1 août 2013 permalink
Le Polaroid Land Camera Automatic 240 (je suppose qu'il en va de même pour les séries 100, 200 et 300) ne permet de mettre au point qu'à partir de 42″ (1,06m) jusque l'infini. Pas question de faire une photo en mode rapproché sans utiliser un dispositif close-up approprié (photos entre 9″ et 15″ soit 23-38cm).
Ce dispositif (Polaroid #583 pour le viseur polaroid ou #583A pour le viseur Zeiss comme sur le Polaroid 250. Voir liste des différents accessoires pour les différents appareils polaroid et infos sur les polaroids série 100-400 ) n'est évidement plus fabriqué depuis pas loin de 50 ans. Donc … point de solution en dehors des puces, de eBay, de sites spécialisés, … Ayant eu à faire avec le site Polamad basé en Irlande et cela de façon pleinement satisfaisante j'ai fait appel à eux une fois de plus. Le prix (50€) du kit close-up est certainement (un peu) plus élevé qu'aux puces, ou, peut-être, que sur eBay (à condition de le trouver) mais l'achat peut se faire en toute confiance ce qui pour moi est primordial. Et, accessoirement, la livraison est rapide (commandé le lundi, reçu le mercredi).
Le kit comprend une lentille à fixer sur l'objectif, un dispositif à fixer sur le viseur (dépendant du type de viseur, Polaroid, kit #583, ou Zeiss, kit #583A) et un « diffuseur » à fixer éventuellement sur le flash d'origine, le tout, dans un petit boîtier.
Premiers essais … fixer la lentille sur l’objectif (une légère pression et c'est bon sauf que si on tourne la bague darken-lighten la lentille a tendance à se déclipser) … ok … puis le dispositif de visée/mise au point … ok.
La mise au point est un peu moins aisée que sans le kit (ici, peut-être, le viseur Zeiss s'avère plus pratique ?) … problème de clarté (j'avoue que mes lunettes ne sont pas un avantage) et la faible distance du sujet (lorsque on a l'oeil dans le viseur on apprécie très mal cette distance qui doit se situer entre 23 et 38cm) oblige inévitablement à recadrer donc risque de perturber la mise au point (la notice rappelle sagement que si on veut recadrer on peut déplacer le pola de haut en bas ou de gauche à droite mais pas modifier la distance … C'est pas du point and shoot. Faut s'y faire.
Un pola (SLR680 et film PX680CP. Sans flash, un premier essai au flash a surexposé les zones claires ) du kit close up …
Et finalement on s'y fait … mes premières photos avec du Fuji FP100-C
29 juillet 2013 permalink
… oui, vraiment de tout mais certainement pas de rien et surtout du bon.
Il y a quelques semaines Seth m'était inconnu. Oui, je vous l'ai peut-être déjà dit (et vous l'avez constaté si vous avez visité mon autre blog tout en stencils, pochoirs et graffiti) je ne suis pas un streetart lover compulsif, juste un butineur légèrement acharné, parfois sur le terrain pavé, faisant et refaisant le trottoir (un péripatéticien du street art ?) au grand dam de certaines articulations récalcitrantes et, parfois, dans ma verte campagne, triant, éditant, retouchant ma récolte avec mon fidèle PC.
Donc qui dit butineur, dit butin. Eh, oui, sans butin que serait la vie ?
J'étais il y a quelques jours semaines (je retrouve ce billet, terré dans un recoin de mes dossiers. Oublié, impublié) à Paris … 1h de TGV et quelques jours (je consomme avec modération) rafraîchissants mais chaleureux (été si tu es là, montre-toi ! Merci.) plongé dans LA (j'exagère, je l'avoue) ville.
Au programme … récupérer chez Impossible Project Shop mon Polaroid SLR 680 de retour d'une nouvelle réparation (last but not least … espoir …), Hong Kong d'abord, le pays des tulipes ensuite, un grand voyageur indéniablement.. Va-t-il enfin montrer, démontrer sa supériorité ?
Et au programme aussi, découvrir Seth (grâce à ce site merveilleux qui m'avait dévoilé la carte aux trésors).
Seth dessine des personnages enfantins tout en rondeur, en finesse, en douceur qui s'intègrent dans l'architecture, passent les murailles et jouent avec les murs (intéressé ? Alors c'est ici).
Un petit diptyque (pas encore avec le SLR 680 mais avec un SX70 et films Impossible Project PX680 CP), Seth et Jana & JS …
26 juillet 2013 permalink
Je n'ai pas vraiment envie de parler chimie … et pourtant quoi de plus chimique que le développement d'un instantané polaroid. Il suffit de jeter un coup d'œil sur cette page web pour comprendre (ou plutôt appréhender) la complexité de cette petite plaque cartonnée … pas vraiment mille-feuilles mais une succession de couches photosensibles et de colorants spécifiques ainsi que trois pods de réactifs, le tout finissant écrasé, étendu entre les rouleaux pour révéler une belle photo colorée.
The instant picture pod for the SX-70, the classic white-border Polaroid photo, was less than 2 millimeters thick but required 17 layers that reacted together to develop the photo. When ejected from the camera, the photo pod passed through rollers that spread a viscous reagent, called “goo” by company workers, between the layers. The alkali in the goo dissolved the dye developers, which produced the color. Exposed silver halide captured these developers: magenta, cyan, and yellow. The colors were set against a background of white pigment. Opaque indicator dyes were included in the goo as part of the opacifier—a sort of chemical darkroom. These dyes protected the still fragile image and slowly lost their own color as the image developed and became fixed. (Site web)
Pas simple. Apparemment les colorants spécifiques ne développent pas leur couleur immédiatement … quelques dizaines de secondes au bon vieux temps des polaroids et un peu moins d'une heure (et sensiblement moins bientôt, disent-ils) avec les films Impossible Project.
Ce processus complexe de développement de la couleur par le colorant est donc plus ou moins lent et aussi sensible à la température, tant au niveau durée que couleur obtenue. Impossible Project préconise des températures comprises entre 13°C et 28°C pour éviter de trop forte perturbation dans le rendu coloré.
J'ai tenté un petit test. Un SX70 avec un film Impossible Project PX680 Color Protection et deux photos prises successivement et glissées dans deux enveloppes auxquelles je vais faire subir une sortie hivernale pour la première et une balade estivale à la plage pour la seconde.
La première, rangée dans un frigo. Après une heure à 6-7°C le pola était encore tout bleu laissant à peine entrevoir les détails. Logique, le froid ralentit la réaction. J'ai donc sorti le pola et je l'ai placé une heure supplémentaire dans un sac isothermique avec un bloc de congélateur (soit une température proche de 13°C).
L'autre enveloppe laissée à l'air libre (au chaud, canicule oblige, la température avoisinait les 30°C). Le pola est développé après une quarantaine de minutes …
Le résultat est assez édifiant. A vous de juger …
23 juillet 2013 permalink
Impossible Project l'annonce clairement : le films couleurs PX70 et PX680 Color Protection apprécient les températures comprises entre 13°C et 28°C mais en deça ou au-delà … point moins de salut.
Suite à quelques conseils, je suis retourné (temporairement) au PX70 pour le SX70 (le PX680 avec filtre me paraissait plus convaincant comme le montre le billet précédent même si la température n’atteignait pas les 28°C) et après quelques déboires coûteux et inexpliqués (les 4 premières photos refusant de sortir … caprices, toujours et encore) j'ai pu prendre quelques clichés à Lille.
Comme précisé dans le titre, soleil et chaleur (température proche des fatidiques et impitoyables 28°C) étaient de la partie … tout comme la dérive de couleur typique des hautes températures (dominante jaune-orange-brun). Ajoutons à cela une bande verticale plus claire (les rouleaux étaient pourtant propres) sur des photos non sélectionnées pour ce billet … hasard, malchance mais oui, je retourne illico presto au PX680.
Dans la cour de l'Hospice Comtesse …
Un stencil de Mimi le Clown
20 juillet 2013 permalink
C'est au XVe siècle qu'un certain Théodore Gaza traduisit des textes botaniques du philosophe grec Théophraste (IVe siècle av JC) … Beaucoup plus tard, en son honneur, une petite plante, lumineuse, soleil en miniature, se refermant en fin de journée pour réapparaître avec le lever du soleil, fut dénommée gazania … bel hommage.
Un beau sujet pour mes polas et un diptyque illustrant le (double) thème de ce billet … utiliser un film 600ASA sur un SX70 (film Impossible Project PX680 CP avec SLR680 et SX70 + filtre). On y retrouve les tonalités estivales (ou plutôt du développement à « haute température » ) des films Impossible.
Le SX70 est conçu pour fonctionner avec des films 100 ASA. Pour des raisons que je qualifierais (subjectivement) de … subjectives [1. Je n'ai pas assez de recul pour comparer valablement les films PX70 et PX680 Color Protection. Le fait est qu'il apparaît sur les forums d'utilisateurs que le PX680 pourrait être légèrement supérieur. ], d'aucuns voudraient utiliser des packs universels 600 ASA (essentiellement des films Impossible Project. Les authentiques polaroid n'étant plus produits depuis quelques années on peut encore en trouver sur eBay mais la date de péremption étant dépassée depuis belle lurette et les conditions de stockage n'étant pas garantie – au frigo, à plat – la profonde déception est au coin de l'achat). On parle de sensibilité du film, de couleurs plus toniques, de temps de développement, de … , plus des ressentis que des constatations rigoureuses. Personnellement, je n'ai pas vraiment constaté de réelles différences si ce n'est, peut-être, une meilleure stabilité du PX680 de la photo exposée longuement [2. C'est déconseillé mais alors quelle différence entre un bon vrai pola en carton plein de cellulose planqué au fin fond d'un ténébreux tiroir et une photo numérique gavée de pixels et stockée sur un tout aussi ténébreux disque dur ?] au soleil.
Le boîtier des packs universels 600 ASA (films PX680 par exemple), est parfaitement compatible avec le SX70. Évidemment, la cellule considérant avoir à faire avec un film 100 ASA, la surexposition est au rendez-vous. Il faut donc « filtrer », atténuer la lumière d'où l'emploi de filtre.
La première possibilité est l'utilisation d'un filtre circulaire qui se « colle » (d'autres versions « à visser » existent aussi) sur l'anneau gradué de l'objectif. Facile à placer et déplacer dit la pub. Oui. Sauf que l'adhésif est assez costaud et que en voulant l'enlever, il a entraîné l'anneau gradué [2. Et pour le replacer précisément, vu qu'il n'y a pas de repères, … il faut tâtonner. ]. Pas vraiment gênant pour la prise de photo (qui utilise l'information -distance de mise au point- donnée par ces graduations ?) mais frustrant. Et, deuxième défaut, certainement plus rédhibitoire, le SX70 étant un SLR/TTL (mesure de l'exposition « à travers l'objectif »), le viseur s'assombrit considérablement ce qui gêne très sensiblement la mise au point manuelle.
Autre solution, un filtre (les prix eBay sont moins élevés que ceux du shop Impossible. Qualité égale ?) à « clipser » sur le pack [3. Ces filtres sont disponibles chez Impossible Project et sur eBay. Certains sont équipés d'un collant permettant de les fixer sur le pack. Pour les filtres Impossible, ce collant semble être inutile (?) ]. Dans ce cas, la lumière est « filtrée/atténuée » juste avant l'exposition du film. Il faut évidement songer à récupérer le filtre (réutilisable) lors du changement de film. Ici et là, on peut lire que, parfois, la présence du filtre perturbe l'éjection des photos … A voir (personnellement , je ne l'ai pas encore constaté après plusieurs films et un même filtre réemployé).
Je ne vous cacherais pas que cette seconde solution me satisfait … jusqu'à preuve du contraire.