22 octobre 2012 permalink
Cela vous est peut être arrivé dans votre enfance … un anniversaire ou un Noël, des cadeaux, un déballage fébrile et un super bidule motorisé. Sur la boîte une étiquette discrète, pour ne pas dire invisible, vous annonce « piles non incluses ». Et vous voilà avec ce qui aurait pu être The cadeau et qui n’est qu’un amas de plastique-ferraille immobile, inutile … Sigh, soupirerait Charlie Brown.
Vous comprenez ainsi l’état dans lequel je me trouve avec ma vieille casserole. La commande de film est passée et je viens de recevoir cette version moderne du supplice chinois … le numéro de tracking : compulsivement vous tentez de suivre votre colis et, alors qu’il est toujours annoncé quelque part entre chez vous et ailleurs, dans un sombre entrepôt, le livreur (devrait) sonne(r) à votre porte.
Pour passer le temps utilement (je tais ici consciemment et provisoirement toutes mes autres activités quotidiennes), je furète sur le web à la recherche de l’info ultime (celle que vous ne trouvez jamais à force de dévier du but par des clics qui vous en écartent inéluctablement). Rarement, cependant, la pêche est infructueuse et c’est ainsi que j’ai trouvé une vidéo expliquant comment exploiter au mieux son SX70 avec un film Impossible-Project PX70 Color Shade … Surexposition ! Ah bon. Heureusement les nouveaux films PX70 Color Protection semblent moins sensibles à la lumière dans la phase de développement et il faut veiller à ce que la molette doit être orientée 1/3 vers le sombre (?).
Et puis, rien ne vaut un petit tour à vélo pour apprendre à ne pas ronger son frein …
Photo traitée avec l’application Instant
19 octobre 2012 permalink
D’accord « vieille casserole » est un nom peu digne de ce chef d’œuvre technologique qu’est mon Polaroid SX70 Sonar.
Cependant tant qu’il ne m’aura pas prouvé qu’il est plus que ça, avec une photo digne d’intérêt par exemple, je n’en demande guère plus, il conservera ce sobriquet affectueux.
Ayant gaspillé presqu’un film (8 photos par film) lors des premiers tests, finalement une seule presque vraie photo est sortie. Non, je n’ai pas dit « valable » … juste une « capture » de ce qui se trouvait à portée directe du viseur (mes deux « yokais » tutélaires).
Un scan et la voilà … Je promets que je vous épargnerai dans l’avenir ces horreurs mais, ayant décidé de (presque) tout dire je vous livre ma première photo …
Je dois avouer que, après le scan, la photo s’est retrouvée dans mon Photoshop et que je n’ai pas pu m’empêcher de tenter une récupération de la surexposition …
18 octobre 2012 permalink
En août sur le site Rue89 un petit topo … le polaroid revient. Pourquoi ? Pour qui ?
J’ajouterai le plaisir de ressortir une vieille bricole, de constater (parfois) qu’elle fonctionne toujours, que même si son look est dépassé ce n’est pas socialement handicapant (tout au plus un peu provocateur de curiosité, surprise, …), qu’on peut s’amuser en l’utilisant (faire oeuvre artistique pour les plus culottés), que ce n’est pas la peine de l’envoyer au recyclage, … oui, vraiment, une obsolescence contrariée.
POLAROID : QUELQUES DATES
1937 : fondation de la société Polaroid par Edwin Land aux Etats-Unis
1948 : commercialisation des premiers appareils à développement instantané
1963 : invention des appareils Polaroid couleur
2008 : faillite du groupe Polaroid et lancement de « The Impossible Project » par un investisseur autrichien, Florian Kaps, et un ancien ingénieur de chez Polaroid, André Bosman
2010 : début de la commercialisation de films adaptés aux appareils Polaroid par « The Impossible Project »
17 octobre 2012 permalink
Il était donc là … Déballage fiévreux, état général apparemment ok, odeur de cigarette forte mais ça lui passera 😉
J’avais préalablement téléchargé et parcouru le mode d’emploi de l’appareil. J’étais donc prêt.
Étape 1 : comment le déplier ? Tenir ainsi, tirer ici … Sur papier c’est clair mais quand la bête résiste faut-il tirer fort ou … ? Moyennement … Et ça se déplie avec un bon vieux soufflet qui se déploie, des mécanismes divers et variés qui couinent. Angoisse …
Étape 2 : faire le tour de la bête, identifier les boutons et bidules divers. Facile.
Étape 3 : introduire un film. Où ? Ah, oui ici. Le film est introduit. Un bruit … affreux et bizarre. Et alors que l’éjection d’une pellicule de protection était attendue, rien ! Faut s’y faire … va falloir ouvrir le « réceptacle » au risque d’exposer le film martyr. La feuille est là, recroquevillée … Pas normal. Je l’extirpe, referme et redéclenche … bruit, grincements et … rien. Même topo, la photo n’a pas pu être éjectée. D’où mon interrogation … par où devrait sortir cette ù@@&@€&! de photo. Aucun orifice adéquat apparent. Je me dirige sur Youtube pour visionner quelques films montrant le fonctionnement. Le film doit sortir par une fente très discrète quasi invisible sous l’appareil et sur le mien cette fente est recouverte par le cuir protecteur. Je décolle délicatement. Nouvel essai … la photo sort … toute bleue.
Quelques essais plus loin … une photo. Ouf. L’appareil semble donc en état.
Étape 5 : constater qu’on vient d’utiliser un film complet (8 photos) pour apprivoiser l’appareil. Va falloir recommander de la pellicule chez Impossible. J’ai l’impression que le tiroir caisse risque de chauffer si je ne retourne pas vers le digital …
En attendant les films … Instant, une application qui fait du vrai faux polaroid en numérique …
16 octobre 2012 permalink
Et maintenant … des photos ? Pourquoi pas.
J’aime faire des photos, les triturer, informatiquement parlant. Flickr en accueille certaines … Quant au résultat ? En toute sincérité je n’en sais trop rien. Mais la question n’est pas là.
Pour faire des photos, il faut … un appareil … ou plusieurs. Numériques, évidemment. L’argentique, c’est pour les fadas, les chimistes (tiens, tiens …), les traditionnalistes.
En manipulant numériquement mes photos, inévitablement, j’ai approché avec plaisir (si,si) ces plugins, ad-ons, applications, … qui transforment à l’aide de filtres variés, vos photos de résolution convenable en une bouillie de pixels à l’ancienne. La technologie poussée pour faire vintage !
Et puis, rien ne vaut les vieilles casseroles me suis-je dit en retrouvant blotti au creux d’un tiroir un vieil appareil polaroid Supercolor 635CL. En bon état. Mais je lorgnais du coin de l’œil un autre polaroid le SX70 pliant, plus sexy surtout avec son revêtement en cuir naturel. Je me dirigeai donc vers eBay … chers, état souvent annoncé excellent mais douteux puisque les vendeurs avouent généralement qu’ils n’ont pas testé l’appareil avec un film, accessoire indispensable pour un appareil photo.
Quelques enchères qui s’envolent. Plusieurs KO et puis un SX70 Sonar noir pas trop cher … J’enchéri, puis surenchéri un peu, puis un peu plus mais modérément et je remporte la vente (je suppose que les autres amateurs avides s’étaient rassasiés dans les ventes précédentes et qu’il ne restait que moi).
Il ne restait plus qu’à attendre et pour passer le temps je commandai un film PX70 chez Impossible …
Ce matin, il est arrivé … un colis contenant un beau bébé tout noir et métal, un peu défraîchi (l’appareil doit avoir pas loin de 35 ans), dégageant une forte odeur de cigarette … (À suivre)