Dernier billet tokyoïte … Vous pourriez vous dire avec raison « Et quoi, c’est ça Tokyo ? ». Il faut savoir que mes polas, il me semble l’avoir déjà dit, sont des instants cueillis au passage … l’oeil est attiré (allez savoir pourquoi …), le SX70 est prêt, la luminosité est bonne et je shoote. Ça vaudra (il faut attendre 15 mins avant de visualiser et on est déjà passé à autre chose) ce que ça vaut. Pas le droit à l’erreur … Ou plutôt si … errare humanisme est.
Les spots touristiques ayant déjà été photographiés maintes et maintes fois – et en mieux -, pourquoi y ajouter mes balbutiements polaroidesques. Je me contente de « fixer » le banal ou l’insolite …
… ou le streetart 🙂 Pour un amateur, Tokyo c’est la cata, la disette, le désert. Difficile d’imaginer un japonais, bombe à la main, investir un mur. Ça ne se fait pas. Point. Sauf que toute généralité implique une pincée d’exceptions … comme le Design Festa Gallery à Harajuku …
C’est un endroit qui m’attire irrésistiblement lors de mes passages à Paris. Tout a commencé il y a bien, bien, longtemps … le Passage de l’Horloge.
Le Défenseur du Temps fascinait mon fils encore tout jeune. On s’asseyait à une terrasse vers midi et on attendait les douze coups et le Combat. Et puis, le Temps s’est retourné contre son Défenseur et le mécanisme s’est définitivement arrêté (enfin je crois …). Finalement le dragon, le crabe et l’oiseau, à moins que ce ne soit la rouille, ont vaincu …
Il y avait aussi l’ex-tout nouveau Centre Pompidou et la Fontaine Stravinsky dans laquelle se baignaient des automates de Jean Tinguely et l’Oiseau de Feu et quelques autres œuvres de Niki de Saint Phalle …
Maintenant, deux grandes œuvres murales de Jef Aerosol (un autoportrait de l’artiste imposant un « chuuuttt » à la foule, un temps d’arrêt dans la frénésie de tous les jours ) et de Shepard Fairey (« Le futur n’est pas écrit » et « Le savoir et l’action font le pouvoir ») dominent la place … de quoi continuer à m’attirer (alors que j’écrivais ce billet, Invader est passé par là et a investi le panneau mural libre à côté de Shepard Fairey) …
C’était en juin, boulevard Vincent Auriol, on inaugurait ce musée à ciel ouvert … 50 fresques (je n’ai pas compté car quand on aime …).
Depuis 2009, le 13ème arrondissement propose aux Parisiens et aux touristes un parcours de fresques réalisées par des artistes français et internationaux. Initiée par la Galerie Itinerrance, en partenariat avec la mairie du 13ème arrondissement, cette balade a été pensée comme un véritable musée à ciel ouvert. En offrant un lieu d’expression à des artistes majeurs de l’art urbain, cet arrondissement écrit progressivement l’une des plus belles pages de l’histoire de Street Art et offre au quartier une renommée internationale.
J’en ai déjà parlé et je ne me lasse pas de le parcourir à chacun de mes passages à Paris. Streetart, bánhcuốn, bánh mì, ou éventuellement phở 😉 ).
En fin de journée et un soleil couchant … quelques bijoux …
Pour moi un lieu sans streetart risque vite d’être un lieu triste sans vie … oui, bien sûr, il y a des exceptions … beaucoup. Je suis très souple mentalement 🙂 … s’adapter c’est survivre …
Je n’ai pas eu la chance d’y trouver de grandes fresques murales si ce n’est celle de Jef Aerosol a l’entrée du CHU …
… par contre les plus petites œuvres sont nombreuses à condition de s’écarter un peu des spots tourisco-culturels classiques. Et puis, il y a le Darwin …
Darwin est un terrain de jeu grandeur nature de l’innovation. Cette ancienne caserne militaire de près de 20 000 m2, installée rive droite quai des Queyries, est en constante effervescence. Une sorte de cité idéale tournée vers l’économie verte avec la création d’une ferme urbaine, d’un skate-park XXL, d’espaces d’expression libre pour les grapheurs, d’une épicerie bio, d’un restaurant Le Magasin général, d’espaces de co-working et même d’un terrain de bike-polo. Le tout décoré avec le charme de la récup’ ! (ici)
… dans le sillage d’une révolution très très/trop douce, une cité idéale façon startup, eco-business … Mais, bon, c’est sympa et les graffs nombreux …
Et il y a Selor, un régional de l’étape …
Et puis, il y a la rue … écartez-vous légèrement des axes fréquentés et ouvrez les yeux …
Un bidet … quand l’art se niche là où on ne l’attend pas … tout le monde n’est pas Duchamp, Richard Mutt (pseudo utilisé pour signer l’oeuvre intitulée « la fontaine ») ou même Jacob Delafon.
C’était du côté du bassin de la Villette à Paris. Adossé à une œuvre de Cart1 un bidet et quelques autres objets, une trottinette, monture des chevaliers de notre époque, un scooter ou, encore, un caddy. Ils avaient bravés la colère de Poseidon, maître des eaux et réapparaissaient souillés, rouillés, plus vraiment fonctionnels … juste transcendés 😉
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