Un SX70 en direct des US, pas vraiment désiré, mais …

3 août 2014   0 commentaire   permalink

Et si ça vous arrivait …

La Baie est dangereuse, très dangereuse. Un moment de déprime, de fatigue, de rêverie … vous tapotez votre tablette.

« Tiens, un SX70 … 60$ … pas trop cher … Et si j’essayais une enchère, une seule puisque je n’ai pas vraiment besoin de cet appareil … allez 70$ et puis basta. De toute façon, ça va monter ».

Un (ou deux) clic et vous voilà embarqué dans une transaction presque malgré vous.

« Pas de surenchère … comment ça ? » Et vous remportez la vente. Félicitations de la Baie … et vous … vous vous réveillez.

« Qu’ai-je acheté ? Pourquoi ce prix, assez intéressant finalement ? » Et, c’est en bas de la page que vous lisez que le vendeur n’a pas testé l’appareil qui, par ailleurs, ne se ferme pas complètement. Aarrgghhh …

Et les frais ? Bien indiqués … frais de port et de douanes réglés, garantissant aucune mauvaise surprise à l’arrivée. La coût de la bête s’élève alors à 70€ … supportables si l’état est bon.

Et bien, ça m’est arrivé …

10 jours plus tard, je déballe le colis qui, effectivement, a passé la douane, indemne, et il est tel que décrit : oui, il ne ferme pas complètement.

Après un bref examen, je constate qu’une fine languette plastique (au bord supérieur de la trappe mobile sur laquelle est gravée le nom de l’appareil et sous laquelle glisse la photo éjectée) est partiellement cassée et que le fragment déchiré est/semble partiellement responsable de la non-fermeture du SX70 (d’après son n° d’identification, il s’agit d’un modèle SX70 d’octobre 1975, le classique silver avec un skin brun, sans trou de fixation pour le trépied) . Et si un peu de colle, un peu de délicatesse (dans un monde de brute …), un peu de chance … ?

Après avoir mis mes deux mains gauches au boulot, quelques gouttes de Super Glue Loctite (ça marche pas sur des plastiques comme PE, PP, … et mon bidule il est en quoi ? Oui, je sais, question déprimante quand on sait que c’est un chimiste qui se la pose) et la bête retrouve la santé.

Vite, un pack vide (faut pas gâcher une photo et un pack vide, ou chargé avec un darkslide et quelques photos ratées, suffit pour tester la mécanique. Pour rappel, la batterie est contenue dans la cartouche de film et non dans l’appareil lui-même) … bzzzzzzouinnnnnngggg-klak. Réveil, ok. Éjection, réussie. Il est temps de passer au test-vérité.

Un des deux demi-cercles du stigmomètre (le bidule rond au centre du viseur pour faciliter la mise au point) est très sombre et rend son utilisation malaisée. Normal ? Pas normal ? Ce n’est pas le cas sur mon SX70 Alpha de construction plus récente (je veux dire moins ancienne). Tentons une reinitialisation des miroirs (ça je sais faire. Voir tuto sur Polaroid Passion). Pas parfait mais mieux … 😉

Et rien de tel qu’une photo pour tester la bête …

 

Une attente de 45 minutes et … oui, le test est concluant et d’autres fleurs m’attendent, lavatère ou hibiscus …

 

 

Soyons fou … et si on passait à l’étape suivante … changer la livrée de la bête. Un skin noir grainé de chez Aki Asahi serait du plus bel effet … Mais ça c’est une autre histoire.

Et pourquoi pas le kit #111 qui permet d’utiliser le SX70 sur un trépied ? … Encore une autre histoire.

 

#streetaroid# Tournai-Froyennes, les artistes urbains descendent …

30 juillet 2014   2 commentaires   permalink

La gare, que dis-je, l’arrêt de Tournai-Froyennes (quelques casemates rudimentaires et une borne distributrice, contre paiement, de billets n’en font pas/plus vraiment une gare) fait certainement partie de ces arrêts anecdotiques, survivants oubliés d’une époque (presque) passée, sûrement en bonne position dans la liste à supprimer des gestionnaires es-rentabilité. Située entre Tournai et Lille, est-ce la proximité de l’école Saint-Luc et du mémorable pensionnat de Passy-Froyennes drainant des étudiants belges et français qui lui assure la pérennité ?

Les abris et leurs murs s’offrent aux étudiants qui peuvent/veulent/osent déployer (dans ce que je suppose être une illégalité tolérée) leur art in vivo. Il faut un commencement à tout, même au street art. Hélas … il s’agirait ici plus de murs « de brouillon » que de copies définitives, assumées et matures. J’imagine qu’il en fut ainsi pour les gars de FarmProd (ils kottaient dans une ferme voisine, d’où leur nom) qui usèrent leurs fonds de culottes 😉 sur les bancs de Saint-Luc et qui, peut-être, sur ces mêmes murs étrennèrent leurs premières bombes.

Barbouillage avant barbouill’art …

Et pourtant, cette année, les casemates-abris ont été repeintes en blanc, pas vraiment une vision à long terme, à la limite une sorte de provocation. Et très vite, la vie « artistique » a repris le dessus … allant jusqu’à rebaptiser le lieu en skull station.

Et, même si certains graffitis sont inachevés et dûment estampillés « pas fini » ou « to be continued » par leurs auteurs (rattrapés par les vacances, reviendront-ils en septembre achever graffs et études ?), certaines réalisations sont assez prometteuses mais …

Un graff m’a d’abord attiré … au pochoir, noir et blanc avec cette mention « I wish I was a street artist » , oui talentueux ce jeune. Mais aussi deux signatures « Zabou » et « Blouh » et, une petite recherche plus loin, non Zabou n’est pas une étudiante et oui, Zabou a déjà une vie artistique partagée entre la France et le Royaume-Uni. Tout comme Blouh. Mais, boudiou, que faisaient-ils à Froyennes ?

 

Warning, un train peut en cacher un autre

 

 

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}

 

Et en pack 100 Blue, du polaroid expiré …

 

{Polaroid Land 240 / Film Polaroid 100 Blue (exp. 05/2009)}

 

Polaroid 100 Blue film …

25 juillet 2014   1 commentaire   permalink

Il y a peu Impossible Project (re)sortait de ses cartons des films pour pola 600 intitulé Cyanograph … une chimie bleue, peu contrastée … J’avoue ne pas avoir été convaincu.

Dernièrement, Impossible vidait ses frigos et en ressortait des « vieilleries » expirées et expirantes. Conserver du vin, un bon millésime, ça va … des films polaroid … bonjour les dégâts/déceptions (voir mes essais du polaroid 779).

Des vieux films Impossible Project … pas question. Déjà frais c’était pas top alors vieillissants … Mais, dans le lot, je n’ai pas pu résister à deux films Polaroid 100 Blue (exp. 04/2009). Je n’aime toujours pas le look blue mais un prix raisonnable (tout est relatif. Le prix d’un paquet de cigarette est-il raisonnable ? Ne fumant pas, je n’en sais rien 😉 ) et surtout, cette impression de passer à côté de quelque chose qui n’existera plus (que ne donnerais-je pour voir, juste une fois, un dronte de Maurice, pardon, un dodo ) … j’ai donc craqué.

Ma curiosité insatiable fut modérément titillée par un nom, « Paul Giambarba », figurant sur la « sur-boîte » (Impossible a doublé la boîte Polaroid originale par une boîte bleue minimaliste, assez classe). En fait ce monsieur fut responsable du design (packaging …) chez Polaroid et c’est à lui qu’Impossible confia le design de ses premiers produits … Ah, bon … une fois de plus on mourra moins bête. Merci, internet.

Le plus beau packaging ne faisant pas la bonne pellicule, j’attendais le moment qu’un de mes polas se libère (excusez du peu …) et … c’est chose faite.

Et alors ? (entends-je murmurer) … et bien, la déception … n’est pas au rendez-vous. Apparemment le dépassement de 5 ans (exp 04/2009) de la date de péremption n’a pas trop d’impact. J’imagine qu’Impossible a fait ce qu’il fallait pour conserver les films dans les meilleures conditions.

Et oui, c’est bleu. Il fallait s’y attendre (en fait pourquoi faire de telles pellicules ??? … je n’ai pas la réponse) mais un bleu assez piqué d’où ressortent les détails rouges. La finition est de type « silk », un peu grainé (là aussi, comme pour les pellicules Fuji, je ne suis pas extrêmement emballé et préfère le « glossy » classique. De plus le « silk » n’est pas vraiment l’ami du scan).

J’ai donc 20 photos moins 3 déjà consommées dans mes essais ci-dessous pour goûter, apprécier et regretter ce Polaroid Blue sacrifié sur l’autel du numérique.

Pour le test, l’écluse de Kain près de Tournai (Belgique, évidemment) et comme il restait un noir et blanc dans le pola …

{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000 B}

À l’écluse, la Jeannet …

 

 

 

La péniche s’appelle Early Bird, mais ces foutus canards 😉 n’ont pas daigné attendre qu’elle se rapproche …

{Polaroid 240 / Film Polaroid Blue}



 

#at Gotham city# Little Italy et Chinatown, pizza ou 烤鸭 ?

21 juillet 2014   0 commentaire   permalink

En quelques pas on passe du canard laqué à la pizza … Little Italy est ce quartier « légendaire » où vivaient les émigrés italiens. Depuis, fortune, parfois, et intégration faites, ils se dispersèrent, migrèrent vers d’autres quartiers et ne laissèrent presqu’exclusivement que des pizzerias aux terrasses sympas, un petit musée narrant ce passé et des échoppes à t-shirts souvenirs. Un peu trop « carton pâte » pour pouvoir résister au Chinatown voisin …

 

Oui, l’assassinat du mafiosi Joe Gallo à l’Umberto’s Clam House, restaurant de Mulberry street, c’était en 1972 … Pas si vieux finalement, quoique, actuellement, il n’y a plus aucun risque à savourer des linguini aux fruits de mer. Oui, le repas a peu de risque d’être interrompu par une rafale de mitraillette …

Comme partout à New York, quand les buildings n’ont pas encore pris possession du sol, on retrouve les immeubles « anciens » et leurs escaliers métalliques externes … (au vu des polas, inutile de vous dire que la température était élevée) …

 

Outre les trattorias, j’ajouterais les quelques fresques murales et graffitis orchestrés par le LISA (Little Italy Street Art) Project (évidemment visibles plus en détail sur @necDOT) dont cette Audrey Hepburn de l’artiste Tristan Eaton devant le Caffe Roma …

 

{Polaroid SX70 / Film Impossible Project SX70 Color}

 

#streetaroid# Vous avez dit graffiti ?

17 juillet 2014   0 commentaire   permalink

Vandalisme or not ? Cette question m'obsède (les mots devraient être équipés de potentiomètre qui, à défaut de trouver le juste mot, devrait permettre d'en atténuer ou booster le sens. Dans le même registre j'avais pensé à « turlupine » …) … de là à m'empêcher de dormir il y a un pas … que je ne franchirai pas 😉

Ma sympathie (empathie ?) pour les graffeurs est grande même si parfois je ne peux m'empêcher de regretter certains (rares, de la part des vrais artistes) de leurs actes (agressions ?). L'anarchie à tout crin, ça craint, devrais-je dire.

Comme beaucoup, je pense que le street art ne peut vivre que dans la rue et l'enfermer en galerie c'est mettre le poisson rouge dans un bocal. L'oxygène des grands espaces c'est sa liberté …

D'autre part, l'artiste doit vivre (l'adrénaline seule, guère calorique, ne peut suffire), l'artiste à besoin d'une reconnaissance que la galerie peut offrir … au risque de le couper de ses racines ?

Alors ????

Non, je n'ai pas de réponse. Cette petit video m'a paru intéressante d'autant plus qu'on y voit certains artistes « locaux » comme … (l'occasion pour moi de déterrer quelques polas).

Et si le sujet vous intéresse, occasion de prolonger ou d’étendre la réflexion, Banc Public (format pdf- produite par ateliers urbains), une sympathique petite revue à parution unique consacrée à l’espace public, au mobilier urbain, à la ville, à nous, quoi …

… Fabien Swyngedauw, auteur de ce mural en hommage à Apolinaire …

… ou Mr P, dont les multiples variantes de son grand Charles à casquette sont omniprésentes à Lille (ici à la Treille) …

… finalement le Poisson (ici à Saint-Maur près de Tournai dans une cimenterie désaffectée) …

 

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