J’ai un problème avec mes « réalisations » (ok, pour rester modeste je n’emploierais pas le terme « œuvres » ;). )
Je fais des photos et j’y trouve du plaisir. Parfois même, j’apprécie mes photos et, plus fréquemment, celles des autres. Là où ça bloque c’est dans l’explication du pourquoi j’aime/j’aime pas, dans le respect/non-respect de règles, dans la théorisation du subjectif, … verbaliser un feeling, dur, dur.
Prenons le cas de la règle du tiers en photo. Certains y sont très attachés. Pourquoi pas. Trop attachés … à en faire une obligation, un sine qua non, … là, je bloque. Oui des études ont montré que … et alors ? Si l’émotion est là, qu’importe ?
Autre exemple … Je publie cette photo sur le site Polaroid Passion
et un visiteur commente ainsi
Bel impromptu littéral dans ce contexte linéaire.
Ma première réaction est la surprise … le « oufti » liégeois. Où va-t-il chercher tout ça ? Et, à l’analyse, je me dis que ce n’est pas stupide du tout, que cela correspond en fait à ce que j’ai inconsciemment recherché. Verbalisation …
Quant à cette photo (postée sur le blog de Impossible Project)
le même visiteur me dit …
Excellent et bien vue la touche de couleur en marqueur d’espace.
et là, une fois de plus, il a raison même si j’ai vécu l’intrusion de cette bagnole dans le paysage comme un sacrilège (n’oublions pas qu’un cliché polaroid se prépare et, si possible, ne se rate pas), et même si la « tache » colorée rouge est un « cadeau » dans le processus incontrôlable de développement du polaroid.
Donc, oui, les mots peuvent formaliser le sentiment, l’impression et oui je suis un horrible béotien (à ce propos, ce terme fait quand même plus smart que ses synonymes)
Synon. goujat, malotru, mufle, rustre
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