20 octobre 2014 permalink
Au début des années 1900, des peintres mexicains sortirent des galeries pour investir la rue, se rapprocher du peuple en supprimant les intermédiaires. Leur but était de faire émerger un art populaire, collectif, intelligible, par tous. Le muralisme mexicain était né.
A notre époque, les maxi-fresques qui apparaissent de plus en plus dans les villes peuvent se revendiquer d'un tel mouvement même si bien souvent le message disparaît au profit d'un objectif purement esthétique …
Voici ce qu'en disait, en 2013, C215 alias dans une tribune/article sur le site Rue89 …
Les commandes monumentales, avec toute la censure collective qu’elles impliquent (projet préalable, nécessité du politiquement correct pour les riverains, censure politique locale), ont donné naissance à un nouveau genre : le « muralisme ».
Il s’agit pour l’essentiel de murs de grandes dimensions peints lors de festivals organisés par les municipalités. Elles concernent des fresquistes réguliers. Ces festivals n’offrent aucune possibilité de transgression ou de provocation.
Dans le 13e parisien, sous la houlette de la galerie Itinerrance et de la mairie, les grands murs aveugles des tours et buildings ont perdu leur monotonie monochrome en accueillant des oeuvres (une quinzaine) d'artistes issus du street art … C215, Jana & JS, Sheppard Fairey, Indi, Sainer, Alapinta, M-City, Seth, Vhils, … et j'en passe certainement.
Chaque année de nouvelles oeuvres apparaissent et sont prétexte à balade (itinéraire ici) …
C215 …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 BW}
Pantonio …
Stew …
{Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 Color}
et DaBro, hommage à Ferhat Hachad ….
{Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 BW}
14 octobre 2014 permalink
De passage à Paris, début octobre, je ne pouvais manquer de faire un saut à l’Impossible Project Shop de la rue Charlot pour leur confier deux grands malades, un SLR680 ayant bravé les lois élémentaires de la gravitation avec pour résultat une tête bien fracassée (même si l’auto-focus ronronnait encore …) et mon SX70 Alpha préféré (trou pour trépied et encoches pour lanière) au bouton rouge-déclencheur baladeur … Retour promis vers la fin du mois d’octobre.
J’en profitai pour acheter quelques films … M’exprimais-je mal ? Ou la charmante demoiselle avait-elle la tête ailleurs ? Je me retrouvais avec deux films noir et blanc plutôt que couleur. Et c’est seulement le lendemain à la sortie de la première photo que je constatais la méprise avec surprise. Sigh …
Oui, le noir et blanc me met mal à l’aise … d’abord pour des raisons comment dire … artistiques (un bien grand mot dans mon cas mais j’ai l’impression d’avoir une « vision » des choses plutôt « couleur ») et des raisons techniques, le noir et blanc est encore plus capricieux (protection à l’éjection, exigences en terme de luminosité … et, dit-on, stabilité dans le temps moins assumée avec virage au sépia).
Face au dilemme, retourner à la boutique pour un échange ou tenter bravement l’aventure, fidèle à moi-même, je choisi la deuxième voie de l’alternative 😉
Quelques beaux gâchages évidemment mais aussi …
… quelques photos plaisantes sur le quai d’Austerlitz …
… et à la Butte aux Cailles …
10 octobre 2014 permalink
Dans une ligne du temps bien orientée le progrès est généralement devant (ou derrière si on lui tourne le dos comme aurait dit je ne sais plus qui). Le nul c'était hier, le bien c'est maintenant et le mieux ça sera pour demain … Évidemment, il y a le pessimiste indécrottable pour qui le pire a toujours existé mais moins hier que demain … Allez savoir.
Et pourtant. Prenons le cas des films polaroid dont la production fut stoppée dans les années 2000 sous les assauts du numérique … et reprise quelques années après par une bande de fadas, anciens de polaroid, Impossible Project. Pas si fadas que ça en fait 🙂
Hélas, si les machines étaient encore disponibles la chimie, elle, n'a pas suivi. La production des réactifs assez « pointus » utilisés dans le processus de développement instantané perdit toute rentabilité et fut interrompue (à cela s'ajoutèrent peut-être des critères écologiques et environnementaux ?).
(Petit) pas à (petit) pas, Impossible Project tente de retrouver/adapter les secrets de polaroid … lentement, péniblement. Nos polas sont encore loin, niveau qualité, de leurs ancêtres. Et leurs imperfections font leur charme …
De temps en temps et de moins en moins fréquemment on peut trouver des films polaroid périmés. Au mieux, on se retrouve avec des photos recouvertes d'un voile brunâtre, divisée en trois zones verticales (le banding, le vieillissement différent des réactifs dans les trois pods) et pour clôturer le tout, des grosses taches brune stalacticoïde vers le haut … on aime, ou pas.
C'est avec un film polaroid 600 (exp 01/2006) et un polaroid SLR680 que ces quelques photos tournaisiennes ont été prises
Ici (le Pont des Trous) la tache brune et le feuillage font un assez bon ménage …
La cathédrale …
6 octobre 2014 permalink
Sasha … 4 mois et demi et déjà deux dents 😉
Septembre … tout commence avec un retour de Londres, la porte à côté et réel dépaysement.
Truman Brewery {Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et ce polaroid SX70 Alpha au bouton rouge (le déclencheur) plus que défaillant. Oui, l’âge est là. La tentative de réparation s’est soldée par un semi-échec … j’ai bien détaché délicatement le capot avant (merci Polaroid Passion) mais pour constater qu’un petit ergot métallique solidarisant le bouton au capot était cassé. Sigh … Je colle ou … ? That’s the question. Et comme je n’aime pas la solution « colle » irréversible, d’autant plus que je suspecte un dysfonctionnement quelque part au niveau du déclencheur (le déclencheur à distance ne fonctionne pas et le FlashBar de Mint a tendance à bafouiller/cafouiller) … À suivre … Et heureusement, un « petit frère », au fond d’un tiroir, piétine d’impatience pour revoir/capter la lumière …
Pas de braderie de Lille cette année … en mission baby-sitting à Bruxelles. Sasha, le « dushechkin » alias » cœur de pastèque », aimerait-il Mozart ?
La première quinzaine a presque la douceur d’un été indien un peu en avance …
Gazania ensoleillé {Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Profitant du soleil, j’embarque trépied et pola dans le cabas de Mr B et en route pour un nouveau triptyque du côté d’Antoing et des cimenteries en bordure d’Escaut. Deux polas qui refusent de sortir, deux autres au développement assez foireux et comme toujours le délai pour le diagnostic est de 40 minutes, c’est à dire trop tard. Il y a des jours comme ça ou la douceur du soleil s’accompagne d’une touche acidulée de déception … sweet and sour ?
Et un livre … découverte … Non ! Pas celui de l’ex-première dadame. « Des Milliards de Tapis de Cheveux » d’Andreas Eschbach (Ne suivez pas ce lien si l’envie de lire le livre vous prend.). De la SF allemande, une idée simple et géniale, un talent de conteur, … Un pur bonheur, du moins jusqu’à la page 80, là où je suis arrivé au moment où j’écris ces lignes. Merci pour le moment 😉
93 ans, déjà … et le disque dur, plus dur du tout. Les neurones qui se désolidarisent et, l’être s’évanouit laissant une coque de plus en plus vide.
Et puis, une première biennale d’art urbain (terminée à l’heure où vous lirez ce billet, mais les œuvres murales subsistent) à Charleroi, l’occasion de mettre les pieds dans cette ville si peu sexy selon les on-dits. Mais avec un chaud soleil de septembre, quelques façades pleines de couleurs, de vie … tout passe.
Sozyone à Charleroi {Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Et la/les fête(s) de Wallonie, occasion de faire el fiesse et, pourquoi pas, avec Bob 😉 et un petit peket.
{Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
… et du nouveau à Froyennes Gare, le spot to be pour les graffiteurs 😉 … les étudiants de Saint-Luc sont revenus (à lire, mon billet de juillet) et apparemment ils en ont remis une couche (photos numériques sur @necDOT) …
{Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Le mois est sur le point de se terminer (après 30 jours, quoi de plus naturel pour un mois de septembre ?) et toujours une meteo favorable (et je constate que le mot « meteo » est en très bonne place dans le top fréquence du blog … ma vie serait-elle guidée par le soleil et ses apparitions ?). Toujours est-il que cet appoint de lumière est plus qu’apprecié par les polas, profitons-en donc. Et pourquoi pas un petit « safari dominical » tournaisien avec un vieux film polaroid 600 (exp 01/2006) ?
{Polaroid SLR680 / Film Polaroid 600 (exp 01/2006) }
29 septembre 2014 permalink
C’était une nouvelle arrivée au jardin … un(e) osteospermum de couleur violet clair …
… et annoncée vivace. L’été sur la terrasse fut, comme promis par le fleuriste, assez éclatant. Oui mais voilà, l’hiver approche et cette brave plante n’aime pas trop le froid. Quelques journées de gel à -5°C lui auront vite réglé son compte. Et, de telles journées hivernales sont courantes sous ma latitude (sauf cet hiver 2013-2014, exception ou nouvelle normalité ?). Quant à la serre froide pour hivernage botanique, je n’ai pas ça. Alors, paillage et à l’abri du vent. Advienne que pourra …
Souvent les fleurs portent aussi des noms plus courants, plus communs moins scientifiques. Celle-ci je ne sais pas trop ( et vous ?). J’ai cependant vu ici et là marguerite (du cap ou africaine). Les anglophones, eux, parlent d’african daisy … sympa.
Pour ce qui est de son nom latin, il semblerait qu’il soit du à la dureté (comme un os) de ses graines. Pourquoi pas ? Mais on a connu plus poétique.
Le nom « Osteospermum » est d’origine grecque : signifie que les graines ont une consistance osseuse, sans doute due à la dureté de la graine (ici)
Le polaroid n’est pas à proprement parler le témoin idéal. Il a tendance à interpréter la réalité à son humeur …
{Polaroid SX70 / Film Impossible SX70 Color}