Lille-Renaissance et Choi Jeong Hwa

10 décembre 2015   3 commentaires   permalink

Pour l'édition Renaissance de Lille3000, Lille a mis une fois de plus le paquet pour étonner, surprendre, … De nombreuses créations/créatures ont ainsi fait leur apparition dans les rues de la métropole du nord …

Le coréen Choi Jeong Hwa y a semé de grosses fleurs gonflées et mobiles dans le bassin du Wault (White Lotus) ou dans la cour de l'Hospice Comtesse (Breathing Flower), mais aussi un surprenant Fruit Tree à la vieille bourse … Art ou pas ? Là n'est pas, à mon avis, la question … Performance ludique et amusante, certainement.

Né en 1961 à Séoul, Choi Jeong Hwa est la figure de proue d’un « pop art » coréen. Pour lui, l’art est partout et pour tous. Son esthétique « Kistch » et multicolore mélange l’imagerie traditionnelle coréenne et la culture populaire. Avec ses gonflables disséminés dans la ville, il propose une manière à la fois ludique et originale de trouver la beauté dans toutes les choses du quotidien. (Site Lille Renaissance)

 

White Lotus

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}

 

{Polaroid SLR 680 / Film TIP BW600 2.0 }

 

Fruit Tree

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}

 

Breathing Flower

 

{Polaroid SLR 680 / Film TIP Color 600 }

 

C’est du bon, y’a du pola et de la musique … Talking Heads

5 décembre 2015   0 commentaire   permalink

Dans un passé, lointain pour beaucoup, moins pour d'autres (pour qui le futur relève plus du court terme que du long terme), un groupe assez hors de mon commun qualifiable de pop neilyoungesque, avait accroché mes oreilles par une musique assez lancinante, planante mais non dénuée de trous d'air … Talking Heads. J'avoue que Tina Weymouth à la basse … n'était pas pour me déplaire. Mais ça c'est mon problème.

Le disque More Songs About Buildings and Food sorti en 1978 m'avait ramené vite fait à la rivière (Down by the river – de Neil Young, excusez-moi si je me répète – était, est et restera un des summa – un summum, des summa, non ? – musical de mon existence) avec le morceau Take me to the river

Et je suppose que vous vous demandez « et alors ? » … Patience, j'y arrive.

La pochette du sus-dit disque (allitération inélégante … tant pis) n'avait guère retenu mon attention et pourtant … une photomosaïque composée de 23×23 soit 529 (si, si, le compte est bon) polaroids, œuvre de Jimmy de Sana.

Il aura donc fallu pas loin de 40 ans pour que l'illumination se fasse et que la pièce tombe. Vous parlez d'un instantané … Evidemment, au prix que coûtent les polas d'Impossible Project au jour d'aujourd'hui (de demain aussi, je suppose … si la poule pond des œufs d'or on ne va pas en faire une poule au pot) il faudrait lancer un projet kisskissbankbank (Vous savez les trucs de participation collective, l'économie 3.0 du futur … proche) pour rééditer l'exploit de Jimmy de Sana.

Avant la video (un concert de Talking Heads … enjoy … Take me to the river débute vers 1h09) deux polas divers et (a)variés 😉 sans grand rapport avec le sujet du billet mais juste pour me faire musicalement plaisir …

… un échantillon de ma collection de cylindres (cherche phonographe désespérément) …

{Polaroid SLR680 / Film TIP Color 600}

 

… et le « blues du 13e » par Ojidjo …

{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 2.0}

 

 

http://youtu.be/pICad2mOfMo

#streetaroid# … Herakut, Zabou face à l’instant(ané)

28 novembre 2015   0 commentaire   permalink

Le pola c'est l'instant capturé avant de s'enfoncer irrémédiablement dans le passé.

Pour les oeuvres de streetart, éphémères par essence, l'instant peut se prolonger des jours, des semaines, ou plus … relativité de l'instant.

Parfois, la vie, la ville et l'œuvre se rencontrent, se télescopent et, là, l'instantané ne dure … qu'un instant.

Prenez garde Monsieur, Zabou est dans le coin (Butte aux Cailles) …

 

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}

 

Au Mur d'Oberkampf, l'œuvre n'est présente qu'une quinzaine de jours. Inéluctablement, elle sera recouverte, quelle que soit sa valeur … Comme ce superbe portrait du duo allemand Herakut …

 

… un autre portrait, ailleurs, dans un endroit plus durable ?

{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 2.0}

 

 

C’est du bon, y’a du pola et de la BD … Charles Burns, Toxic …

17 novembre 2015   0 commentaire   permalink

Il m'est tombé dans les mains, un peu par hasard … ou pas.

Vous attendez. Face à vous une bibliothèque. Vous la scannez du regard … des BD … oui, ça c'est accessible. Une couverture qui évoque (et même un peu plus) quelque chose. Oui, le gars n'est pas tintin (mais il a certainement le même coiffeur). Sur son lit, un magazine … pas tintin mais nitnit (si, si …). L'œuf n'est pas un champignon. Casterman n'est pas Cornelius et Burns n'est pas Hergé. Mais oui, il y a quelque chose …

Evidemment vous vous plongez dans le livre et les clins d'oeil à l'œuvre d'Hergé surgissent et se multiplient à la fois dans le style mais aussi dans le contenu …

Mais non, définitivement non, ce n'est pas un tintin. Le récit est déjanté. Apparemment l'auteur ne se nourrit pas exclusivement de choux de Bruxelles ou de corn-flakes arrosés de lait d'amande. De calystène, peut-être ? Mais ça prend. Et arrivé au bout du tome 1 (Toxic de Charles Burns chez Cornelius) vous en redemandez (3 tomes au total).

Mais vous dites-vous « et alors ? »

Et bien, j'en parle ici pour une triple bonne raison. D'abord la BD et Charles Burns valent le déplacement, deuxio le personnage principal aime la photo et utilise un bon vieux SX70 et pas qu'une fois. Et tertio, il fait à différentes reprises allusion à un photographe nommé Lucas Samaras … bien réel, bien vivant, un artiste-photographe qui a joué avec les polas, les a triturés au plus profond de leur émulsion …

He has been extraordinarily innovative in media, learning to manipulate Polaroids before the dyes set, or employing materials such as razor blades, chicken wire, beads, and gold. (interview magazine)

 

 

Paris et les nouveaux films SX70 Color … prise de contact

4 novembre 2015   4 commentaires   permalink

Très discrètement, Impossible Project a mis sur le marché une nouvelle chimie (du moins améliorée) pour ses films Color 600 et SX70. Ce n'est pas encore la révolution mais on s'en approche … (Pas trop vite, svp, car l'imperfection fait partie du charme des films Impossible). Aux dires d'Impossible …

You’ll notice three main improvements to the photos you make. First, tones are more natural and balanced. Second, colors are more saturated, giving every photo a richer feel. Third, the initial image emerges sooner, so you’ll know within minutes if you’ve composed a shot correctly.

Il est toujours ardemment recommandé de règler la molette darken/lighten un cran vers darken, les émulsions Impossible étant toujours un peu plus sensibles que les Polaroid d'origine, ISO 100 au lieu de 70).

Une transition toute en douceur et, c'est vrai, les couleurs semblent plus « vibrantes », l'image plus nette. Le développement est annoncé plus rapide … oui, mais ça reste lent. D'accord, l'image sort de sa brume chimique après quelques minutes mais toujours pas assez vite pour qu'on puisse parler d'instantané.

Et lorsque la meteo n'est guère favorable, l'émulsion fait ce qu'elle peut … dans le bleu (13°C, temps très gris et ne vous avisez pas de booster l'exposition de la pellicule SX70 Color en tournant la molette vers lighten au risque d'allonger le temps de pose et d'obtenir un  » beau » flou de bougé) …

Et ça donne quoi ? Un week-end parisien, soleil plus que timide contrairement aux nuages prédateurs de lumière … Du côté de la Gare du Nord, cette façade flanquée des guerriers bantous de Kouka (ou encore ce 45 rue Gérard déjà publié), oui, un voile bleu (non dénué de charme) …

 

 

… et puis, timide, très timide, trop timide, un rayon de soleil sur Montmartre redonne des couleurs à Amélie …

 

 

… ou à ce graffiti du côté de Ménilmontant (cour du Vingtième Théâtre) …

 

… et pour finir, 21 octobre 2015, un retour du passé vers ce qui était un futur et n'est plus qu'un présent, une DeLorean (pardon Marty, une cadillac peut-être ?), une belle américaine bien rose et pimpante dans le quartier latin …

 

… à suivre … très bientôt, ailleurs et par d'autres météos 🙂

 

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