#streetaroid# Tournai-Froyennes, les artistes urbains descendent …

30 juillet 2014   2 commentaires   permalink

La gare, que dis-je, l’arrêt de Tournai-Froyennes (quelques casemates rudimentaires et une borne distributrice, contre paiement, de billets n’en font pas/plus vraiment une gare) fait certainement partie de ces arrêts anecdotiques, survivants oubliés d’une époque (presque) passée, sûrement en bonne position dans la liste à supprimer des gestionnaires es-rentabilité. Située entre Tournai et Lille, est-ce la proximité de l’école Saint-Luc et du mémorable pensionnat de Passy-Froyennes drainant des étudiants belges et français qui lui assure la pérennité ?

Les abris et leurs murs s’offrent aux étudiants qui peuvent/veulent/osent déployer (dans ce que je suppose être une illégalité tolérée) leur art in vivo. Il faut un commencement à tout, même au street art. Hélas … il s’agirait ici plus de murs « de brouillon » que de copies définitives, assumées et matures. J’imagine qu’il en fut ainsi pour les gars de FarmProd (ils kottaient dans une ferme voisine, d’où leur nom) qui usèrent leurs fonds de culottes 😉 sur les bancs de Saint-Luc et qui, peut-être, sur ces mêmes murs étrennèrent leurs premières bombes.

Barbouillage avant barbouill’art …

Et pourtant, cette année, les casemates-abris ont été repeintes en blanc, pas vraiment une vision à long terme, à la limite une sorte de provocation. Et très vite, la vie « artistique » a repris le dessus … allant jusqu’à rebaptiser le lieu en skull station.

Et, même si certains graffitis sont inachevés et dûment estampillés « pas fini » ou « to be continued » par leurs auteurs (rattrapés par les vacances, reviendront-ils en septembre achever graffs et études ?), certaines réalisations sont assez prometteuses mais …

Un graff m’a d’abord attiré … au pochoir, noir et blanc avec cette mention « I wish I was a street artist » , oui talentueux ce jeune. Mais aussi deux signatures « Zabou » et « Blouh » et, une petite recherche plus loin, non Zabou n’est pas une étudiante et oui, Zabou a déjà une vie artistique partagée entre la France et le Royaume-Uni. Tout comme Blouh. Mais, boudiou, que faisaient-ils à Froyennes ?

 

Warning, un train peut en cacher un autre

 

 

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}

 

Et en pack 100 Blue, du polaroid expiré …

 

{Polaroid Land 240 / Film Polaroid 100 Blue (exp. 05/2009)}

 

Polaroid 100 Blue film …

25 juillet 2014   1 commentaire   permalink

Il y a peu Impossible Project (re)sortait de ses cartons des films pour pola 600 intitulé Cyanograph … une chimie bleue, peu contrastée … J’avoue ne pas avoir été convaincu.

Dernièrement, Impossible vidait ses frigos et en ressortait des « vieilleries » expirées et expirantes. Conserver du vin, un bon millésime, ça va … des films polaroid … bonjour les dégâts/déceptions (voir mes essais du polaroid 779).

Des vieux films Impossible Project … pas question. Déjà frais c’était pas top alors vieillissants … Mais, dans le lot, je n’ai pas pu résister à deux films Polaroid 100 Blue (exp. 04/2009). Je n’aime toujours pas le look blue mais un prix raisonnable (tout est relatif. Le prix d’un paquet de cigarette est-il raisonnable ? Ne fumant pas, je n’en sais rien 😉 ) et surtout, cette impression de passer à côté de quelque chose qui n’existera plus (que ne donnerais-je pour voir, juste une fois, un dronte de Maurice, pardon, un dodo ) … j’ai donc craqué.

Ma curiosité insatiable fut modérément titillée par un nom, « Paul Giambarba », figurant sur la « sur-boîte » (Impossible a doublé la boîte Polaroid originale par une boîte bleue minimaliste, assez classe). En fait ce monsieur fut responsable du design (packaging …) chez Polaroid et c’est à lui qu’Impossible confia le design de ses premiers produits … Ah, bon … une fois de plus on mourra moins bête. Merci, internet.

Le plus beau packaging ne faisant pas la bonne pellicule, j’attendais le moment qu’un de mes polas se libère (excusez du peu …) et … c’est chose faite.

Et alors ? (entends-je murmurer) … et bien, la déception … n’est pas au rendez-vous. Apparemment le dépassement de 5 ans (exp 04/2009) de la date de péremption n’a pas trop d’impact. J’imagine qu’Impossible a fait ce qu’il fallait pour conserver les films dans les meilleures conditions.

Et oui, c’est bleu. Il fallait s’y attendre (en fait pourquoi faire de telles pellicules ??? … je n’ai pas la réponse) mais un bleu assez piqué d’où ressortent les détails rouges. La finition est de type « silk », un peu grainé (là aussi, comme pour les pellicules Fuji, je ne suis pas extrêmement emballé et préfère le « glossy » classique. De plus le « silk » n’est pas vraiment l’ami du scan).

J’ai donc 20 photos moins 3 déjà consommées dans mes essais ci-dessous pour goûter, apprécier et regretter ce Polaroid Blue sacrifié sur l’autel du numérique.

Pour le test, l’écluse de Kain près de Tournai (Belgique, évidemment) et comme il restait un noir et blanc dans le pola …

{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000 B}

À l’écluse, la Jeannet …

 

 

 

La péniche s’appelle Early Bird, mais ces foutus canards 😉 n’ont pas daigné attendre qu’elle se rapproche …

{Polaroid 240 / Film Polaroid Blue}



 

#at Gotham city# Little Italy et Chinatown, pizza ou 烤鸭 ?

21 juillet 2014   0 commentaire   permalink

En quelques pas on passe du canard laqué à la pizza … Little Italy est ce quartier « légendaire » où vivaient les émigrés italiens. Depuis, fortune, parfois, et intégration faites, ils se dispersèrent, migrèrent vers d’autres quartiers et ne laissèrent presqu’exclusivement que des pizzerias aux terrasses sympas, un petit musée narrant ce passé et des échoppes à t-shirts souvenirs. Un peu trop « carton pâte » pour pouvoir résister au Chinatown voisin …

 

Oui, l’assassinat du mafiosi Joe Gallo à l’Umberto’s Clam House, restaurant de Mulberry street, c’était en 1972 … Pas si vieux finalement, quoique, actuellement, il n’y a plus aucun risque à savourer des linguini aux fruits de mer. Oui, le repas a peu de risque d’être interrompu par une rafale de mitraillette …

Comme partout à New York, quand les buildings n’ont pas encore pris possession du sol, on retrouve les immeubles « anciens » et leurs escaliers métalliques externes … (au vu des polas, inutile de vous dire que la température était élevée) …

 

Outre les trattorias, j’ajouterais les quelques fresques murales et graffitis orchestrés par le LISA (Little Italy Street Art) Project (évidemment visibles plus en détail sur @necDOT) dont cette Audrey Hepburn de l’artiste Tristan Eaton devant le Caffe Roma …

 

{Polaroid SX70 / Film Impossible Project SX70 Color}

 

#streetaroid# Vous avez dit graffiti ?

17 juillet 2014   0 commentaire   permalink

Vandalisme or not ? Cette question m'obsède (les mots devraient être équipés de potentiomètre qui, à défaut de trouver le juste mot, devrait permettre d'en atténuer ou booster le sens. Dans le même registre j'avais pensé à « turlupine » …) … de là à m'empêcher de dormir il y a un pas … que je ne franchirai pas 😉

Ma sympathie (empathie ?) pour les graffeurs est grande même si parfois je ne peux m'empêcher de regretter certains (rares, de la part des vrais artistes) de leurs actes (agressions ?). L'anarchie à tout crin, ça craint, devrais-je dire.

Comme beaucoup, je pense que le street art ne peut vivre que dans la rue et l'enfermer en galerie c'est mettre le poisson rouge dans un bocal. L'oxygène des grands espaces c'est sa liberté …

D'autre part, l'artiste doit vivre (l'adrénaline seule, guère calorique, ne peut suffire), l'artiste à besoin d'une reconnaissance que la galerie peut offrir … au risque de le couper de ses racines ?

Alors ????

Non, je n'ai pas de réponse. Cette petit video m'a paru intéressante d'autant plus qu'on y voit certains artistes « locaux » comme … (l'occasion pour moi de déterrer quelques polas).

Et si le sujet vous intéresse, occasion de prolonger ou d’étendre la réflexion, Banc Public (format pdf- produite par ateliers urbains), une sympathique petite revue à parution unique consacrée à l’espace public, au mobilier urbain, à la ville, à nous, quoi …

… Fabien Swyngedauw, auteur de ce mural en hommage à Apolinaire …

… ou Mr P, dont les multiples variantes de son grand Charles à casquette sont omniprésentes à Lille (ici à la Treille) …

… finalement le Poisson (ici à Saint-Maur près de Tournai dans une cimenterie désaffectée) …

 

#at Gotham city# … Free Bushwick graffiti tour …

13 juillet 2014   1 commentaire   permalink

C'est à NewYork que le graffiti est né et il y occupe encore une grande place … pas vraiment omniprésent. Allez dénicher un graffiti à Times Square. Non, les surfaces libres sont envahies par les pubs, les enseignes, … rien que du légal 😉

Par contre les spots street art sont nombreux mais, quand on arrive à Big Apple un peu impréparé (shame on me … à force de remettre au lendemain on se retrouve très vite hier), on risque de passer à côté de pépites. Les plus grands sont là, suffit de les trouver.

Pour me simplifier la besogne, après une petite recherche sur le net, je me suis inscrit au Bushwick Free Graffiti Tour (freeTOURSbyfoot) …

Bushwick … pas loin du défunt 5PointZ, hélas détruit quelques mois auparavant. Le graffiti y est omniprésent mais  » régenté » par un collectif le Bushwick Collective.

Le tour était annoncé gratuit … « Vous payez ce que vous estimez juste et selon vos moyens ». Oui, ça existe à New York. Et pour le « fraîchement débarqué » que j'étais, dans ce pays où taxes et pourboires ne sont pas clairement indiqués mais respectivement obligatoires et plus que recommandés, le « free » me laissait songeur … à combien peut s'élever le pourboire gratuit pour un guide actif, professionnel, compétent, anglophone (zut, j'ai beaucoup décroché … pour prendre des photos visibles sur @necDOT), courageux (2h30 en plein soleil à plus de 30°C) ? La veille du tour un email de confirmation me parvient et explicite un peu le terme free en précisant que des sociétés concurrentes facturent des tours semblables à 40$ et que c'est cher, et qu'un tel prix dissuade des amateurs et que, eux, laissent la rétribution libre. J'avais donc une base … que j'ai affinée en fin de tour quand quelques participants sont partis en saluant et remerciant le guide en appliquant le « free » au sens strict, quand d'autres ont donné 10-20$ …

Je l'ai dit … plus de 30°C, soleil resplendissant … conditions plus que défavorables pour les films Impossible Project. Malgré quelques vaines précautions – un pack de film sorti du frigo, le pola (appareil et photo en développement) placé dans un sac à côté d'une bouteille d'eau fraîche – ce qui devait arriver, arriva … à température élevée, Impossible ne vous laisse qu'un seul choix, voir la vie en rose sombre. Évidemment, mon APN numérique était là et … fonctionnait (mais c’est sur @necDOT).

Un mural de Pixel Pancho

… et Saddam, à moins que ce ne soit Democracy, par Versus …

… et un inconnu …

{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}

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