Tel quel, l'objectif des polaroid séries 100, 200, 300, … ne permet une mise au point qu'à partir de +/- 1m. Pas vraiment idéal pour les portraits ou sujets proches.
J'ai donc acquis un kit portrait (mise au point entre 50cm et 1m. Il existe aussi un kit close-up pour descendre sous 50cm). Attention, les viseurs de cette gamme de pola sont globalement de deux types. Le type polaroid avec un viseur double, l'un pour la mise au point et l'autre pour le cadrage. Et le type Zeiss avec une seule fenêtre pour la mise au point et le cadrage, ce qui évite un va et vient pas toujours confortable (même si on s'y fait assez vite). Mon polaroid 250 étant équipé de l'objectif « double » polaroid, il requiert le kit portrait 581A (liste détaillée).
Ce kit comporte deux éléments, une lentille additionnelle qui se clipse aisément sur l'objectif et un élément additionnel pour la visée qui, lui aussi, se fixe aisément sur le viseur d'origine.
Et c'est parti …
Je vous l'ai déjà dit, je suis un presqu'éternel newbie et les gaffes de débutant (un mix détonant de distraction juvénile et de sénilité presque précoce) je ne les évite jamais. Ainsi, après deux polas extrêmement flous (j'utilisais du Fuji FP-3000 B … sachant que ce film n'est plus produit et que les revendeurs liquident leurs stocks à prix d'or, la perte est lourde), la déception était grande jusqu'à ce que je constate que la lentille d'objectif reposait toujours lascivement dans son écrin et non là où elle aurait dû jouer son rôle …
La troisième photo fut plus convaincante …
Mon pola 250 et son kit …
{Polaroid SLR680 / Film IP B&W 600}
La première photo (en réalité la troisième … voir plus haut), netteté assez sympa au programme (de quoi rendre encore plus amère la disparition des films noir et blanc Fuji FP-300B) …
Cliché Hipstamatic modifié avec l'application Polamatic
Comme d'habitude il ne s'agit pas d'un test à la rigueur scientifique implacable, non … quelques essais, des impressions, qui ne manqueront pas de s'affiner.
Après avoir essayé « en vrai » le transfert d'émulsion de films Impossible Project SX70 et Color600, je me suis tourné vers le film B&W600 en lui appliquant « ma » technique décrite dans un précédent billet.
Et là, quelques surprises …
Après découpage des bordures, la séparation de l'émulsion sur la fine couche de Mylar (plastique transparent) et du fond cartonné noir ne se fait plus aussi aisément. L'émulsion adhère plus fortement au carton qu'au plastique. Il me semble que cela vient du fait que les résidus chimiques (entre l'émulsion et le carton noir) ont séché plus fortement et collent ces deux parties (les polas du test avaient plus d'une semaine … qu'en est-il avec une photo « fraîche » ? … À essayer). J'ai opéré différemment et en procédant avec délicatesse sous l'eau courante, j'ai séparé l'ensemble émulsion-résidus-carton du Mylar transparent.
Ensuite dans l'eau tiède, j'ai séparé l'émulsion du carton en essayant, avec un succès partiel, de la débarrasser des résidus chimiques blanchâtres .
L'étalement de l'émulsion sur le support papier aquarelle humide ne pose aucun problème. Et, après séchage, l'adhésion émulsion-support est parfaite.
… Et tout à coup un doute m'étreint … endroit-envers … si la caisse de la guitare est bien positionnée je doute pour le manche. En fait, je ne doute pas (j'aimerais…). J'en suis sûr. Et pourtant, à la pose, ça me semblait ok.
Une des étapes essentielles du processus de développement d'un film Impossible Project est l'éjection du pola avec, en passant entre deux rouleaux, l'écrasement de 3 « gousses » de produits chimiques disposées sur toute sa largeur et étalement le plus régulièrement possible sur pellicule.
Au cours de l'écrasement, il peut se faire qu'un peu de produit suinte hors du pola et souille les rouleaux. Ces souillures, même légères, peuvent perturber l'étalement et détériorer votre belle photo … Les points lumineux (taches bleues observables sur les 2 photos, surtout celle de droite) pourraient être attribués à une fuite de lumière du soufflet. La répétitivité sur une même verticale laisse penser qu'un dépôt (même minuscule) a perturbé l'étalement des réactifs et s'est reproduit à chaque tour lors de la rotation des rouleaux, diagnostic corroboré par un retour à la normale après nettoyage des rouleaux (et n'attendez pas la fin du film … on peut à tout moment ouvrir le pola, sans extraire la cartouche de film évidemment, pour faire un brin de toilette aux rouleaux).
Il peut aussi arriver à la longue qu'un léger dépôt se fasse au niveau de la fente de sortie du pola, perturbant une éjection fluide. En passant plusieurs fois un darkslide par cette fente (en la glissant par dessus les rouleaux du pola ouvert) on la débarrasse de ces souillures.
Il est donc conseillé de veiller à chaque changement de film de procéder au nettoyage minutieux des rouleaux (coton tige humecté eau savonneuse ou alcool). Sans attendre que vos rouleaux soient encrassés comme sur son pola, suivez les conseils, tout en délicatesse 😉 , de Dave de chez Impossible Project
Comme pour les clichés couleurs Impossible Project PX70, PX680, Color600 ou SX70 (voir un précédent billet), le transfert d'émulsion est apparemment possible avec les films Fuji FP100-C.
Le transfert d'émulsion est assez sympa car outre le fait que les longues après-midi de week-end gris et froid passent plus rapidement, outre le fait que c'est une activité dont le caractère zen est indéniable (dérouler, étendre cette F**#}%+ émulsion visqueuse et récalcitrante … ), le résultat est intéressant (et il semblerait que l'emulsion transférée soit stable alors qu'un polaroid Impossible Project n'aime pas trop la pleine lumière).
Je disais donc que ce qui est possible pour les films Impossible (et non le contraire 😉 ), le serait aussi pour les films Fuji FP 100C … Ne reculant devant aucun sacrifice, je me suis livré à cet exercice …
Évidemment, se lancer à l'aveugle, est la meilleure façon de se planter … donc petit détour sur le net … des articles, des vidéos, … Et oui, le processus ne semble guère éloigné de celui utilisé pour les films IP. Sauf que certains utilisent une sorte de colle pour faire adhérer l'émulsion sur son nouveau support (IP vs Fuji). Les émulsions IP adhérant seules et sans problème, pourquoi pas les Fuji. J'ai donc essayé sans colle en suivant cette video (à partir de la 8e minute). L'utisation de la feuille de Plexiglas pour déposer l'émulsion sur le support apporterait-elle un petit plus (en évitant de tremper le papier dans l'eau, on pourrait envisager le transfert sur des papiers plus fragiles) ? …
Après deux premiers essais martyrs (ma provision de photos sans grand intérêt me permet de multiplier les essais 😉 ) , je vous livre quelques considérations « sur le vif » …
J'ai utilisé de l'eau bouillante (au sortir de la bouilloire électrique) et j'ai laissé tremper (en le déplaçant de temps en temps) le cliché Fuji pendant plusieurs minutes. Puis à l'aide d'un pinceau fin j'ai commencé à séparer l'émulsion du support. C'est relativement aisé.
l'émulsion Fuji est un peu plus épaisse que l'émulsion Impossible et est donc plus aisément manipulable sans qu'elle se recroqueville trop.
comme sur la video, j'ai glissé l'émulsion sur un support plastique (feuille A4 pour transparent).
j'ai humidifié le support final (papier aquarelle) avec un pinceau et j'ai appliqué le transparent avec l'émulsion. Le transfert d'un support à l'autre avec un positionnement correct devrait être aussi plus aisé.
hélas après séchage, l'émulsion n'adhère pas suffisamment, en fait pas du tout. Elle se décolle … il va donc falloir utiliser la colle ;-( (Comme ici)
Poursuivons l'expérimentation en « collant » l'émulsion. Je vais suivre la technique explicitée ci-dessous (pas de support Plexiglas et séchage partiel avant transfert). Comme gel, j'utilise ici du Gel Mat de Pébéo.
Et ça donne quoi ? Le cliché est un cliché martyr, juste pour l'essai et donc sans prétentions artistiques. Quelques considérations …
est-ce une impression ou une réalité … l'émulsion transférée semble « rétrécir » par rapport à la photo de départ.
j'étale la colle du bout du doigt sur le papier en une fine couche homogène. Elle semble efficace. Attention … les traces de colle (doigts, débordement, …) sur la face extérieure de l'émulsion sont visibles et peu élégantes 🙁
il faudra tenter quelques essais supplémentaires pour acquérir le tour de main.
Passons donc au résultat. Comme annoncé, il s'agit juste d'un premier essai maladroit sur un cliché banal …
En conclusion, je ne suis pas totalement satisfait du résultat et même si la manipulation de l'émulsion Fuji est au début plus aisée que pour les films Impossible, la taille/format et l'adhérence sans colle de l'émulsion Impossible me fait préférer cette dernière.
Ça y est Impossible Project à renoué avec le Noir et Blanc. J'avoue avoir très peu utilisé les versions précédentes suite à quelques cuisants échecs et amères déceptions … en cause, des films ultra « sensibles » (un regard de travers et c'était la surexposition), un photographe (moi, en l'occurrence) assez dilettante, et les moultes aléas qui rendent la chimie des films Impossible aussi attirante 😉
Le package est sympa mais avouons-le … on s'en tape un peu (grossier ? Moi ? … ). Une notice classique : outre les conditions de conservation (à plat, au frigo …), les températures optimales d'utilisation (13°C-28°C) il est dit que la protection dans les 2 (?) premières secondes est capitale (après aussi, mais moins) et que le film se développe en 10 minutes (waouawww … qui a dit instantané ?). Il est également rappelé que les clichés B&W sont sensibles à l'humidité pendant un certain (?) temps et qu'il est préférable de les conserver dans un endroit sec jusqu'à séchage complet de la chimie au risque de détérioration/décoloration des nuances.
Le film est évidemment tout nouveau, d'une fraîcheur exceptionnelle … production 11/2013. Et je vais utiliser mon SLR680 plutôt qu'un SX70 et un filtre (les nouveaux films B&W ont une sensibilité de 600 ISO) en intérieur et en extérieur (dehors juste quelques tout petits degrés … pas top).
Et c'est parti (molette darken en position médiane) et une Impossible Project Frog Tongue surmontée d'un darkslide (oui, c'est ceinture et bretelles). Avouons-le, les conditions sont idéales.
Bziiiiiiiiinnnnnnnnggggggggg….wouing…klak. Première photo et suspens.
Je déclenche un chrono et un peu moins de 2 minutes après le déclenchement, je ne peux m'empêcher de jeter un coup d'œil sur le cliché. Déjà, la photo apparaît distinctement (pour qui ne connaît que les films couleur, c'est surprenant). Après 8 minutes, le développement est presqu'achevé.
Et, effectivement, après une dizaine de minutes … fini.
Que dire du résultat … je reconnais en être assez content même si le reproche lu et entendu ici et là d'un contraste très (trop ?) marqué laissant peu de place aux nuances de gris est réel ) moins marqué en extérieur avec flash débranché). On aime … ou pas. Et puis, plus rédhibitoire amha, un pourtour assez large de la photo est flouté, un peu cramé … dommage.
Maj (14/12/2013) : après quelques essais supplémentaires en extérieur avec une température de 2-3°C, il faut reconnaître que les polas sont encore très sensibles à la lumière et qu’ils n’apprécient guère ni le froid (pola blanchâtre comme surexposé) ni être « bousculés » pendant la phase de développement (apparition de stries, zébrures ?)
À vous de juger …
Le pola après 2 minutes (Hipstamatic avec mon iBidule) …
Le cliché final, intérieur avec flash …
… et extérieur sans flash …
{Polaroid SLR680 et film Impossible Project B&W 600}
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