Instagram … need I followers, likers ?

24 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Réseaux sociaux … on aime … ou pas.

Oui, comme beaucoup, j’ai un compte Instagram et j’y publie des photos LoFi, une sorte de journal en images, un regard rapide, subjectif sur le quotidien. Et comme sur tout réseau social, la publication s’accompagne de « likers » ou de « followers » (désolé pour le jargon). Même si les compteurs sont loin d’exploser – là n’est pas mon but – je suis à chaque fois surpris par le profil de beaucoup d’entre eux.

Dans la minute suivant cette photo prise très récemment et publiée avec le mot clé #mozart, les likers se sont manifestés. Curieux, je suis allé voir leurs galeries et … chercher l’erreur : le décalage entre ma photo et leurs affinités, et ce qu’ils montrent d’eux, tout en superficialité, est vertigineux. La recherche du look, le « paraître » sont-ils (in)compatibles avec #mozart ? Ou alors on lance des like dans toutes les directions, quelles qu’elles soient, dans le seul but d’attirer des voyeurs sur son propre moi ? Collectionner les likers et les followers , faire exploser son compteur serait le principal (le seul ?) objectif de ces utilisateurs de réseaux sociaux ?

Poussant plus loin, mon exploration j’ai jeté un coup d’œil sur les photos publiées avec le mot clé #mozart … 6 chatons, un âne, … Vous avez dit Mozart ? Pardon, #mozart.

On vit une époque formidable …

Argentique … Why not ?

20 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Soyons positif … essayons le négatif !

Dans un précédent billet je vous narrais comment le sort s’était acharné sur moi en me « sucrant » mon stage de photographie argentique.

Connaîtrais-je un jour le plaisir de travailler dans le noir pour mettre à jour une photo ? Peut-être pas …

Mais, et il y a un mais, si j’ai redonné un peu de vie à mon vieux Pentax ME ce n’est pas pour le refourguer illico dans un placard. N’écoutant que mon courage je me suis donc précipité chez un photographe et, un peu gêné par l’incongruité de ma question , je lui ai demandé si, par hasard, la photographie argentique avait encore une petite place dans notre monde ? Un peu surpris, il m’annonça qu’il avait des films et qu’il s’occupait également du développement … Je lui achetai donc une bobine de pellicule 400 ASA (étant donné les conditions météo actuelles qui vous ferait douter de l’existence du soleil) en noir et blanc en m’assurant que la date de péremption de la dite pellicule n’était pas dépassée.

Me voilà donc avec un appareil prêt à shooter. On va voir ce que l’on va voir … à la façon ancienne : on shoote, on reshoote, 36 fois, on rebobine la pellicule, on la dépose pour le développement, on repasse quelques temps plus tard et enfin on contemple le résultat. On est loin du tout, tout de suite du numérique.

À suivre donc, shooting en cours …

Et photo prise en numérique … iPod et Camera+ ( camera, édition, cropping, cadre et texte ).

Et pourquoi pas l’argentique ?

16 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Poursuivant ma quête improbable au but indéterminé et, s’agissant de photographie, le moins flou possible, l’occasion – celle qui fait le larron – d’assister à un stage consacré à la photo argentique s’est présentée de façon assez opinée (antonyme de « inopinée »). J’ai sauté dessus – je parle de l’occasion – et me suis inscrit.

Il fallait remplir une condition … avoir un vieux Relex. No problemo. À la fin des années 70 et début 80 j’avais un Asahi Pentax ME. Il me fallait juste le retrouver. Ce qui ne pose pas de problème quand on est ordonné … ce qui n’est pas mon cas, mais j’ai de la chance … parfois.

Il semblait en bon état. Juste un peu raplapla. Il me fallait des piles bouton dont la dénomination a évidemment changé. Heureusement, le web a souvent réponse à nos interrogations les plus intimes et les modèles SR44 (oxyde d’argent) ou LR44 (alcaline de nouvelle génération) devaient répondre à mes attentes (avec préférence pour les SR44 … que je n’ai pas beaucoup cherchées et donc pas trouvées). Achetées (2), placées et … une petite loupiote rouge, signe de vie, se mît à clignoter dans le viseur. Yessss …

Autre point capital, le boîtier est-il encore bien (parfaitement serait préférable) hermétique à la lumière ? En voilà une bonne question … sans réponse à l’heure actuelle.

Et comme qui peut le plus peut … le plus, j’ai également dégoté le flash que j’ai nourri de piles ad hoc et … rien. Comme, dans mes souvenirs il était parfaitement fonctionnel, j’ai (presqu’) immédiatement pensé à un faux contact. Quelques coups de papier émeri sur les contacts qui étaient délicatement oxydés et … Yessss.

Le cartable est prêt et moi aussi. J’ai même réactualisé mes connaissances chimiques sur le processus de développement, réactifs, équations … (On ne se refait pas).

Est-ce un coup de Murphy et de sa loi ? … « Si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner ». Je viens de recevoir un appel téléphonique : faute de combattants (2) le stage est supprimé. Sigh

À défaut d’analogique savourons le numérique … Une superposition de photos avec Hipstamatic , recadrée, encadrée et filtrée dans Camera+.

Polaroid … le petit oiseau va sortir

13 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Le petit oiseau va sortir …

Expression bien connue de tout qui prend, a pris, prendra une photo. Juste pour mettre en garde le sujet contre tout mouvement intempestif, toute grimace non désirée susceptible de transformer un beau souvenir en regret éternel de l’instant irrémédiablement perdu.

Dans le cas du polaroid doté d’un film Impossible Project, l’expression prend une autre dimension. En effet, on se demande à chaque fois de quelle nature sera le volatil … un moineau terne, un pic-vert verdâtre ou … un pithécanthrope. Évidemment, s’il daigne sortir.

Il faut reconnaître que l’équipe d’Impossible Project semble parfois bien porter son nom face à une quête bien difficile … retrouver le secret du Polaroid d’antan dont la recette, les réactifs semblent avoir disparus dans le naufrage économique à moins que ce ne soit une sombre histoire de brevets.

L’utilisateur lambda se retrouve alors non pas dans la situation du photographe un peu givré (à l’heure du numérique réutiliser des appareils lourds, techniquement dépassés, avec des pellicules chères, bravant le regard mi-médusé, mi-narquois du passant) mais de l’expérimentateur : le trial and error semble être la règle … avec beaucoup d’error. Au prix de la peloche (plus de 2 euros par photos), ça fait réfléchir.

Mais l’adage dit « Quand on aime on ne compte pas », alors on « try » en espérant que l' »error » ne sera pas au rendez-vous.

Concrètement, j’ai acheté 2 films Color Protection, un, le PX70, pour mon SX70 et l’autre, le PX680, pour le 635CL. Ces nouveaux films présentent l’énorme intérêt de pouvoir affronter la lumière dès l’éjection de l’appareil au prix d’une durée de développement d’une trentaine de minutes (la durée d’un instant-ané ?).

J’ai alors pris une photo avec chaque appareil dans les mêmes conditions … à vous de juger. Déception ? Un peu. Abandon ? Pas du tout.

Et, ayant découvert, qu’un site hollandais propose de remettre à neuf (dans les limites du possible) votre SX70 (pour le mien, comme déjà expliqué, la mise au point auto laisse grandement à désirer), je vais tenter le coup de la réparation (ce réparateur semble être sérieux car je pense que c’est chez eux que le Impossible Project Shop de Paris envoie ses appareils défectueux) . Hélas, ils sont en vacances tout le mois de novembre … Il va falloir patienter.

Hipstamatic, Instagram … pourquoi pas ?

9 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Et si moins pouvait être mieux ? Existe-t-il un domaine où la tendance ne serait pas orientée vers le plus ? On exige de vous le maximum et vous exigez la même chose de votre environnement (humain et matériel). La « zénitude », la yoga-attitude et la lévitation sont sympas mais surtout pour les autres.

En photo numérique il en va de même. La course aux mégapixels, l’offre constamment renouvelée (en mieux, en plus, évidemment) crèe chez le pauvre consommateur que vous (je) êtes (suis) un sentiment de frustration. Difficile à suivre …

Alors, pourquoi ne pas lever le pied et constater que parfois moins c’est pas mal et que si vos photos sont moches ce n’est pas par manque de pixels mais peut-être par la faute du supposé photographe que vous (je) êtes (suis). Une bonne photo nécessite-t-elle le matos dernier cri ?

Il y a peu je voyais des daguerréotypes de Macaire-Warnod montrant le port du Havre. Ils dataient du début du XXe siècle … et, mis à part la monochromie sépia, ils étaient bluffants de précision, de netteté …

Un journaliste photographe américain Ben Lowy s’est distingué cette année par ses reportages revendiqués iPhone/Hipstamatic. Évidemment, des pour et des contre. Des vivas et des levées de bouclier. Plaire à tous c’est difficile.

If, on the other hand, you believe iPhone photography — and the Hipstamatic app, in particular — are the work of the Devil, then you can think of Mr. Lowy as his messenger.

Du daguerréotype à l’iPhone, l’écart est grand. Reste la photo, la capture d’un instant.

Croire qu’Hipstamatic et ses applications consoeurs seraient capables d’apporter en quelques clic le « beau » et l' »esthétique » grâce à quelques filtres (philtres ?) magiques est un leurre. Et pourtant, avec l’aide d’Instagram et son partage à l’échelle mondiale, on peut transcender la réalité, se sentir – un peu – « artiste » au grand dam des « professionnels » de la culture.

Voici un extrait d’un article intéressant

En somme, si Hipstamatic énerve, c’est peut-être parce que cette application, avec son homologue Instagram, ont instauré un règne de partage de l’image à une échelle jamais égalée (d’ailleurs la dernière version d’Instagram propose la géolocalisation des photos prises, induisant des comportements photographiques inédits). Et peut-être aussi parce qu’elles dépossèdent chaque jour un peu plus les institutions culturelles de leur primauté à établir ce qui est beau, artistique ou professionnel de ce qui ne l’est pas.

À lire aussi, un article qui nous parle de cette nouvelle fonction de l’image … l’image communicante.