à google maps 😉
Pas sûr que le mot « gastronomie » existe sauf pour les gâteaux … débutez toujours le repas par le dessert … Ça suffira amplement (par très grand froid il se peut que goulasch et/ou schnitzels avec les kartoffeln sous toutes les formes soient envisageables).
Vienne a une histoire et ça se sent. Les monuments, sites touristiques ne manquent pas (vous en trouverez la liste dans un bon guide). Les autrichiens ont eu la sagesse d'en rassembler un grand nombre dans le quartier des musées mais pas seulement.
Et puis il y a Mozart … à toutes les sauces.
Comme souvent le voyage débute par un aéroport (et l'espoir que les rayons ne perturbent pas trop la délicate photochimie des packs de films Impossible Project) … et des viennoiseries 😉