N’étant pas pressé ni par le temps, ni par … quoi d’ailleurs, j’aime vaquer. La priorité est d’émerger calmement du jet lag puis, progressivement, par cercles concentriques aux rayons croissants, ratisser le quartier, la ville … Projet ambitieux. Mais comme rien n’est incontournable, tout est possible sans obligation, on y va le cœur léger.
Prise dans la nasse du premier cercle, l’Emerald Hill road … immergée, submergée par les tower bidules, les malls machins, les shopping center, … une petite rue au charme suranné, bordée de maisons coloniales aux façades colorées, aux volets en bois, aux parterres fleuris et arbres majestueux …
Et que vois-je, derrière la grille d’une de ces maisons, trois statues dont deux guerriers « modernes » au sourire identifiable (joie et bonheur mêlés à la peur et la souffrance, comme dit l’artiste) … des guerriers de l’artiste contemporain chinois Yue Min Jun, rêve-je ou mésinterprète-je cette vision surprenante ?
… et à deux pas de là, c’était la frénésie d’un samedi singapourien, shopping, shopping, and shopping.
D’abord débarquer de l’avion … Un aéroport, ici ou là, c’est un aéroport, du moins pour un touriste lambda qui ne se prend pas pour un vétéran de Latécoère.
Ensuite, rejoindre son hôtel. J’évite le taxi et le transport trop public qui risque, par mon ignorance des pratiques locales, de se transformer en galère. Donc opter pour un shuttle, qui dépose un nombre restreint de personnes dans leurs hôtels respectifs, petit (dé)tour apéritif de la ville en prime.
Propreté, verdoyance, larges espaces et circulation plus que fluide … taxis et belles et grosses voitures. La lecture du journal local m’éclairera un peu … une bonne affaire, une Audi A3, à 100.000€ … excusez du peu. Et, limite mauvais goût mais profondément symbolique, le petit cheval cabré et l’hommage à Lee Kuan Yue, récemment disparu, le grand homme politique qui a fait de Singapour, ce qu’elle est, une cité-état riche, florissante, libre, pacifique …
On est en Asie … les gens parlent haut et fort, sourient. Et on est à Singapour (un touriste plus sérieux que moi en parle – bien – ici) … les gens sont polis et généralement (spontanément) honnêtes …
Et comme ils ont généralement de l’argent, ils aiment le shopping …
Et ils parlent l’anglais … ouf. Sauf que c’est de l’anglais avec accent chinois. Enfin, je crois … ou du chinois avec l’accent anglais, le singlish. Allez savoir …
30°C … oui, il faut s’adapter et, spontanément, remonte du fond de ma valise un bermuda, tenue classique ici. Les pulls, eux, auront tendance à sédimenter 😉 Chers singapouriens, faudra supporter la vision de mes mollets de cycliste paresseux. Et pour les polas, 30°C … ils vont voir la vie en rose 🙁
Rigoleurs et même bruyants, nombreux, les mainates (mynah) , petits oiseaux noirs à bec jaune, sont partout (mes recherchent studieuses parlent de martins à ventre blanc … pourquoi pas). Selon la rumeur, il suffit de dire bonjour au piaf. Si il répond, c’est un mainate … faudra tester.
2-3-4 avril 2015 … L’appel de l’est, assez extrême … orient. Cette année un passage à Singapour, ensuite Bangkok, deux métropoles très différentes, du moins dans mon imaginaire. On va voir … 😉
Et pas de polas dans les prochains billets (même si dans mes bagages reposent – pas pour longtemps- un SX70 Alpha et un SX70 Sonar AF et quelques packs de films répartis l’un en soute, l’autre en cabine … précautions !), place à l’iphonéographie et à Hipstamatic.
Départ de Brussels Airport …
… direction Singapour avec escale à Bangkok avec Thai Airways, de longues heures (presque 11h) de vol 🙁 … céderais-je à l’appel de l’alprazolam (« vous êtes serein ! Tout va bien … fermez les yeux » … faut-y croire et, chez moi, le résultat n’est guère garanti). Bingo … une heure de sommeil, 2 films (« Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » et un SF dont j’ai déjà oublié le nom), des courbatures, un service assez bon, -50°C à l’extérieur (de quoi réfréner mes envies d’aller faire quelques pas hors cabine) et une nourriture qui vole moins haut que l’avion …
10000 kms plus loin, un arrêt à Bangkok … terminal C10 assez désert …
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… ajoutons approximativement 1500 kms … Singapour ! Un bus shuttle à 9S$ et arrivée à l’hôtel Lloyd’s Inn, central, concept épuré, ouvert sur l’extérieur (terrasse, jardin, fontaine, …) et minimaliste (côté déco), … et … une douche
Pas trop fana du film noir et blanc Impossible Project, il me fallait cependant essayer le nouveau et prometteur film BW600 Generation 2.0 de Impossible Project …
All this means a better quality photo: tones are accurate, contrast is rich and vivid, and the finish is clear and sharp.
In 20 seconds, see an image. In 5 minutes, enjoy a fully developed photo. (impossible Project)
C'est un SX70 Sonar AF qui a eu l'honneur de cet essai (avec filtre ND, evidemment).
Je vous épargne la première photo ratée … temps pourri (gris et pluvieux) et moi (trop) pressé de shooter … (Les films Impossible ne se manipulent pas partout et n'importe comment. Il faut saisir le moment propice, la lumière adéquate … toute hâte se soldant généralement par un échec cuisant … et coûteux). Donc … (entre autres) du flou.
La seconde photo, en rapproché, en extérieur avec une belle lumière solaire (et toujours ce bon vieux piano de Choiseul 😉 ) … fort contraste, beau piqué … miam !
… un peu de recul (2-3m) … les premiers défauts apparaissent …
… je me rapproche et … oui, les défauts cités ici et là (Facebook …) sont évidents. Du blanc (trop) immaculé, du noir (trop) profond et … mais où sont passés les tons moyens ? Les gris semblent aux abonnés absents.
Dommage. Ma réconciliation (totale) avec le noir et blanc n'est pas encore pour aujourd'hui sans aller jusqu'à la rupture totale (jamais !) , juste un peu de déception … mais, perseverare n'étant pas necessairement toujours diabolicum, commandons vite un nouveau film 😉
Lors de mon dernier passage, un vieux, très vieux piano se terrait dans un coin de la placette à l’entrée du bâtiment. Qu’avait-il fait pour mériter cet abandon ?