Deuxiéme épisode de la confrontation Polaroid-Hipstamatic, la rencontre entre l’instantané « physique » et le numérique virtuel (voir épisode #1) …
Loin de moi, l’idée insidieuse et pernicieuse de promouvoir l’un plutôt que l’autre. Les deux me donnent du plaisir et quand mon frigo, en mode disette, est incapable de me donner un pack de film, ou quand le compteur passe tristement à 2 (quand Polaroid « glissait » 10 photos dans un pack, Impossible Project ne parvient qu’à en glisser 8. Et donc 2=0, les maths selon Impossible, … Ah, le progrès … ), alors mon iBidule reprend le dessus ( à condition que la batterie suive ).
Je dois préciser que le combo utilisé sur Hipstamatic est formé de l’objectif Florence et du fillm Robusta. Son aspect vintage n’est pas pour me déplaire …
A 10 minutes à pied du centre de Lille, à l’écart de la cohue consumériste des soldes de janvier, après une traversée du Vieux Lille, on débouche sur le bois de Boulogne (celui de Lille) bordé par le canal de la Moyenne-Deûle et le petit pont Napoléon, reconstruit en 2014. L’endroit a un petit aspect bucolique et semble attirer les aspirants à une noyade pleine de charme 😉
C’est une histoire extraordinaire. Près d’un siècle après sa démolition par les troupes allemandes, en 1918, le pont Napoléon, qui enjambait élégamment le canal de la moyenne Deûle, commence une nouvelle vie. (Site LaVoixDuNord)
Un peu de soleil, le Polaroid aime ça (moi aussi), le froid également (le Polaroid aime beaucoup moins mais un développement dans une poche, bien au chaud, et ça passe …) …
Les sphinx de bronze veillent …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Avec le Polaroid Image Spectra …
{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra Color}
Il y a un peu plus d’un mois, l’arrivée d’un Polaroid Image Spectra avait (temporairement) assouvi mon addiction polaroidophile.
La meteo hivernale est peu favorable au développement optimal des films Impossible Project (si je vous disais que mes poches sont assez petites et qu’y ranger sans le plier – attention danger – un pola au format Spectra est assez complexe. Du moins pour moi …) et je n’ai pu tester l’appareil aussi intensément que je le voudrais. Double exposition, par exemple 😉
Une question m’avait titillé un chouia : qu’en est-il du transfert d’émulsion pour les films Spectra Color d’Impossible Project ? A prime abord je ne voyais pas ce qui aurait pu poser problème. La technologie, que ce soit au format Spectra ou au format pack universel, devrait rester fondamentalement la même. J’ai donc utilisé ma technique et … ça marche.
Pour rappel …
on découpe le cadre pour ne garder que la partie photo
on la plonge dans de l’eau tiède. Progressivement un support rigide noir se détache. On s’en débarrasser.
avec un petit pinceau, on enlève les résidus chimiques blanchâtres sur l’émulsion
simultanément, l’émulsion se décolle (plus ou moins facilement suivant la température de l’eau) de son support en mylar (plaque plastique transparente). Avec le pinceau, on assiste ce décollage. L’émulsion se recroqueville, se ratatine … Il ne faut pas s’en soucier.
on la transfère dans de l’eau froide. On plonge le support papier choisi pour le transfert (papier aquarelle) et on glisse (attention endroit/envers) l’émulsion par dessus (dans l’eau froide l’émulsion est plus docile)
on retire l’ensemble de l’eau et on laisse sécher. On peut terminer par un passage en presse sous un gros dictionnaire (dernier usage connu pour ce genre de bouquin)
Et donc, après un test sur un pola raté, un diptyque de la fresque Metro Horta (Saint-Gilles, Bruxelles) des artistes bruxellois de FarmProd …
Pour voyager loin, mieux vaut voyager léger. Oui mais voilà, le « léger » ce n’est pas ce que le polaroid fait le mieux … Et là, c’est vrai que face à un iBidule ou apparenté (ne rejetons pas les brebis égarées 😉 ), il ne fait pas le poids ou plutôt il le fait trop bien (désolé, mais je me comprends).
C’est ainsi que mon iPod m’accompagne toujours, discret, au fond d’une poche. D’une discrétion telle qu’il m’arrive bien souvent de l’oublier. Et quand je ne l’oublie pas, c’est généralement à Hipstamatic que je confie la saisie de souvenirs numériques.
La retouche d’images fait loi dans le numérique mais je suis excessivement paresseux et surtout … indécis. Retoucher c’est bien mais jusqu’où ? (les applications, softwares sont si nombreux, si puissants) Et là, doutes, angoisses, indécision, … tout moi, quoi.
Avec Hipstamatic (hélas réservé aux bidules à la pomme) , vous prenez la photo et l’application applique les filtres associés aux paramètres objectifs/film préalablement choisis et ce traitement est irrémédiablement appliqué sans sauvegarde de la photo brute. Un mauvais choix et c’est raté. Et ça, j’aime.
Pour le pola, le filtre est naturel, résultat d’une technologie vieillissante, d’une chimie pas vraiment maîtrisée et comme le développement est instantané … à 40 minutes (10 minutes pour le noir et blanc ou pour le couleur sous « assistance thermique » ) près 😉 il n’est guère possible de refaire la prise.
Reste le plaisir de pouvoir tenir en main ce petit carton imprimé … plaisir périmé à l’ère du tout-connecté, du cloud mais tellement appréciable au niveau de la vraie vie.
Ce plaisir, il m’est difficile de le partager ici, restons en donc à la photo proprement dite et comparons ces deux regards. … C’est le but de cette série #pola vs hipsta#
Dois-je ajouter qu’entre le pola dans la main et la version scannée, à l’écran, le rendu est souvent décevant et la numérisation assez « dégradante ».
Un mois qui commence (trop) bien … toc, toc, c’est GLS avec un paquet … Polaroid Image Spectra. Bonjour et à moi les polas rectangulaires …
… et moins bien … mal de tête, nez hésitant entre bouchage et fontaine, … oui, l’hiver est bien là, avec des températures de saison. Brrrrrr … Ajoutons que, bravant l’adversité, c’est un lumbago (ou un truc similaire … le SX70 est pliant, le Brompton est pliant et moi … plié !) que je récolte. Résultat, une première semaine en mode couette/bouquin …
Bouquin ? Une surprise nappée d’un fin coulis de déception … « I, Robot » de Mickey Zuckerberg Reichert, sorte de prologue au cycle « Les Robots » d’Asimov. Cette trilogie (j’en suis au premier tome « Protéger », une des trois facettes des lois de la robotique) est centrée sur la vie du Dr Susan Calvin, psychologue au Hasbro Hospital de Manhattan et fille du génial inventeur des robots, John Calvin. A la 250ème page, il n’a encore guère été question de robotique mais plutôt d’étude de cas psychiatriques … intéressant, oui, mais …
Quant à la seconde semaine … encore le yoyo entre passé et futur, entre une vie qui s’estompe peu à peu et une vie qui exulte, explore (marche avant dorénavant enclenchée), découvre … Et moi entre les deux …
Du côté de la vie … Sasha, Forest, … et mes premiers essais du Polaroid Spectra. Ici le Wiels, centre d’art contemporain à Forest (BXL)
{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra BW}
Et puis ça se gâte, fracture et infection pour nos deux anciennes, … navettes entre mon terrier et l’hôpital de Verviers ou celui d’Antony. Qui a parlé de grand écart ? Non, surtout beaucoup de kilomètres, de voiture (grrrr …) , de temps, de soucis …
A Paris, joignons l’agréable à l’utile, 20 minutes de RER B et une petite escapade à Montmartre qui, m’a permis de tester (avec succès …) mon nouveau Polaroid Spectra Image …
{Polaroid Image Spectra / Film Impossible Project Spectra 600}
… et, rien à faire, le SX70, si possible Alpha, reste mon favori (même si en moi le doute s’immisce) … toujours Montmartre …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et Sasha, fier de son visa russe, notre rayon de soleil, nous quitte pour quelques semaines à Sébastopol 🙁
Et, tadam, pour la premiere fois j’ai cédé à l’achat de CD, pardon de DVD. Je m’explique. J’adore les séries américaines (pas toutes mais, reconnaissons-le, originalité, professionnalisme, inventivité sont souvent au rendez-vous …), anglaises, scandinaves, … (cherchez l’absent …) mais je déteste les coupures de pub et je n’ai pas de bouquet(s) numérique(s) (ad hoc (qui a dit « ringard » ?). Donc, je me débrouille 😉 Et puis, dernièrement, une vieille série (1999) m’a conquis … A la Maison Blanche (West Wing) … 7 saisons, presque 140 épisodes, … et ma débrouillardise s’est retrouvée en panne sêche après les 2 premières saisons (en format ogm – non, non, Monsanto n’est pas passé par là … – nécessitant une conversion avi. Merci le soft gratuit Super). Sighh … Que faire ? Précisons que l’addiction était là, bien ancrée, irrépressible. Amazon, bien sûr … Et me voilà avec 42 CD et de longues, longues et belles soirées d’hiver et ensuite … soon on eBay 😉
Noël, c’est aussi les crèches (d’accord , c’est une entaille à la/ma laïcité. Mais j’y tiens), les sapins, les boules et, en moins biblique, les grandes roues comme à Lille ..
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et, toujours à Lille, Le Vieux Lille, un peu à l’écart de la cohue en quête de cadeaux (qui se retrouveront quelques jours plus tard sur eBay) …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Joe Cocker, 70 ans, .. bye, bye … pas vraiment ma tasse de thé sauf pour la flamboyance woodstockienne de 69 ( avec Janis qui, elle, n’a pas eu le temps de d’affadir) …
En encore bouquin (et toujours SF), Alastair Reynolds … de la bonne SF, en brique (je parle de l’épaisseur du bouquin). L’espace est vaste, les rencontres inattendues, la flèche du temps souple et déformable, … Janus, pour commencer. Puis La Pluie du Siècle (avec un délicieux coulis d’uchronie), et … pour la suite on verra.
Et pour finir, champagne, foie gras (et je ne parle pas que de l’oie … question gavage spontané, l’humain se débrouille pas mal … surtout quand on parle de foi) , …
Et on ne peut terminer une année sans présenter ses voeux … Bonne Année 2015.