Alors qu’au Japon on guette avidement l’éclosion des sakuras avant de dérouler sur le sol une bâche bleue pour un pique-nique joyeux, bières et bentos à satiété, moi je me contente de mon magnolia … plus éphémère qu’un cerisier sa floraison est explosive, éblouissante et brève.
Juste heureux de saluer le départ du triste hiver …
Comme si elle était mon âme Elle s’épanouit, la fleur de magnolia Je me sens mieux (Kawabata Bôsha)
Ce (cette ?) Magnolia qui rendait fou JJ Cale … pas sûr que ce soit le/la même 😉
Magnolia, you sweet thing You’re driving me mad … (Magnolia, JJ Cale)
Le printemps est là et très bientôt ce sera les glycines. Mais ça c’est une autre histoire …
Aaaarrrggghhh … et la preuve instantanée qu’un beau cadre de pola, c’est le cadre blanc …
D’accord ce n’est pas un chêne et ce n’est pas avec lui que je vais me lancer dans la confection des flûtes … je n’ai pas l’oreille.
Ses ancêtres ont connu les dinosaures. Il résiste aux maladies. Un de ses congénères a même fait face sans fléchir au souffle infernal de Little Boy à Hiroshima.
Le mien est un peu tordu suite à une enfance malheureuse … Et pourtant chaque année en automne il se couvre d’un manteau d’or pour quelques jours avant de le laisser glisser au sol. Et qui affûte alors son râteau ?
A défaut de récupérer les 40 (ou les 1000. C’est selon …) écus, quelques polas que mon gingko m’offre 🙂
Hémérocalle ? A la révolution française, on attribua ce nom au deuxième jour du mois de prairial qui s’étendait du 20 mai au 18 juin (et oui, ma culture est assurément wikipediesque …). Pourquoi pas ? Quoique … des hémérocalles le 21 mai c’est un peu tôt. Non ? Faut dire que les bouillants révolutionnaires étaient plus attirés par le fonctionnement de la guillotine que par la floraison des plantes de jardin … à chacun son sécateur 😉
Pour quelqu’un comme moi, incapable de faire pousser des roses trémières (un rêve que je poursuis depuis de longues années et qui se solde à chaque fois par un échec retentissant), l’hémérocalle est cool … ça pousse sans aide extérieure, c’est beau et … ce n’est pas farouche, ça se laisse photographier …
Je vous apporte … quelques fleurs. D’accord, les bonbons c’est tellement bon mais en photo c’est plus discutable et surtout moins présentable 😉
Je ne suis pas vraiment fan de mon SX70 Sonar qui a tendance à rater mes photos ( à l’insu de mon plein gré, évidemment) et pourtant le sonar est plus qu’appréciable mais voilà la symbiose ne se fait pas … Ce n’est pas faute d’essayer (l’essai coûte cher chez Polaroid Originals). La preuve …
Arbre banal pendant quasiment 50 semaines par an, mon (les autres aussi, je suppose) magnolia salue le retour du printemps par une brève et exubérante explosion. En quelques jours les boutons éclatent, les fleurs s’ouvrent et les pétales fines et immaculées filtrent la lumière du soleil … un feu d’artifice en plein jour. Et puis, très vite, le cycle vital reprend le dessus. Ce qui n’était qu’un instant magique fait place à une apparente décrépitude … les pétales tombent, brunissent sur le sol. Rideau …
N’empêche qu’un bref instant on se sent poète … du moins dans la tête.
« Je vois le ciel
Où il n’y a que
Des fleurs de magnolia » (Natsume Sôkesi)
Le Polaroid aussi … lorsque la fleur de magnolia se glisse entre le soleil et la pellicule …
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