Pour moi un lieu sans streetart risque vite d’être un lieu triste sans vie … oui, bien sûr, il y a des exceptions … beaucoup. Je suis très souple mentalement 🙂 … s’adapter c’est survivre …
Je n’ai pas eu la chance d’y trouver de grandes fresques murales si ce n’est celle de Jef Aerosol a l’entrée du CHU …
… par contre les plus petites œuvres sont nombreuses à condition de s’écarter un peu des spots tourisco-culturels classiques. Et puis, il y a le Darwin …
Darwin est un terrain de jeu grandeur nature de l’innovation. Cette ancienne caserne militaire de près de 20 000 m2, installée rive droite quai des Queyries, est en constante effervescence. Une sorte de cité idéale tournée vers l’économie verte avec la création d’une ferme urbaine, d’un skate-park XXL, d’espaces d’expression libre pour les grapheurs, d’une épicerie bio, d’un restaurant Le Magasin général, d’espaces de co-working et même d’un terrain de bike-polo. Le tout décoré avec le charme de la récup’ ! (ici)
… dans le sillage d’une révolution très très/trop douce, une cité idéale façon startup, eco-business … Mais, bon, c’est sympa et les graffs nombreux …
Et il y a Selor, un régional de l’étape …
Et puis, il y a la rue … écartez-vous légèrement des axes fréquentés et ouvrez les yeux …
Un bidet … quand l’art se niche là où on ne l’attend pas … tout le monde n’est pas Duchamp, Richard Mutt (pseudo utilisé pour signer l’oeuvre intitulée « la fontaine ») ou même Jacob Delafon.
C’était du côté du bassin de la Villette à Paris. Adossé à une œuvre de Cart1 un bidet et quelques autres objets, une trottinette, monture des chevaliers de notre époque, un scooter ou, encore, un caddy. Ils avaient bravés la colère de Poseidon, maître des eaux et réapparaissaient souillés, rouillés, plus vraiment fonctionnels … juste transcendés 😉
Question cailles vous pourriez être déçu (selon mon ami Google, point de volatils ici mais bien un monsieur Caille artiste de son état. Mais alors pourquoi ce pluriel ?) … par contre, si on en croit la cartographie du lieu il y a bien une butte et vous risquez d’y trouver 5 diamants.
Si d’aventure la recherche des diamants est elle-même infructueuse il vous reste quelques perles garanties … les aphorismes de Miss Tic, un véritable produit local.
Et même si le mal y est souvent mis à mâle (et réciproquement surtout), Miss Tic joue avec les mots et y prend plaisir. Un plaisir partagé … je parle pour moi …
C’est dans un cadre assez particulier que Jef Aerosol a recréé son monde d’artiste … en effet, une église n’est pas nécessairement le lieu attendu pour une expo streetart … et pourtant …
C’est donc dans l’église Notre-Dame de Lourdes à Marquette-lez-Lille que se tient encore pour quelques jours l’exposition Sueños …
L’intérieur n’est pas le lieu priviligié pour les polas friands de photons. L’usage du flash a tendance à brûler le sujet proche et plonger l’arrière-plan dans le noir absolu.
C’est donc avec trois appareils que j’ai pris quelques risques : un polaroid 250 avec des films Fuji FP-100C (expirés hélas) sans flash, un SX70 modifié 600 avec le FlashBar de Mint et un Spectra Image Elite (flash on), et pas de trépied.
J’avoue qu’une fois de plus le Spectra est assez bluffant (une des raisons pour lesquelles je l’utilise essentiellement pour des photos de famille).
… au travers du pochoir …
Le pola 250 a fait de son mieux mais, sans flash, la tâche était proche de l’impossible
et finalement le SX70 (modifié 600) … la FlashBar a tendance à brûler le devant de la scène (mon SLR680 était indisponible. Dommage).
… table de travail façon Jef Aerosol … bonnes influences 😉
Après l’hiver, il est temps de revivre en couleurs et si ces couleurs ont la vitalité du soleil sud-américain, pourquoi pas ?
À Lille, pour la 4ème mouture de la BIAM (Biennale Internationale d’Art Mural), le Collectif Renard a invité les mexicains du collectif Tlacolulokos …
Descendants des indiens Zapothèques, Dario Canul et Cosijosea Cernas, fondateurs du collectif Tlacolulokos, proposent une immersion dans la culture de rue très présente à Oaxaca. Cette ville-état du Mexique, théâtre d’un soulèvement populaire important en 2006, porte en elle les stigmates de cette révolution de laquelle sont nées plus de 300 assemblées sociales, urbaines et rurales, en faveur des organisations indigènes. Les émeutes sont aujourd’hui oubliées mais les murs de Oaxaca parlent encore. (OpenAgenda)
Ils ont réalisés 3 grandes fresques murales (Maison Folies Moulins, le mur du Flow et à la sortie du métro Grand Palais) où se retrouvent leur vécu … solidarité, révolte, traditions, oppression, violence, mysticisme … (on peut aussi les retrouver en exposition à l’Hospice Comtesse jusqu’en août 2019)
« La terre appartient à celui qui la travaille … » clament-ils …