Les cimenteries font partie du décor naturel de Tournai et des communes avoisinantes.
Il y a ces monstres en pleine activité, rongeant, dévorant en profondeur le paysage … explosions, poussières, … Mais aussi les carrières mortes, abandonnées, qui peu à peu se remplissent d'une eau sombre, bonheur des amateurs de plongée.
Souvent, la réhabilitation d'une carrière ou d'une ancienne cimenterie abandonnées ne semble pas au programme. Les bâtiments tombent en ruine, les herbes folles envahissent … et des grillages protègent/interdisent l'accès. Ces lieux deviennent zones de découverte pour les explorateurs urbains (urbex).
Réussissant, comme fréquemment, à être ailleurs (pas vraiment le right man in the right place at the right time), je n'ai pu accéder aux lieux (grilles ouvertes … je m'y lance discrètement) que quelques jours plus tard avec la grosse artillerie … SLR680, Polaroid 240, et divers films (sans compter un compact numérique pour les photos streetart pour @necDOT)
Quelques polaroid 779, expiration date 2008, (du pur vintage pour de l'urbex, un bon mix) …
{Polaroid SLR680 / Film Polaroid 779 (exp 01/2008)}
… de l'Impossible Project Color 600 (tiens, tiens, les températures remontent et les clichés recommencent à virer au rose) …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project Color 600}
… et évidemment le Color SX70 (la photo explosive) …
{Polaroid SX70 / Film Impossible Project Color SX70}
… du noir et blanc en BW600 …
{Polaroid 240 / Film Fuji-FP-3000B}
Dans l'article prochain, place au polaroid 240 et films Fuji peel-apart (pack 100). Et, en attendant, le trailer Youtube …
Un mois d'avril qui débute alors que s'achève sur une terrasse un mini-trip à Séville …
Et très vite pendage de polas et vernissage de l'expo Expolaroid à Lille au Pol'Art Café …
Puis Bruxelles … un passage place Saint Job pour quelques photos street art (bornes Stibelgaz illustrées par le collectif Propaganza) …
… et en prolongement, je retrouve quelques jours plus tard Benjamin Duquenne, un des « illustrateurs » SibelGa, à Wattrelos dans le nord de la France où après avoir participé avec JEPS à la fresque Poseidon, il s'attaque à une surface de 180m2 …
… et puis Sasha … Mais ça c'est « privacy » 😉
Le printemps c'est aussi la renaissance du jardin (la magnificence du magnolia, mais ça c'était pour mars, et de la glycine, … à condition qu'il ne pleuve pas, les rhododendrons et azalées se placent petit à petit sur la ligne de départ) … de quoi s'amuser avec les kits close-up ou encore de s'étonner une fois de plus sur la qualité perdue des films polaroid en jouant avec les versions expirées depuis relativement belle lurette (2008) … Ici une azalée en devenir …
{Polaroid SX70 / Film TIP Color SX70}
Fin avril, les archis tournaisiens fêtaient leur 30eme nuit de l'architecture en investissant une ancienne cimenterie (cimenteries Delwart). Deux jours plus tard je découvrais le site … qui a dit urbex ? Une première photo en attendant une page dédiée à ce lieu …
{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000B}
Et encore une sortie bruxelloise à la découverte des nouveaux collages de Tian et de la fresque pour la prévention du Sida réalisée par Denis Meyers et Arnaud Kool … 6 polas ratés. Il y des jours sans … ;-( et le lendemain un graffiti vieillissant de The Dude Company à Wazemmes …
Le mois de mars (je peine à suivre mon actualité 😉 ) s'est achevé sous le soleil d'Andalousie. En fait, quand je dis soleil, c'était plutôt une meteo grisonnante à humide, fraîche à venteuse alors que sous ma latitude nordique, il faisait, paraît-il, grand beau.
Pour franchir les kilomètres nous séparant de Séville, nous confiâmes nos précieuses carcasses à Ryanair. Bonne pioche … rapidité, ponctualité, simplicité (service minimum … mais que vouloir pour un trajet de 2h30 ?). À l'arrivée, 30 minutes avec le bus de la ligne spéciale EA (aeroport-centre ville) suivies de 5 minutes de marche, et nous étions à notre hotel dans le centre historique (nous n'utiliserons pas les transports en commun durant notre séjour … bonnes chaussures et, éventuellement, bicyclettes suffiront).
{Polaroid SX70 / Film SX70}
Fatalistes (sans effort, je l'avoue), parapluie en bandouillère (entre deux éclaircies généralement larges … le ciel était plus menaçant que réellement agressif) nous sillonnèrent cette superbe ville. Pas vraiment de musées intéressants (le musée des beaux-arts que nous devions visiter le lundi, jour du départ … était fermé … faille dans la planification)
{Polaroid SX70 / Film SX70}
L'Alcazar, ses patios, ses jardins, ses fontaines, … nous le visitâmes, plutôt deux fois qu'une, … quiétude (à cette époque …), fraîcheur, … Pas vraiment représentatif (quoique … dédale de patios, jardins, terrasses à divers niveaux …), un escalier recouvert d'azulejos …
{Polaroid SX70 / Film SX70}
… des églises partout (et fréquentées, surtout en cette période précédent Pâques, une ferveur oubliée …), la renommée place d'Espagne, qui m'a laissé une impression de kitschitude, un peu parc d'attraction, … et la cathédrale Notre-Dame et la Giralda, son imposant campanile, ex-minaret reconverti. Des calèches aussi pour parcourir la vieille ville …
… et, côté street art, des volets métalliques « illustrés », des graffitis et surtout une superbe fresque particulièrement mémorable de El Nino de las Pinturas, à l'arrière de la Plaza de Armas (voir sur @necDOT) et n'oublions pas le jambon ibérique, les tapas (une découverte … variété, simplicité et raffinement, … un régal), le cava, les restaurants (un conseil … Enrique Becerra, Volapie ou encore Az Zait) et le caractère très accueillant des sévillans …
Lorsqu'on m'a proposé d'exposer quelques photos à Expolaroid-Lille (au Pol'Art Café en avril 2014), j'ai hésité. Mes photos sont-elles belles (terme vague et ambitieux) ? Sont-elles susceptibles d'intéresser ? Ne pouvant y répondre, pourquoi ne pas tenter l'expérience … le ciel ne risque pas de me tomber sur la tête (par toutatis).
La rue étant mon terrain de jeu privilégié (art urbain, urbanisme, …) j'ai choisi d'exposer ces photos de buildings, têtes plongées dans le ciel. La rencontre du minéral et de l'aérien, le bleu céleste et l'or solaire, … font des polas que j'aime.
J'ai réalisé trois triptyques pour trois villes différentes, Bruxelles, Paris et Lille mais pour l'expo, j'ai dissocié/regroupé ces trios en conservant aux photos leur taille naturelle (contrairement aux autres photos dont j'ai fait des tirages 15×21, plus confortables pour ce type de lieu même si la taille originale fait partie intégrante de la nature/charme du polaroid). Les voici …
Vous partez pour une petite balade photo. Le temps est printanier … bourgeons, chants d'oiseaux au rendez-vous. Un film tout frais, tout neuf dans le pola.
Et puis, l'horreur … une première photo avec de grosses traînées dégoulinantes brunâtres. Événement unique ou révélateur d'un problème plus large ?
Deuxième photo … et la même horreur. La tendance étant d'imputer l'erreur d'abord aux autres, on en vient à se dire que le pack est défectueux et qu'Impossible Projet est responsable.
Troisième photo … oui, encore !
Perdu pour perdu, j'ouvre le pola, retire la cartouche, l'inspecte … rien à signaler, évidemment. Je referme le pola et la quatrième photo est éjectée … surexposée totalement. Normal.
Cinquième photo … toujours ces horribles coulures brunes. Et là, illumination … et si c'était un problème de rouleaux.
Réouverture du pola sans enlever la cartouche (normalement, les photos à venir ne risquent rien), examen et apparemment quelques souillures très, très légères sont présentes sur le rouleau. Un nettoyage s'impose avec les moyens du bord … kleenex et un peu de salive (et oui …).
Sixième photo … disparues les dégoulinades chimiques mais une surexposition sur une large périphérie. Bizarre. Peut-être que lors de l'ouverture et du nettoyage, un peu de lumière s'est infiltrée … non voulu mais effet sympa …
Septième et huitième photos … rien à dire. Elles sont ok.
Moralité … vérifiez vos rouleaux plutôt deux fois qu'une !