29 juin 2013 permalink
« Qui se soucie de regarder la fleur de la carotte sauvage au temps des cerisiers » (haiku de Sodô Yamaguchi, 1642-1716)
Si on fait abstraction de tout le reste, les fleurs il n'y a que ça de vrai … 😉
C'était il y a quelques jours, pas loin de ma terre natale [1. On naît toujours quelque part … hasard primal], en bordure des Hautes-Fagnes. Une petite balade utile pour évacuer la pesanteur d'un présent. Calme, sérénité, ….
Donc quelques fleurs sauvages. Et pour y ajouter un supplément valorisant, je dois avouer que, par hasard, sur mon iBidule, Hipstamatic avait choisi à l'insu de mon plein gré (serait-ce du à cette option, qui peut d'ailleurs être annulée … en agitant l'appareil Hipstamatic choisit de lui même un combo … pour le meilleur, parfois, et pour le pire, parfois aussi) un combo inattendu et finalement plaisant pour ce type de photo : objectif Lucifer VI et film Ina's 1982, sans flash) …
25 juin 2013 permalink
oui, la fleur est de saison et la nature s'exprime intensément. Tant mieux pour nous. Deux diptyques de saison …
… la sauge rouge (salvia splendens) … au nom peu modeste mais, effectivement, la chimie des films Impossible Project y est sensible …
… la verveine (verbena hybrida) … plus discrète du moins sous l'œil du pola. Allez savoir pourquoi, dans des conditions identiques, certaines photos sont plus « gorgeous » (la sauge) que d'autres (la verveine) ? Les films Impossible seraient-ils encore plus capricieux ?
21 juin 2013 permalink
Envoyez un rayon de lumière à travers une vitre … certains rayons se réfléchissent sur la face inférieure et d'autres sur la face supérieure du verre. Ces rayons réfléchis vont interférer, interagir, et , à cause de la nature ondulatoire de la lumière, ils vont créer des images circulaires, moirées, … ces foutus anneaux de Newton (qui identifia le phénomène sans pouvoir l'expliquer. Pour les férus de physique, lisez ceci ou ceci.) que vous retrouvez sur les scans directs de pola.
Le problème est donc bien identifié (et même rassurant pour les physiciens car il justifie la nature ondulatoire de la lumière) et il semblerait qu'il soit dû au contact direct de la vitre en verre ordinaire du scanner et de la photo. En les séparant on réduit (au silence) ces misérables anneaux (ah, le silence des anneaux, j'en frémis encore … ok, je sors).
Sur Polaroid-Passion, le problème a été évoqué et des solutions proposées (collage sur boîtier plastique de CD, remettre la photo dans le pack, … Ces solutions, efficaces sans doute, exigent bricolage, suppriment l'encadrement du pola sur le scan (et qu'est-ce qu'un pola sans son cadre ?), …
Comme en juin 2013, Impossible Project soldait son adaptateur pour scanner, j'ai fait l'acquisition d'un exemplaire et je vous livre ici mes premières impressions.
Les anneaux apparaissent plus fortement sur les parties claires d'un pola … et effectivement, l'utilisation du scan adapter d'Impossible nous restitue un scan plus clean et se révèle concluante comme le montre le diptyque de test (la même photo scannée – Epson Perfection 4490 – directement sur la vitre et avec le scan adapter).
Le scan adapter permet de poser 4 photos qui sont maintenues par des bordures adhésives (durée de vie ? [1. Impossible indique « Should dust accumulate on the adhesive to the point that images do not stick, wash gently with lukewarm water and allow to air dry. With care, the pads will last for thousands of perfect scans! » ]… coller, décoller, recoller, décoller … ). Des (4) trous dans le cadre de l’adaptateur permettent de récupérer aisément les photos.
19 juin 2013 permalink
Dans un traitement numérique d’une photo (presque) tout est possible. Il suffit de décaler de multiples curseurs, appliquer des filtres, les algorithmes plus ou moins complexes font le reste. Et pour le résultat, oui, tout est possible aussi. Quand je dis tout, le pire est souvent au rendez-vous. Souvent. Pas toujours.
Ce que j’apprécie chez Hipstamatic, c’est une certaine sobriété, une certaine authenticité, et ce « non-droit » à l’erreur. Vous choisissez un combo (objectif/film/flash) et pas de retour en arrière possible. Un mauvais choix et votre belle [1. Tout est relatif. Qu’est-ce qu’une belle photo ? Je ramasse les emails dans 60 minutes ] photo s’envole … un peu comme dans la vraie vie, non ?
En 2010, Hipstamatic a voulu honorer Dali et le Musée de Saint-Petersburg (en Floride 😉 ) en sortant un pack « surréaliste »(The Dalí Museum GoodPak, the first of Hipstamatic’s GoodPak Series. Capture a surreal world through the Salvador Lens.) . Ici, manipulation numérique (décrite sur Hipstamatic) aléatoire au programme avec la Salvador 84 Lens (associée dans le pak au film Dreamcanvas)
The most prominent feature of this lens is a double exposure effect that is randomized among four combinations:
180° flip, X-axis
180° flip, Y-axis
Enlarged 45° rotation to the left
Enlarged off-center overlay
In addition the lens provides a bright amber color cast and sharp image focus.
Superposition, rotation, coloration « ambre » et le tout de façon aléatoire. Deux clichés successifs ne donnent donc pas le même résultat … et la même satisfaction.
Exceptionnellement ce combo très sophistiqué me plait … parfois. Voici quelques clichés, sans Dali et avec, … à vous de juger.
A Paris … Le street artiste Fred Le Chevalier …
… ici, Objectif Libatique 73, Film Ina’s 1969, sans flash
… la même avec le Dali Museum GoodPak (2 shoots successifs) …
Au jardin Albert Kahn …
… d’abord avec mon combo préféré (Objectif John S, Film BlacKeys B+W, sans flash) …
… et avec le Dali Museum GoodPak …
16 juin 2013 permalink
L'autre jour, longeant l'Escaut en vélo, respirant l'odeur enivrante des foins fraîchement coupés [1. Un bonheur qui me rappelle mon enfance …. les « faneurs » et leurs grandes faux, les chars tirés par les chevaux, les meules sous lesquelles on se cachait, une époque où l'allergie aux pollens, graminées, n'existait pas … sigh … ] , je remarquai sur un arbre un petit sigle … « Camino de Santiago de Compostola »
Ah, bon … Excusez-moi mais mon inculture historique est parfois gênante (rédhibitoire ?). Donc, les pèlerins passaient par Tournai pour aller en Espagne à la rencontre de Saint Jacques.
Un coup de Google et un verdict implacable 1689 kms en 349 heures (en suivant la route piétonne Google qui apparemment n'utilise pas les autoroutes 🙂 ) ou 2202 kms en 98 jours (par un « vrai » pèlerin qui, apparemment aime souffrir et ne choisit pas la plus courte route … penserait-il au Guinness Book des records ?) … plus de 3 mois de marche et la même chose pour le retour (Heureusement qu'il y a Ryanair).
Et c'est ainsi que j'ai appris que Tournai était une étape importante pour les pèlerins venant des Flandres et du nord de l'Europe. Ils y trouvaient un sanctuaire et un hôpital [2. avec podologues et pédicures qualifiés … je suppose 🙂 Et, cerise sur le gâteau, un Decat… à Lille pour renouveler les chaussures, sacs de couchage, tentes parapluie, … que sais-je. ] .
L'association des Pèlerins Saint-Jacques de Tournai a publié un bouquin pdf décrivant la via brugensis et la via scaldea dans le tournaisis et un autre très utile pour parcourir les 220 premiers kms, de Tournai à Reims (pourquoi pas plus loin ? A Reims, en Champagne, la coupe serait-elle déjà pleine ?).
Un diptyque (Polaroid SX70 Sonar Auto-Focus, film Impossible Project PX680 CP) sur la via scaldea en aval de Tournai …
… pour ne pas perdre sa route … suivez le marquage (discret et très limité à quelques tronçons) au logo évoquant la coquille de saint-Jacques …
Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays (ici)
et la petite église Saint-Eleuthère d'Esquelmes (XIe siècle), une des plus anciennes églises romanes d'Europe …