… à moitié (seulement ?) pardonnée. Oui, j’ai fauté … et reçu un Kiipix. « Kesako ? » pourriez-vous de plein droit vous écrier.
En fait il s’agit d’un bidule qui imprime des tirages instantanés à partir de la photothèque de votre smartphone … chimère numérico-analogique, devrais-je dire. Un objet à faire frémir les purs polaroidiens qui ne jurent que par l’analogique … sauf quand ils sont obligés de scanner leurs polas pour les partager ou en faire des tirages.
En octobre alors que j’étais au Japon, Polaroid Originals sort son Polaroid Lab, successeur de l’InstantLab d’Impossible Project. Le but est, comme dit plus haut, de sortir un pola à partir de votre smartphone. Finies les bonnes (ou mauvaises) surprises d’un appareil Polaroid pas toujours de bonne volonté. Vous traitez votre photo numérique et ne l’imprimez analogiquement que lorsque le résultat vous satisfait. Moins de gaspillage, c’est évident. Et moins de surprise, de chaleur, de vie, ça c’est subjectif. Et si pour moi le Polaroid Lab n’est pas totalement convaincant, il suffit de voir certains montages réalisés par des polaroidiens de talent pour se convaincre que l’objet n’est pas un obstacle à la création.
Je décide de faire le pas et d’essayer la bête … jusqu’a ce que je constate que mon smartphone (un iPhone SE, plus vraiment neuf mais avec une taille discrète qui me plaît) n’est pas compatible … un problème de « réalité augmentée » (la réalité n’est-elle pas suffisamment réelle pour chercher à l’augmenter, non ?) me confirme le service après-vente de Polaroid Originals. Exit le Polaroid Lab … snif et belle économie.
En me baladant dans le magasin Loft de Shinjuku, je tombe sur le Printoss du fabricant de jouet Tomy … une sorte de Polaroid Lab sans électronique, sans pile, tout manuel et utilisant les films Fuji Instax Mini (donc plus économique). Le tout pour moins de 30 euros.
Après avoir parcouru les forums et les avis mitigés je fais le pas et je me retrouve avec un Kiipix (c’est son nom hors Japon) en étant prévenu que l’écran de mon iPhone est un poil trop petit et que je risque d’avoir des bordures noires autour de mes photos.
Le Kiipix est rudimentaire de chez rudimentaire … plastique à tous les étages, pas de piles (une molette qu’il faut tourner, tourner, … pour éjecter le film), aucun réglage (donc pas d’app pour smartphone). Rien ! On déplie le bidule, on pose (très) précisément le smartphone (luminosité au max, rotation bloquée) et on déclenche. On mouline, mouline … pour éjecter le film (photo format timbre-poste, c’est de l’Instax Mini) et on attend le développement. Trois photos ratées (à moitié) plus tard (faut se faire la main) et bien, ce n’est pas (trop) nul un peu trop sombre peut-être (cela dépend de la luminosité du smartphone … à mettre au maximum) et les bordures noires sont bien là presque discrètes.
Mais à quoi ça peut bien servir ? Évidemment ce n’est pas vraiment de la photo avec un grand P … une esquisse plus ou moins précise et de petite taille. Tomy n’est pas Leica, juste un fabricant de jouets, le Kiipix n’a donc pas la vocation d’être un substitut d’« appareil » photo. À vous donc de trouver une utilisation … Ça peut être fun, assurément. Personnellement, je compte (attention, je suis un chouïa velléitaire) l’utiliser pour illustrer mes carnets de voyages (d’autant plus que les films Instax Mini se trouvent plus facilement que les films Polaroid et sont plus souples d’utilisation).
Une question subsiste … le Kiipix peut-il résister longtemps à une utilisation intensive … pas sûr. Le dispositif de pliage de l’appareil avec déplacement du bloc optique me paraît un tantinet fragile. Qui vivra verra …
Merci de me faire voyager. Dans la froidure du Québec, ça réchauffe mon ti cœur. Et sympa de nous partager des bidules a la Chinoiseries. (Made in…) Lol.
Lâche pas l’affaire mon pote.
JB de QC
Merci JB de QC (mais moi je ne marche pas pieds nus sur des morceaux de verre )