Même si la météo joue au yoyo et s’embrouille dans les normales saisonnières , on est toujours en hiver … et il a fait froid. Du moins le matin …
C’était au début de février. Avec des températures certifiées « de saison », de la neige, oui, à n’en pas douter, c’était l’hiver.
Le froid, le pola, lui, il n’aime pas trop. Son métabolisme cafouille, sa chimie déraille … et ça fait une partie de son charme. En hiver il voit la vie en vert-bleu glauque et en été il la voit en rose … moi aussi d’ailleurs.
Il est de ces lieux oubliés par le temps … comme cet étroit (1,2m) passage long d’une centaine de mètres au cœur de Lille (il relie la rue Négrier à la rue Voltaire).
Bordé de hauts murs en briques percés de quelques portes, agrémentés de quelques graffiti, il permet effectivement le croisement simultané de trois anguilles (pourquoi trois ? Et combien dans chaque sens ?) nyctalopes, contorsionnistes et visqueuses (ce qui facilite le croisement).
L’emprunter c’est pénétrer dans un trou de ver spatio-temporel à l’issue indéterminée … du moins si on a l’imagination baladeuse 😉
La sortie est brutale … oui, on est toujours dans la nord. C’est aussi risquer, la nuit, de rencontrer des détrousseurs d’étroits passages plutôt que de grands chemins. D’accord c’est pas pire que le prélèvement à la source …
Un coupe-gorge qui inspira Marc le Piouff pour son roman policier éponyme (Vous ne l’avez pas lu ? Moi non plus) .
Curieux, j’ai cherché le pourquoi du « trois anguilles » et … je n’ai pas trouvé. Par contre, erreur symptomatique, le web le renomme parfois en « trois aiguilles » … étant donné la taille du châs, pourquoi pas ?
A un peu plus de 2 pas de là, Zacharie Bodson propose dans son délire Nicholsonien une laitière anonyme …
Pour les amateurs, un article cruel … Niki de Saint Phalle était au BAM de Mons et l’expo est achevée depuis quelques semaines.
Lorsqu’il y a bien longtemps, je passais régulièrement à Paris, mon p’tiot réclamait invariablement une halte au Passage de l’Horloge où patiemment on attendait les douze coups de midi et le fabuleux combat du Défenseur du Temps face au dragon, au crabe et à l’oiseau réunis (oui la totale c’était à 12h) .. encore, encore, réclamait-il … L’oeuvre de Jacques Monestier serait HS paraît-il ? Dommage.
Puis nos pas nous menait sur la place Stravinsky et la Fontaine aux Automates au centre de laquelle trônait (et trône toujours) l’Oiseau de Feu … merveilleuse, grinçante, colorée, ludique, l’œuvre de Niki de Saint Phalle et de Tinguely nous attendait.
Depuis quelques années un grandiose Jef Aérosol la domine semblant réclamer le silence pour des raisons qui me sont obscurs.
Et c’est ainsi que Niki de Saint Phalle attira mon attention et mon intérêt …
Elle était, par ses œuvres interposées, de passage à Mons, au BAM. Évidemment ces poupées étaient là aussi …
Quelque part dans le Morbihan, un petit port, Larmor-Baden, et une petite île, l’île de Berder, …
A marée basse, quelques dizaines de mètres à pied, au sec, et vous y êtes.
A marée haute, la mer s’engouffre dans le goulet entre l’ile et le continent à la grande joie des kayakistes.
Bien que propriété privée, le tour de l’ile à pied est autorisé … en ne perdant pas de vue les horaires de marée (pas la peine de compter sur les secours en mer pour venir vous rechercher).