Deuxième île sur notre todo list … sachant que todo n’a pour nous rien d’une injonction … une proposition alléchante tout au plus …
Les horaires des ferries et des bus sur l’ile (pour les vélos électriques … prière de se lever très, très tôt) et la crainte de se voir refuser le retour pour cause de bateau plein (un peu de parano … je le reconnais), il faudra choisir … sauter d’un spot à l’autre et privilégier l’extérieur a l’intérieur.
Un regret … ne pas avoir pu loger sur place à la Benesse House … Réservation très, très anticipée exigée.
Et pour les polas, c’est pas la joie. Stock de films plus que réduit (les packs achetés au Big Camera d’Ikebukuro n’ont pas vraiment supporté le stockage). Mon SX70 a souffert … un choc, un coin cassé … pas vraiment HS mais malade, fuites de lumière intempestives en prime. Shooting parcimonieux et risqué imposé !
J’aime les petits pois surtout si ils ont été mijotés par Yayoi Kusama …
Plages et toris (oui ratés … le charme indiscutable du pola)
Je retourne le sablier et c’est reparti pour une année … avec cette sinistre impression que la sortie du tunnel est bougrement plus éloignée que l’entrée …
La nature sourit … même si c’est un sourire jaune 😉
Et puis la météo … un non-hiver doublé de non-soleil, le tout copieusement arrosé et là ce n’est pas de la non-eau. A défaut de neige, des grêlons … avant et après la pluie.
Le 5 … projet d’affiche pour l’expo Polaroid ils ont Dead à Rennes dans le cadre d’Expolaroid 2020 et mon pola y est bien …
Le 7 … que vois-je ? Oui, c’est bien un rayon de soleil, fugace mais bien réel, qui se faufile entre les bourgeons précoces du magnolia …
Le 13, oui, un vendredi … on parle en Belgique de confinement. Durci quelques jours plus tard … On parle d’exponentielle, de courbes à aplatir, de pic à déplacer … de morts aussi. Mon Covid … on aimerait pouvoir tirer la chasse et dire bye, bye …
Un vénérable expert n’ose pas parler de confinement … il parle de retirement. Faut-il parler positif ? Pas sûr. La réalité avec un voile dessus, reste la réalité.
Et mon pola exposé à Rennes … annulation. Frêle écume sur une mer agitée …
Asocia(b)l(e) par nature, la distanciation sociale ou physique ne me pèsera guère. J’ai des bouquins, une bonne connexion, un jardin, des polas, un vélo et … du PQ. En plus, j’adore les pâtes. Seuls mes chicoufs vont me manquer. Je tente de leur lire Johan et Pirlouit sur WhatsApp … pas évident. Plus de 90 minutes (en 2 épisodes) pour une BD complète. Eux, ils trouvent ça cool.
Et puis il y a ces médecins, ces infirmiers (je ne parle pas l’inclusif mais je vous admire mesdames) et tous les autres … la madame du supermarché qui me prépare mon caddie, mon facteur, … et tous ces gens qui ravitaillent les magasins, qui le livrent du mazout, qui ramassent les poubelles, … les policiers aussi … les pompiers … enfin tous ces gens qui travaillent avec ou plutôt sans masques (je ne félicite pas les « spécialistes » gestionnaires des stocks d’urgence), avec ou plutôt sans gel hydroalcoolique, … merci et protégez vous bien.
Et la nature qui resourit … les pékinois qui redécouvrent un ciel bleu, les vénitiens qui aperçoivent des poissons dans les canaux … Covid19 est un avertissement et parmi les espèces en péril l’espèce humaine pourrait bien rejoindre les ours blancs.
But the show must go on …
Et puis l’écoulement des jours qui devient de moins en moins perceptible. Ils passent … identiques comme les grains de sable qui s’écoulent dans le sablier. Les repères calendaires s’évanouissent peu à peu … les jours se suivent, froids et ensoleillés, indiscernables surtout … Surprise … un pack de film duotone Yellow and Black de feu Impossible Project. Périmé évidemment … Mais périmé comment ?
Et quand l’addiction est un peu trop forte, un clic, n’importe quoi, et ça repart … Un peu de rangement, une caisse de vinyls … C’est beau un vinyl … même si on n’a plus de platine … on rêve de plage(s) et de grands espaces …
Et mars s’achève … le 3ème mois avec trois mots commençant par la troisième lettre … confinement, covid et chloroquine.
Si Shakespeare avait écrit « je scanne donc je suis » en pensant à moi, il l’aurait fait par pure ironie (loin de moi l’idée que ça ait pu être le cas … quoique). Cela fait 6 mois que je suis revenu du Japon et je n’ai pas encore achevé cette opération … Shame on me. Et pourtant le temps je l’ai … merci covid19 🙁
Pour poursuivre mon périple c’était le 11 octobre …
L’ire d’Hagibis s’apaise (du moins dans le sud … à Tokyo on a les pieds dans l’eau) et on peut reprendre notre programme … l’ile d’Ogijima. Il faut dire que les jours précédents les (petits) speedboats restaient à quai et les (lourds) ferries étaient hésitants … style « oui, le bateau va partir mais le retour dépend de la météo ». Aller simple sans certitude de retour …
La petite île d’Ogijima abrite quelques œuvres/installations de la triennale d’art de Setouchi. A l’image des voix du seigneur, celles de l’art moderne me sont généralement impénétrables mais curieux je suis et prétextant une soif artistique feinte je vais pouvoir parcourir quelques lieux étrange(r)s, insolites (pour un occidental pur sucre), typiques (j’aime pas trop ce terme … alors que le lieu est juste ce qu’il est … une petite île dans la mer intérieure du Japon). Et déjà se profile le spectre de la disette. Ma provision de pola est tristement limitée … tout comme mon talent et les performances du film 😉
Ogijima’s Soul … difficile d’y échapper … un pavillon d’accueil sur le quai. En levant les yeux, un toit en dentelle formée de lettres et de caractères délivrant un message que tente de déchiffrer le soleil …
Unknown Work … bizarre, surprenant … une maison, ses dépendances, son jardin, ses accessoires, ses arbres, son sol … tout peint en noir charbon. Une sorte d’incendie où rien n’aurait été détruit. Et le pola renâcle … est-ce sa chimie semi-périmée, la météo ou un refus artistique et un désir irréfréné de voir la vie en rose …
Et puis des chats …
… une boîte aux lettres (déposée à côté d’une banane au centre d’un espace blanc épuré d’un musée , elle aurait pu devenir divinement sublime 😉 )
Dans le billet précédent je vous contais l’arrivée venteuse (because typhon) au port Takamatsu.
Nos premiers pas nous dirigèrent vers le port, d’abord pour des raisons logistiques (en connaître un peu plus sur l’organisation – et la désorganisation due au typhon – des ferries, les horaires … et plus) et puis c’est beau un port … non ?
Surtout quand le soleil se couche sur la mer intérieure …
Les ferries restant à quai …
… le petit tortillard local sorte d’antithèse sereine au Shinkansen mène paisiblement vers un des spots incontournables de Takamatsu …
2020 … année bissextile en vue. Je vais prendre 4 ans d’un coup 🙂
Le 1 … arrivé hier, mon SX70 AF modifié 600 sort sa première photo. Coooolll … même si la loupiote dans le viseur ne semble pas (à vérifier) prendre en compte la modif. Vite une photo … n’importe quoi. L’important c’est l’ivresse (ou la rose) du KlKKKkbzinnnnnnnnnnnnnnng …
Le 7, un triplé ! Rendez-vous le 28 février, le 11 mai 2021 et le 21 septembre. Ça fait un peu loin mais pour admirer trois de mes photos sur le calendrier de Photodarium 2021, que ne ferait-on pas ? 😉 D’autant plus que, comme pour 2020, une de mes photos ornera mon calendrier le jour de mon anniversaire virtuel (2021 n’est pas bissextile) … Une des 3 photos retenues …
… et une quatrième refusée …
Toujours le 7 … on avait oublié que le ciel pouvait être bleu et les crocus jaunes (SX70 AutoFocus modifié 600) …
Les 9 et 10 … tempête … quand Ciara passe, ça décoiffe …évocation en noir et blanc (+ filtre orange … paraît que ça booste les nuages … en photo ok, en réal life pas trop nécessaire) …
Le 19 … les tempêtes se suivent Ciara, Dennis, Ellen, … et j’en passe … tournent, tournent les éoliennes. L’électricité sera verte ou ne sera pas …
Le 21 … Bruxelles, objectif l’expo Keith Haring au BoZar … simple, efficace, sans tabous, graffiti et street art, New-York, liberté … une époque révolue … Polaroidement parlant, expo pas photogénique (un SX70 sans flash et sans trépied ça fait flou … ou lendemain de soirée au Paradise Garage).
Toujours le 21, toujours Bruxelles … un pola en 2015 et en 2020 … de là à dire qu’un peu de démocratie les sépare, il n’y a qu’un tweet …
Du 25 au 29 … vacances scolaires … aauuuugghhh … les chicoufs sont de retour …
Le 29 … 4 ans de plus d’un coup … (re)aauuuugghhh …
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