2-3-4 avril 2015 … L’appel de l’est, assez extrême … orient. Cette année un passage à Singapour, ensuite Bangkok, deux métropoles très différentes, du moins dans mon imaginaire. On va voir … 😉
Et pas de polas dans les prochains billets (même si dans mes bagages reposent – pas pour longtemps- un SX70 Alpha et un SX70 Sonar AF et quelques packs de films répartis l’un en soute, l’autre en cabine … précautions !), place à l’iphonéographie et à Hipstamatic.
Départ de Brussels Airport …
… direction Singapour avec escale à Bangkok avec Thai Airways, de longues heures (presque 11h) de vol 🙁 … céderais-je à l’appel de l’alprazolam (« vous êtes serein ! Tout va bien … fermez les yeux » … faut-y croire et, chez moi, le résultat n’est guère garanti). Bingo … une heure de sommeil, 2 films (« Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu ? » et un SF dont j’ai déjà oublié le nom), des courbatures, un service assez bon, -50°C à l’extérieur (de quoi réfréner mes envies d’aller faire quelques pas hors cabine) et une nourriture qui vole moins haut que l’avion …
10000 kms plus loin, un arrêt à Bangkok … terminal C10 assez désert …
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… ajoutons approximativement 1500 kms … Singapour ! Un bus shuttle à 9S$ et arrivée à l’hôtel Lloyd’s Inn, central, concept épuré, ouvert sur l’extérieur (terrasse, jardin, fontaine, …) et minimaliste (côté déco), … et … une douche
A mon panthéon personnel de la BD, Charlie Brown et sa bande des Peanuts ainsi que Calvin et Hobbes occupent une place de choix depuis … oui, … au moins.
Je me rappelle mes sweat-shirts Snoopy que je portais sur le campus. Si, si … J'étais, je l'avoue, un peu peace, love and – surtout – happiness 😉
Et donc, ces braves héros devaient se coltiner quotidiennement aux affres de l'école et de l'attente du bus scolaire, sachet de sandwiches au beurre de cacahuètes à la main ou dans le cartable à côté d'une très potable bouteille de soda.
Ces bus jaunes, au « devant » débordant (nos bus à nous ont toujours le nez plat, raboté … pourquoi ?), que je croyais appartenir à ce passé imaginaire étaient encore là et bien là. On les croise partout …
… en pola, un peu pâle, …
{Polaroid SX70 / Film Impossible Project SX70 Color}
… en numérique, ici dans Bushwick au cours de ma « virée » graffiti (remarquez qu'il s'agit d'un Gotham School Bus. De là à voir surgir une batmobile …) …
… et en Hipstamatic avec un combo (Lens Diego/Film Uchitel 20) que j'apprécie assez pour son look vintage …
C'est sur le forum Polaroid-Passion qu'un sympathique membre (merci à lui) a posté tout dernièrement cette information, video Vimeo à l'appui. Oui, un pola Impossible Project peut être développé en moins de 10 minutes en le plongeant quelques minutes dans l'eau chaude.
Le principe de la manip est ultra simple … Vous prenez votre pola et attendez 5 minutes (pour préserver les propriétés de la couche opacifiante qui protège de la lumière le pola éjecté) et ensuite vous immergez totalement le pola dans de l'eau à 70-80°C. En 3-4 minutes la photo est développée. Vous pouvez alors la sortir de l'eau et l'éponger/sécher délicatement.
J'avoue, j'avais des doutes … Impossible Project annonce que ses films doivent être utilisés dans une plage de température entre 13° et 28°C … et là, 70°C ???? Les températures conseillées correspondent donc à la phase de photosensibilisation et non à la phase de développement où, comme bon nombre de processus chimique, une élévation de température agit favorablement sur la cinétique.
Un second point qui me turlupinait (oui,oui …) c'était l'immersion. Comment allait résister le pola plongé dans l'eau chaude ?
Sceptique malgré tout (aventureux aussi), je décidais de rééditer cette expérience avec video. C'est à une petite appli time-lapse (iMotion HD) qui traînait sur mon iBidule que je confiais cette tâche. C'était d'ailleurs la première fois que je l'utilisais … ai-je choisi les bons paramètres ? Aurais-je du procéder autrement ? Que de questions … mais le résultat est là.
Ma video (la video Vimeo que j'ai honteusement plagiée est reprise en fin de ce billet) …
Et en conclusion ? Ça marche … parfaitement. Le pola supporte ce bain chaud forcé sans gondoler, sans décollage, sans infiltration … Le rendu des couleurs n'est pas dégradé même si il y a une légère différence avec le pola développé normalement. Évidemment, les films Color Generation 2.0 (la photo apparaît partiellement en moins de 10 minutes) attendus pour bientôt rendront les choses plus pratiques mais en attendant et à condition d'avoir une source d'eau chaude à proximité, oui, il est possible de développer ses polas en moins de 10 minutes.
Pour faire connaissance avec un artiste rien de tel qu'une expo … Et comme il est rare que les expos viennent à nous il faut aller à elles.
Au MAM (musée d'art moderne de Paris) il y avait Zeng Fan Zhi (attention, jusqu'au 16/02/2014), artiste chinois contemporain de renom (si on en croit les prix atteints par ses œuvres), ce qui, pour un béotien comme moi, est assez secondaire.
C'est vrai que ces visages parfois masqués, parfois déformés par des grimaces, et ces mains disproportionnées (l'artiste pense que les mains incapables de dissimulation, contrairement au visage porteur d'un masque, dévoilent la personnalité), sorte de leitmotiv chez le peintre, avaient attirés mon attention curieuse et intéressée.
Donc une expo … courons-y.
N'attendez pas que je dissèque les œuvres présentes, que je vous en dévoile le quoi, le comment et le pourquoi. Non. Mes yeux ont fait leur job, ont nourri mon esprit mais les mots, désolé, je ne les ai pas. Inculture ? Humilité ? (des mots vous en trouverez ici , ou ici)
Étonnamment la présentation des œuvres est faite sur une chronologie inversée … d'abord les récentes (forêts inextricables, entrelacements de branches … pour dissimuler quoi ?), pour finir par les œuvres de jeunesse plus crues (la viande crue sujet de natures mortes qu'il remplacera plus tard, comme sur The Last Supper, par la pastèque plus rafraîchissante) en passant par les œuvres plus connues, masques et grimaces.
Mon polaroid privé de flash (interdit ;-( ), mon reflex privé d'énergie (ah, cette batterie …) restait mon iBidule à l'appareil photo désespérément (volontairement) bloqué sur Hipstamatic, voici donc quelques impressions …
Évidemment la Cène (the Last Supper) … reconstituée (Hipstamatic combo lens Lowy et film Blanko BL4)
Chaque sortie d'un combo chez Hipstamatic provoque toujours ma curiosité … Oui, j'attends le filtre magique qui fera de chacune de mes photos un petit chef-d'œuvre. Je dis bien « j'attends » et je rêve car mes consultations des galeries Hipstamatic m'ont montré une chose bien réelle … ce n'est pas vraiment et uniquement le filtre qui fait la belle photo. Le « bon » photographe combinant son talent à la magie de l'instant et du lieu, y ajoutant le bon choix (pas le droit à l'erreur) de filtre « produira » une bonne photo …
Je l'ai déjà dit, ce que j'aime chez Hipstamatic c'est ce « non retour » imposé par un traitement définitif non annulable de la photo. Pas de sauvegarde de la photo brute, non … et tant pis si votre filtre n'est guère adapté aux conditions (sujet, lumière, environnement, …) de la photo.
Et comment choisir le bon combo ? Si vous avez la réponse … je suis preneur. J'en suis encore à tâtonner et à m'y perdre dans les multiples combinaisons possibles.
C'est ainsi que Hipstamatic vient de sortir un nouveau combo. Hipstamatic aime donner à ses filtres une sorte d'alibi culturel. Pourquoi pas ? Celui-ci nommé Colaba HipstaPak, réunissant l'objectif Kaimal Mark II et le film Irom 2000, se veut un hommage à la photographie indienne (pour en savoir plus, une seule adresse Hipstography).
À peine l'hipstapak téléchargé, quelques clichés rapides et urbains (Bruxelles mais ça pourrait être ailleurs … temps gris, ciel menaçant, « va-t-il pleuvoir? ») … juste pour se faire une petite idée …
… difficile d'éviter les collages des havrais Lapince Satu …
… ou du collectif L2A Family …
… et une DS, pas vraiment surgie de l'Olympe mais du passé certainement, 100% vintage, de quoi frimer à Bruxelles 😉
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