Les cimenteries font partie du décor naturel de Tournai et des communes avoisinantes.
Il y a ces monstres en pleine activité, rongeant, dévorant en profondeur le paysage … explosions, poussières, … Mais aussi les carrières mortes, abandonnées, qui peu à peu se remplissent d'une eau sombre, bonheur des amateurs de plongée.
Souvent, la réhabilitation d'une carrière ou d'une ancienne cimenterie abandonnées ne semble pas au programme. Les bâtiments tombent en ruine, les herbes folles envahissent … et des grillages protègent/interdisent l'accès. Ces lieux deviennent zones de découverte pour les explorateurs urbains (urbex).
Réussissant, comme fréquemment, à être ailleurs (pas vraiment le right man in the right place at the right time), je n'ai pu accéder aux lieux (grilles ouvertes … je m'y lance discrètement) que quelques jours plus tard avec la grosse artillerie … SLR680, Polaroid 240, et divers films (sans compter un compact numérique pour les photos streetart pour @necDOT)
Quelques polaroid 779, expiration date 2008, (du pur vintage pour de l'urbex, un bon mix) …
{Polaroid SLR680 / Film Polaroid 779 (exp 01/2008)}
… de l'Impossible Project Color 600 (tiens, tiens, les températures remontent et les clichés recommencent à virer au rose) …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project Color 600}
… et évidemment le Color SX70 (la photo explosive) …
{Polaroid SX70 / Film Impossible Project Color SX70}
… du noir et blanc en BW600 …
{Polaroid 240 / Film Fuji-FP-3000B}
Dans l'article prochain, place au polaroid 240 et films Fuji peel-apart (pack 100). Et, en attendant, le trailer Youtube …
C'est sur le forum Polaroid-Passion qu'un sympathique membre (merci à lui) a posté tout dernièrement cette information, video Vimeo à l'appui. Oui, un pola Impossible Project peut être développé en moins de 10 minutes en le plongeant quelques minutes dans l'eau chaude.
Le principe de la manip est ultra simple … Vous prenez votre pola et attendez 5 minutes (pour préserver les propriétés de la couche opacifiante qui protège de la lumière le pola éjecté) et ensuite vous immergez totalement le pola dans de l'eau à 70-80°C. En 3-4 minutes la photo est développée. Vous pouvez alors la sortir de l'eau et l'éponger/sécher délicatement.
J'avoue, j'avais des doutes … Impossible Project annonce que ses films doivent être utilisés dans une plage de température entre 13° et 28°C … et là, 70°C ???? Les températures conseillées correspondent donc à la phase de photosensibilisation et non à la phase de développement où, comme bon nombre de processus chimique, une élévation de température agit favorablement sur la cinétique.
Un second point qui me turlupinait (oui,oui …) c'était l'immersion. Comment allait résister le pola plongé dans l'eau chaude ?
Sceptique malgré tout (aventureux aussi), je décidais de rééditer cette expérience avec video. C'est à une petite appli time-lapse (iMotion HD) qui traînait sur mon iBidule que je confiais cette tâche. C'était d'ailleurs la première fois que je l'utilisais … ai-je choisi les bons paramètres ? Aurais-je du procéder autrement ? Que de questions … mais le résultat est là.
Ma video (la video Vimeo que j'ai honteusement plagiée est reprise en fin de ce billet) …
Et en conclusion ? Ça marche … parfaitement. Le pola supporte ce bain chaud forcé sans gondoler, sans décollage, sans infiltration … Le rendu des couleurs n'est pas dégradé même si il y a une légère différence avec le pola développé normalement. Évidemment, les films Color Generation 2.0 (la photo apparaît partiellement en moins de 10 minutes) attendus pour bientôt rendront les choses plus pratiques mais en attendant et à condition d'avoir une source d'eau chaude à proximité, oui, il est possible de développer ses polas en moins de 10 minutes.
Un mois d'avril qui débute alors que s'achève sur une terrasse un mini-trip à Séville …
Et très vite pendage de polas et vernissage de l'expo Expolaroid à Lille au Pol'Art Café …
Puis Bruxelles … un passage place Saint Job pour quelques photos street art (bornes Stibelgaz illustrées par le collectif Propaganza) …
… et en prolongement, je retrouve quelques jours plus tard Benjamin Duquenne, un des « illustrateurs » SibelGa, à Wattrelos dans le nord de la France où après avoir participé avec JEPS à la fresque Poseidon, il s'attaque à une surface de 180m2 …
… et puis Sasha … Mais ça c'est « privacy » 😉
Le printemps c'est aussi la renaissance du jardin (la magnificence du magnolia, mais ça c'était pour mars, et de la glycine, … à condition qu'il ne pleuve pas, les rhododendrons et azalées se placent petit à petit sur la ligne de départ) … de quoi s'amuser avec les kits close-up ou encore de s'étonner une fois de plus sur la qualité perdue des films polaroid en jouant avec les versions expirées depuis relativement belle lurette (2008) … Ici une azalée en devenir …
{Polaroid SX70 / Film TIP Color SX70}
Fin avril, les archis tournaisiens fêtaient leur 30eme nuit de l'architecture en investissant une ancienne cimenterie (cimenteries Delwart). Deux jours plus tard je découvrais le site … qui a dit urbex ? Une première photo en attendant une page dédiée à ce lieu …
{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000B}
Et encore une sortie bruxelloise à la découverte des nouveaux collages de Tian et de la fresque pour la prévention du Sida réalisée par Denis Meyers et Arnaud Kool … 6 polas ratés. Il y des jours sans … ;-( et le lendemain un graffiti vieillissant de The Dude Company à Wazemmes …
Il y a peu, la chair est faible, j’ai craqué pour du Polaroid 779 (expiration date 2008). J’ai ainsi (re)fait (le souvenir de mes expériences d’antan étant assez flou) connaissance avec du « vrai » film Polaroid et mesuré aussi combien la route empruntée par Impossible Project est encore longue …
Hélas, les orpailleurs sont nombreux et les pépites, par contre, commencent à se faire rares. eBay, la source essentielle, est de moins en moins bavard lors de recherches « polaroid 779 », et les rares items viennent souvent des US (bonjour les frais de port qui ne sont pas loin de doubler le prix d’achat du film), et ont des dates d’expiration qui, de plus en plus, remontent vers le passé. L’achat devient donc de plus en plus risqué (les conditions de stockage – au frigo, à plat – sont primordiales pour garantir une qualité de film acceptable. Les photos du premier film acheté – expiration date 08/2008 – ne présentaient pas de coulures …) et onéreux. Sigh … soupirerait Charlie Brown …
Pour ces films, il ne faut pas rêver, les couleurs vives, saturées ont été remplacées par un brun-beige évoquant le sépia. Ce n’est pas inintéressant (comme pour les photos urbex d’un très prochain billet) et vaut mieux que certaines horreurs (erreurs ?) de filtres Instagrammesques …
(Presqu’) inévitablement « coulures » de chimie sèche, banding (3 bandes verticales plus – ou moins – claires liées à une différence de vieillissement des réactifs chimiques contenus dans les 3 « pods »), perte de « vivacité » dans les couleurs avec cette tonalité sépia pour les optimistes, beigeasse pour les râleurs et pisse-vinaigre 😉 (Il est étonnant que le fichier Jpeg résultant d’un scan d’un vrai pola est généralement plus « lourd » en terme d’octets que pour un pola Impossible Project)
Mon Polaroid 240 vu par le film polaroid 779 (avec un SLR680) …
… une fleur de magnolia …
… ou un coucher de soleil sur l’Escaut (mon premier film … pas de coulures) …
Le mois de mars (je peine à suivre mon actualité 😉 ) s'est achevé sous le soleil d'Andalousie. En fait, quand je dis soleil, c'était plutôt une meteo grisonnante à humide, fraîche à venteuse alors que sous ma latitude nordique, il faisait, paraît-il, grand beau.
Pour franchir les kilomètres nous séparant de Séville, nous confiâmes nos précieuses carcasses à Ryanair. Bonne pioche … rapidité, ponctualité, simplicité (service minimum … mais que vouloir pour un trajet de 2h30 ?). À l'arrivée, 30 minutes avec le bus de la ligne spéciale EA (aeroport-centre ville) suivies de 5 minutes de marche, et nous étions à notre hotel dans le centre historique (nous n'utiliserons pas les transports en commun durant notre séjour … bonnes chaussures et, éventuellement, bicyclettes suffiront).
{Polaroid SX70 / Film SX70}
Fatalistes (sans effort, je l'avoue), parapluie en bandouillère (entre deux éclaircies généralement larges … le ciel était plus menaçant que réellement agressif) nous sillonnèrent cette superbe ville. Pas vraiment de musées intéressants (le musée des beaux-arts que nous devions visiter le lundi, jour du départ … était fermé … faille dans la planification)
{Polaroid SX70 / Film SX70}
L'Alcazar, ses patios, ses jardins, ses fontaines, … nous le visitâmes, plutôt deux fois qu'une, … quiétude (à cette époque …), fraîcheur, … Pas vraiment représentatif (quoique … dédale de patios, jardins, terrasses à divers niveaux …), un escalier recouvert d'azulejos …
{Polaroid SX70 / Film SX70}
… des églises partout (et fréquentées, surtout en cette période précédent Pâques, une ferveur oubliée …), la renommée place d'Espagne, qui m'a laissé une impression de kitschitude, un peu parc d'attraction, … et la cathédrale Notre-Dame et la Giralda, son imposant campanile, ex-minaret reconverti. Des calèches aussi pour parcourir la vieille ville …
… et, côté street art, des volets métalliques « illustrés », des graffitis et surtout une superbe fresque particulièrement mémorable de El Nino de las Pinturas, à l'arrière de la Plaza de Armas (voir sur @necDOT) et n'oublions pas le jambon ibérique, les tapas (une découverte … variété, simplicité et raffinement, … un régal), le cava, les restaurants (un conseil … Enrique Becerra, Volapie ou encore Az Zait) et le caractère très accueillant des sévillans …
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