19 août 2014 permalink
Wazemmes est un quartier prisé par les artistes urbains du nord. Y ressentent-ils des ondes bénéfiques et accueillantes, la maréchaussée y serait-elle moins regardante, les murs en perdition y sont-ils plus nombreux, je ne sais pas trop mais le résultat est là. J’y découvre toujours du nouveau … ou de l’ancien bien caché.
Comme ce bistrot dont la devanture a été repeinte totalement … Ambiance jardin exotique ou jardin d’eden dans lequel on retrouve Mr Cana et IPNSONE …
… artistes auteurs de cette petite fresque plus ancienne « le savoir est une arme » …
… et The Dude Company très très présent sur ce secteur. Ici, des pochoirs relativement anciens (The Dude Company a actuellement délaissé la musique soul pour sa très belle série the Dude Cities) …
et Le Poisson … très mobile (ici sur la place du marché)
30 juillet 2014 permalink
La gare, que dis-je,
l’arrêt de Tournai-Froyennes (quelques casemates rudimentaires et une borne distributrice, contre paiement, de billets n’en font pas/plus vraiment une gare) fait certainement partie de ces arrêts anecdotiques, survivants oubliés d’une époque (presque) passée, sûrement en bonne position dans la liste
à supprimer des gestionnaires es-rentabilité. Située entre Tournai et Lille, est-ce la proximité de l’école Saint-Luc et du mémorable pensionnat de Passy-Froyennes drainant des étudiants belges et français qui lui assure la pérennité ?
Les abris et leurs murs s’offrent aux étudiants qui peuvent/veulent/osent déployer (dans ce que je suppose être une illégalité tolérée) leur art in vivo. Il faut un commencement à tout, même au street art. Hélas … il s’agirait ici plus de murs « de brouillon » que de copies définitives, assumées et matures. J’imagine qu’il en fut ainsi pour les gars de FarmProd (ils kottaient dans une ferme voisine, d’où leur nom) qui usèrent leurs fonds de culottes 😉 sur les bancs de Saint-Luc et qui, peut-être, sur ces mêmes murs étrennèrent leurs premières bombes.
Barbouillage avant barbouill’art …
Et pourtant, cette année, les casemates-abris ont été repeintes en blanc, pas vraiment une vision à long terme, à la limite une sorte de provocation. Et très vite, la vie « artistique » a repris le dessus … allant jusqu’à rebaptiser le lieu en skull station.
Et, même si certains graffitis sont inachevés et dûment estampillés « pas fini » ou « to be continued » par leurs auteurs (rattrapés par les vacances, reviendront-ils en septembre achever graffs et études ?), certaines réalisations sont assez prometteuses mais …
Un graff m’a d’abord attiré … au pochoir, noir et blanc avec cette mention « I wish I was a street artist » , oui talentueux ce jeune. Mais aussi deux signatures « Zabou » et « Blouh » et, une petite recherche plus loin, non Zabou n’est pas une étudiante et oui, Zabou a déjà une vie artistique partagée entre la France et le Royaume-Uni. Tout comme Blouh. Mais, boudiou, que faisaient-ils à Froyennes ?
Warning, un train peut en cacher un autre
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}
Et en pack 100 Blue, du polaroid expiré …
{Polaroid Land 240 / Film Polaroid 100 Blue (exp. 05/2009)}
13 juillet 2014 permalink
C'est à NewYork que le graffiti est né et il y occupe encore une grande place … pas vraiment omniprésent. Allez dénicher un graffiti à Times Square. Non, les surfaces libres sont envahies par les pubs, les enseignes, … rien que du légal 😉
Par contre les spots street art sont nombreux mais, quand on arrive à Big Apple un peu impréparé (shame on me … à force de remettre au lendemain on se retrouve très vite hier), on risque de passer à côté de pépites. Les plus grands sont là, suffit de les trouver.
Pour me simplifier la besogne, après une petite recherche sur le net, je me suis inscrit au Bushwick Free Graffiti Tour (freeTOURSbyfoot) …
Bushwick … pas loin du défunt 5PointZ, hélas détruit quelques mois auparavant. Le graffiti y est omniprésent mais » régenté » par un collectif le Bushwick Collective.
Le tour était annoncé gratuit … « Vous payez ce que vous estimez juste et selon vos moyens ». Oui, ça existe à New York. Et pour le « fraîchement débarqué » que j'étais, dans ce pays où taxes et pourboires ne sont pas clairement indiqués mais respectivement obligatoires et plus que recommandés, le « free » me laissait songeur … à combien peut s'élever le pourboire gratuit pour un guide actif, professionnel, compétent, anglophone (zut, j'ai beaucoup décroché … pour prendre des photos visibles sur @necDOT), courageux (2h30 en plein soleil à plus de 30°C) ? La veille du tour un email de confirmation me parvient et explicite un peu le terme free en précisant que des sociétés concurrentes facturent des tours semblables à 40$ et que c'est cher, et qu'un tel prix dissuade des amateurs et que, eux, laissent la rétribution libre. J'avais donc une base … que j'ai affinée en fin de tour quand quelques participants sont partis en saluant et remerciant le guide en appliquant le « free » au sens strict, quand d'autres ont donné 10-20$ …
Je l'ai dit … plus de 30°C, soleil resplendissant … conditions plus que défavorables pour les films Impossible Project. Malgré quelques vaines précautions – un pack de film sorti du frigo, le pola (appareil et photo en développement) placé dans un sac à côté d'une bouteille d'eau fraîche – ce qui devait arriver, arriva … à température élevée, Impossible ne vous laisse qu'un seul choix, voir la vie en rose sombre. Évidemment, mon APN numérique était là et … fonctionnait (mais c’est sur @necDOT).
Un mural de Pixel Pancho …
… et Saddam, à moins que ce ne soit Democracy, par Versus …
… et un inconnu …
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
20 mai 2014 permalink
De temps en temps, on peut bénéficier du right place in the right time …
C'est ce qui m'est arrivé le 16 mai où une meteo sympa, une proximité géographique, un besoin de respirer … m'entraînèrent à Roeselare (oui on peut aussi dire Roulers …) juste à temps pour la semaine de street art Day One Festival (mes photos numériques sont sur @necDOT) … une bonne dizaine d'artistes internationaux en plein travail.
Évidemment, en plus de mon petit Sony numérique, deux polaroid m'accompagnaient … le SX70 avec de l'Impossible Project Color SX70 et un polaroid 240 avec un film Fuji FP-3000B.
Le défaut (en fait très souvent un avantage), le SX70 est incapable de travailler dans la discrétion. Le bbbzzzzziiouinnnnnnnklak du mécanisme d'éjection suscite la surprise, l'étonnement, l'intérêt, la curiosité, une remontée de souvenirs (qui a parlé de madeleine de Proust ?) … que sais-je ?
Ce fut le cas de Jana et JS ainsi que de Oli-B … Tous trois, détournèrent la tête et … « Wowww un pola ! ». J'aime. Bien que n'étant pas particulièrement disert (en foot je suis nul, ce qui limite forcément les rapports sociaux 😉 ), une petite conversation peut s'engager … et s'achever par un échange de polaroid …. du réseau social à l'ancienne où le bout de carton remplace avantageusement la poignée virtuelle de pixels numériques …
24 avril 2014 permalink
Sur Obsolescence Programmée, je mixe mes humeurs, mes passions douces, mes découvertes, mes essais, … alors que sur @necDOT je me limite au street art (une approche plus visuelle qu'intellectuelle). Il arrive que ces deux pôles se rejoignent, se télescopent … C'est le cas de ces billets consacrés à l'art urbain mais couverts par mes fidèles polaroid.
Les polas (particulièrement le SX70 et le SLR680 et leurs multiples déclinaisons) sont, avouons-le, moins souples (responsabilité imputable pour beaucoup aux films Impossible Project, en progrès constant mais encore éloignés du niveau atteint par les polaroids d'antan … oui, exceptionnellement -?- dans ce cas présent le progrès c'était avant), moins « caméléon », plus exigeants qu'un appareil numérique et … pas de retouches possibles.
Mais revenons au sujet de ce billet … JEPS aka Jatse Verschoore et BenjAMIN Duquenne, artiste urbain du nord de la France, mais dont la zone d'action va de Bruxelles avec, par exemple, le collectif Propaganza, à Toulouse en passant par toutes les friches industrielles, toutes les propositions d'habillage urbain …
La fresque Poseidon, se trouve à Roubaix, rue de France … une maison murée, condamnée certainement et puis un week-end de mars 2014, quelques potes se retrouvent et c'est parti …
Au pola SX70 avec le film Impossible SX70 couleur (en attendant impatiemment le Génération 2.0 prometteur si on en croit les exemplaires/prototypes Color 600 mis sur le marché dernièrement en quantité très limitée) …
… et avec un Polaroid 240 et film Fuji FP-100C …
… une tentative de panorama …