3 mai 2018 permalink
Avril … le magnolia …
Arbre banal pendant quasiment 50 semaines par an, mon (les autres aussi, je suppose) magnolia salue le retour du printemps par une brève et exubérante explosion. En quelques jours les boutons éclatent, les fleurs s’ouvrent et les pétales fines et immaculées filtrent la lumière du soleil … un feu d’artifice en plein jour. Et puis, très vite, le cycle vital reprend le dessus. Ce qui n’était qu’un instant magique fait place à une apparente décrépitude … les pétales tombent, brunissent sur le sol. Rideau …
N’empêche qu’un bref instant on se sent poète … du moins dans la tête.
« Je vois le ciel
Où il n’y a que
Des fleurs de magnolia » (Natsume Sôkesi)
Le Polaroid aussi … lorsque la fleur de magnolia se glisse entre le soleil et la pellicule …
29 avril 2018 permalink
Une année a 365 jours (les bonnes 366), 12 mois, 52 semaines et 2 Polaroid Weeks. Pourquoi pas ?
J'avoue que toutes mes semaines sont Polaroid, du moins dans ma tête. Hélas (heureusement ?), la banalité du quotidien s'impose souvent et le clic salvateur s'avère alors bien vain et inutile.
La Polaroid Week de printemps (2018) débute le 22 avril et impose de poster par jour au maximum 2 photos inédites sur Flickr … Question photos inédites, j'en ai … y'a plus qu'à scanner 😉
Le pola à moi, c'est l'instant de vie, vite capturé, vite mis en bouteille … du bon, du moins bon, du raté … du Polaroid ou, éventuellement du Fuji … de l'inerte (ne vole-t-on pas l'âme dans un portrait ?) … pas de mise en scène (l'instant nous surprend naturellement … à nous de lui rendre la pareille) … de l'inattendu dont la chimie du pola a le secret … du tout, du rien, varié comme la vie … de la ville, du Streetart et plus si affinité.
Day #1 … Commençons par 2 coups de cœur à Ostende. Oui, il s'agit de deux fresques dans le cadre du Crystal Ship … Matthew Dawn et A Squid Called Sebastian … du pola mais aussi du Fujifilm
Day #2 … Les premières journées de printemps, c'est un (mon) magnolia qui s'enflamme … pour quelques jours seulement …
Day #3 … Il y a quelques mois c'était la Birmanie. Bagan, ses stupas, ses bouddhas et leurs mains …
Day #4 … Dans les brumes d'Artxanda, un petit matin à Bilbao …
Day #5 … Ostende …
Day #6 … Au fond des boîtes sommeillent encore des polas non scannés … les souvenirs reviennent … Japon 2017, au bord de la rivière aux canards à Kyoto … oui, c'est (c'était) du black and white (ni vraiment black, ni vraiment white en fait) d'Impossible Project …
… déjà fini !
11 avril 2018 permalink
Comment décrire la magie du lieu ? Une plaine, des stupas, dorés ou pas, en briques ou stucqués, petits et grands (plus de 2300), de la poussière sablonneuse soulevée par le vent et les véhicules, des chemins/routes qui se croisent, quelques arbres, des moines en tunique rouge-bordeaux et des bonzesses en rose, des gens qui marchent, mangent, rient, parlent, des carrioles à chevaux, des tuc-tuc qui vous hèlent …
Une couleur aussi, au coucher du soleil (et au lever … quand on est levé) … un orange-rouge-brique, qui se réfléchit sur les murs des stupas, qui fait étinceler les dômes couverts d'or, et puis qui disparaît, se désature progressivement … Et la ligne d'horizon où se découpent les dômes et, plus les loin, les collines …
On est loin, on est ailleurs … on déambule et on a chaud … les polas aussi, qui interprètent à leur façon, maladroitement, ces instants de bonheur …
1 avril 2018 permalink
Quand le grain vient à manquer, le moulin s'arrête … pas le vent.
Vaguement pitoyable, le moulin immobilisé devient site touristique … pas vraiment glorieux. Heureusement que le Polaroid interprète la réalité, lui donne un (une ?) aura chargé de mystère …
{Polaroid SX70 / Film Polaroid Originals SX70 Color}
22 mars 2018 permalink
L'étymologie est une science assez sympathique … Connaître l'origine des mots, c'est s'en rapprocher, faire sauter les secrets, établir entre eux et nous une certaine complicité.
Ainsi, je me posais assez basiquement la question « hiver, ça vient d'où ? Et ça veut dire quoi ? ». Je me retournais donc vers le grand sage, Wikipedia, qui me répondit
… est un emprunt au bas latin hibernum (« hivers »), qui est une abréviation de la locution du latin classique hibernum tempus (« saison hivernale ») et a évincé le latin classique hiems
Et oui, l'hiver et bien c'est l'hiver qui vient du latin hiver et signifie hiver. Et hiver, dans le bon sens commun, c'est le froid et la neige. Et cela me fit penser à la surprise quasi générale lorsqu'il y a peu il neigea sur nos régions … Comment, la neige ? Et tout fut paralysé. Admettons qu'en plein mois d'août on aurait compris que les saleuses soient en repos. Mais en février-mars ?
Cela dit, cette année, je ne suis pas mécontent qu'il nous quitte (pas de panique, il reviendra … dans 9 mois). J'aime le printemps …