Comme pour les clichés couleurs Impossible Project PX70, PX680, Color600 ou SX70 (voir un précédent billet), le transfert d'émulsion est apparemment possible avec les films Fuji FP100-C.
Le transfert d'émulsion est assez sympa car outre le fait que les longues après-midi de week-end gris et froid passent plus rapidement, outre le fait que c'est une activité dont le caractère zen est indéniable (dérouler, étendre cette F**#}%+ émulsion visqueuse et récalcitrante … ), le résultat est intéressant (et il semblerait que l'emulsion transférée soit stable alors qu'un polaroid Impossible Project n'aime pas trop la pleine lumière).
Je disais donc que ce qui est possible pour les films Impossible (et non le contraire 😉 ), le serait aussi pour les films Fuji FP 100C … Ne reculant devant aucun sacrifice, je me suis livré à cet exercice …
Évidemment, se lancer à l'aveugle, est la meilleure façon de se planter … donc petit détour sur le net … des articles, des vidéos, … Et oui, le processus ne semble guère éloigné de celui utilisé pour les films IP. Sauf que certains utilisent une sorte de colle pour faire adhérer l'émulsion sur son nouveau support (IP vs Fuji). Les émulsions IP adhérant seules et sans problème, pourquoi pas les Fuji. J'ai donc essayé sans colle en suivant cette video (à partir de la 8e minute). L'utisation de la feuille de Plexiglas pour déposer l'émulsion sur le support apporterait-elle un petit plus (en évitant de tremper le papier dans l'eau, on pourrait envisager le transfert sur des papiers plus fragiles) ? …
Après deux premiers essais martyrs (ma provision de photos sans grand intérêt me permet de multiplier les essais 😉 ) , je vous livre quelques considérations « sur le vif » …
- J'ai utilisé de l'eau bouillante (au sortir de la bouilloire électrique) et j'ai laissé tremper (en le déplaçant de temps en temps) le cliché Fuji pendant plusieurs minutes. Puis à l'aide d'un pinceau fin j'ai commencé à séparer l'émulsion du support. C'est relativement aisé.
- l'émulsion Fuji est un peu plus épaisse que l'émulsion Impossible et est donc plus aisément manipulable sans qu'elle se recroqueville trop.
- comme sur la video, j'ai glissé l'émulsion sur un support plastique (feuille A4 pour transparent).
- j'ai humidifié le support final (papier aquarelle) avec un pinceau et j'ai appliqué le transparent avec l'émulsion. Le transfert d'un support à l'autre avec un positionnement correct devrait être aussi plus aisé.
- hélas après séchage, l'émulsion n'adhère pas suffisamment, en fait pas du tout. Elle se décolle … il va donc falloir utiliser la colle ;-( (Comme ici)
Poursuivons l'expérimentation en « collant » l'émulsion. Je vais suivre la technique explicitée ci-dessous (pas de support Plexiglas et séchage partiel avant transfert). Comme gel, j'utilise ici du Gel Mat de Pébéo.
Et ça donne quoi ? Le cliché est un cliché martyr, juste pour l'essai et donc sans prétentions artistiques. Quelques considérations …
- est-ce une impression ou une réalité … l'émulsion transférée semble « rétrécir » par rapport à la photo de départ.
- j'étale la colle du bout du doigt sur le papier en une fine couche homogène. Elle semble efficace. Attention … les traces de colle (doigts, débordement, …) sur la face extérieure de l'émulsion sont visibles et peu élégantes 🙁
- il faudra tenter quelques essais supplémentaires pour acquérir le tour de main.
Passons donc au résultat. Comme annoncé, il s'agit juste d'un premier essai maladroit sur un cliché banal …
En conclusion, je ne suis pas totalement satisfait du résultat et même si la manipulation de l'émulsion Fuji est au début plus aisée que pour les films Impossible, la taille/format et l'adhérence sans colle de l'émulsion Impossible me fait préférer cette dernière.
À suivre …
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