Doit-on tailler un cerisier ? Oui ? Non ? Si oui, il est un peu tard. A l’insu de mon plein gré (et « victimes » d’une procrastination assumée), mes cerisiers ont poussé et, comme chaque année, je me trouve en compétition avec les merles moqueurs pour la cueillette de ces sympathiques et haut perchées griottes …
Une compétition peu équilibrée … ils volent, eux, et moi je n’ai qu’une petite échelle et un manque total … d’équilibre.
C’était au temps du confinement (faut-il employer le passé ou préciser qu’il s’agit du premier ?), les heures qui s’écoulent lentement dans un environnement restreint … l’ennui peut-être ? … quoique …
En bref, mon esprit polaroidien s’envole (pas haut, je vous rassure) et … quelques darkslides (ces cartons noirs qui protègent les photos du soleil dans une cartouche de polaroid), Charlie en mode « mask on » ou pas , et une couche de délire light …
Déconfinement progressif … ces deux mots associés ont un relent d’oxymore. Les sorties vont être de nouveau permises … pour aller travailler. Famille, culture, social, … c’est pour plus tard. Free hugs et virus ne vont pas de pair.
Le mois se déroule avec fluidité … les jours ont disparus. Seul un flux temporel subsiste, s’écoule ni lentement ni rapidement … il s’écoule simplement. Un indice, je n’ai plus porté ma montre depuis presque 2 mois … elle est toujours à l’heure d’avant (celle de l’hiver avant la pandémie).
Plus moyen de marquer les jours … la sortie hebdomadaire pour remplir le frigo n’étant pas vraiment marquante. Dormir, manger (pas trop), boire (peu mais trop évidemment), lire (beaucoup), polaroidiser (un peu … très peu et polaroidiser quoi … modèle, onirisme, manipulations … pas trop mon truc), mater une série (Star Trek The Next Génération … oui c’est monstrueusement kitsch, à l’image de l’époque, et avec le nombre de saisons, d’épisodes, le déconfinement peut se faire attendre), …
Et pourtant ça déconfine au compte-gouttes … on peut … en fait on peut quoi ? … aller au boulot en prenant le métro bondé et puis quoi ?
Et quand on est classé (limite) à risque, pensionné … reste plus qu’à rester chez soi … ce qui n’est pas si mal malgré tout. Et puis je bicyclise régulièrement. Mon petit vélo suscite la surprise dans ma campagne (beaucoup de gens ignorent la vastitude du monde … et les petits vélos). Sauf qu’une année perdue …
Il y a le jardin aussi …
Et puis à la mi-mai, un énorme rayon de soleil … les chicoufs. Place au foot, à la lecture de Yakari en « présentiel » (pas très facile sur WhatsApp 😉 ) , initiation à Stratego (je déteste les jeux de société et pourtant avec eux …), un barbecue, l’histoire vraie du petit Capulu (un de mes délires … apprécié), …
Le 14 mai … mon troisième million … de vues, pas d’euros 😉
Le 19 … vélo. J’emmène avec moi un SX70 … Escaut et coquelicots …
Le 21 … serait-ce un signe ? Quelques photos streetart à Tournai … du cellograf inspiré par la situation …
Le mois s’achève, le ciel reste globalement bleu … et l’avenir … dégagé ?
Ça y est la fin de quarantaine sonne en Europe. Les portes s’ouvrent … on peut enfin quitter la cabane.
Et pourtant, au-delà des portes le virus n’a pas cessé de rôder. Qu’on le veuille ou pas la nature bafouée n’a pas dit son dernier mot. Que sera l’après ? That’s the question. Pas sûr qu’il diffère beaucoup de l’avant. Et alors gare à l’après de l’après …
Quelques polas de streetart (des cellografs de Koaf3ADN) capturés en mode confinement c’est à dire à deux pas de chez moi …
Quand la réalité dépasse la fiction, difficile de pêcher un poisson d’avril aussi savoureux …
Il semblerait qu’on soit reparti pour quelques semaines de confinement. Je pense à tous ces gens qui font simplement leur job et quand je dis « simplement », je pense « héroïquement ». Saura-t-on leur dire merci ?
Pour les « inutiles » (difficile de me voir autrement), les jours se suivent et se ressemblent. Passé, présent, futur se fondent et, curieusement, je ne vois pas le temps passer. Sans virus, je pourrais aimer le confinement. Avec virus … c’est autre chose. Lire à ses petits enfants une BD sur WhatsApp manque de chaleur humaine … Et c’est ainsi que nous avons relu tous les Johan et Pirlouit (une partie se morfondait dans mes armoires et l’autre dans les stocks d’Amazon avant de passer à Yakari.
Amazon pour les bouquins, Polaroid pour les films et Marcolini ou Nihant pour le chocolat … oui, je peux survivre au confinement froid et inhumain. Longtemps ? … On verra … Grand merci aux livreurs.
Et les jours passent, s’égrènent, du coronundi au coronamanche en passant par le coronacredi et les autres … rythmés par les statistiques hospitalières (des chiffres dissimulant froidement des intubés, des morts, et des guéris), les querelles politiques, les controverses médicales, les masques, les tests, …
Dans toute cette cacophonie médiatique un autre monde se dessine, moins global, plus durable … se dessine, seulement … esquisse, ébauche, prototype, ou mirage … On verra …
Une petite caisse … dedans m’attendent quelques packs du One Instant Film (oui, j’avais « crowfundé »), à la fois successeur chronologique et ancêtre technique du Fuji FP-3000 … Il a le mérite d’exister et d’assécher vos économies. Premiers essais …
Et pendant ce temps comme il me reste quelques packs de Fuji FP-3000 …
Une météo presque parfaite pour souligner l’exubérance du printemps … un jardin c’est cool …
Du 19 au 24 … c’est la semaine Polaroid avec publication de 2 photos inédites par jour. Comme celles-ci …
Deux nouvelles … la bonne, Les fraises sont de retour et la moins bonne, la frontière est fermée alors ni guariguettes, ni ciflorettes, ni maras. Allez savoir pourquoi, Charlie s’est insinué dans mes instants confinés (à suivre), une sorte de double photogénique …
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