10 juin 2014 permalink
Dans un précédent billet, je vous emmenais dans l'ancienne cimenterie Delwart à Saint-Maur près de Tournai (en Belgique, bien sûr 😉 ). Je ne suis pas vraiment un impétueux explorateur mais, une grille généreusement ouverte et l'incitation était grande. Oui, la chair est faible et les tentations pas toujours surmontables …
Pour ce quasi baptême urbex, j'avais avec moi un polaroid 240, un SLR680, un APN … et pas de sac … avec seulement deux mains, tâche ardue … D'autant plus que les films pack 100 (Fuji FP-3000B et FP-100C), après « pelage » dégoulinent de réactifs chimiques vaguement corrosifs .
To peal or not, that's the question. Pour l'occasion, j'ai choisi d'éviter cette opération et de garder les photos intactes quelques dizaines de minutes (apparemment sans conséquences pour la photo), sauf la première pour vérifier le bon fonctionnement du polaroid et le réglage darken/lighten (et on évite aussi quelques autres grosses « bêtises » … Ainsi, en passant du film couleur au noir et blanc, j'avais oublié de modifier le sélecteur ISO).
Les films Fuji FP-3000B, noir et blanc, sont parfaits pour ce type de shooting urbex (mais aussi pour les shootings sans flash en intérieur avec luminosité ordinaire) … de quoi regretter une fois de plus leur abandon par Fuji.
Les films couleurs Fuji FP-100C ont un rendu parfois un peu trop bleuté moins adapté (question de goût ?) …
10 janvier 2014 permalink
Un mois qui a commencé au fin fond de ma couette … l'horrible virus grippal m'ayant atteint.
Et puis de très belles périodes ensoleillées mais un soleil rasant créant des zones d'ombre intense jouxtant des zones lumineuses dorées. Beau ! Oui mais pas facile pour un pola de décider … Darken ? Lighten ? De quoi perturber la pauvre cellule.
Et du froid (pas trop) aussi … encore quelque chose que les polas n'aiment pas trop (en dehors de la plage 13°C-28°C pas de salut … quoique …). Heureusement, j'ai trouvé une esquive … le pola attaché au cou par une lanière, peut être immédiatement lâché à l'expulsion du cliché qui, en un tour de main digne de Houdini passe de l'extérieur à l'obscurité chaleureuse d'une poche intérieure.
Des réflexions, plus lumineuses que mentales, en bordure de l'Escaut tournaisienne …
Un temps pas vraiment idéal pour porter des sabots, et même si la publicité subsiste, la boutique (gros et 1/2 gros … et pour les maigres ?) a disparu …
Et puis, à Lille, à côté du shopping cadeau (souffrance rédemptrice 😉 ), des rencontres comme ce Mister Primo à la Treille …
Bruxelles aussi … un passage à l'expo des 10 ans d'anniversaire du collectif FarmProd avec un joli Brompton (vert anglais- vert jade) d'un membre du groupe …
… et quelques jours plus tard, en suivant l'itinéraire tracé par Benoit Bunzen, je ne pouvais éviter une autre expo « la Bellone fait le Mur » …
Et pour clôturer le mois et l'année, les bonbons c'est bien mais, comme disait l'autre, les fleurs c'est plus présentable (oui, vraiment la nouvelle « mouture » Color 600 des films Impossible Project démontre une amélioration certaine … Ouf)
{Polaroid SLR680 / Film TIP Color 600 }
23 novembre 2013 permalink
La vie est ce qu'elle est … faut la prendre, l'accepter, souvent sans discussion. Elle nous mène la où elle veut. Ou presque. Qui a parlé de libre arbitre ?
Donc un jour je suis à Tournai et je trouve le temps de sortir faire quelques pas le long de l'Escaut. Le lendemain, c'est Bruxelles et là aussi quelques pas du côté de Saint-Gilles (Bruxelles), le surlendemain ce sera ailleurs (mais ça c’est une autre histoire) … par choix ou par obligation. Heureusement ces derniers jours-là pas de pluie, timide(s) rayon(s) de soleil et un froid juste de saison (de l'ordre de 8-9°C).
Et puis un pola. Ne jamais voyager seul, on ne sait jamais les rencontres qui nous attendent. Même si avec les basses températures à venir la chimie des films Impossible Project s'emmêle dans les couleurs.
Et le nouveau film, le Color 600 … plus précis dans les détails (peut-on dire meilleure résolution ?), un meilleur piqué, des couleurs un peu moins aléatoires, un temps de développement annoncé raccourci (gagner 5 minutes sur 40 … on n'est toujours loin de l'instantané … encore un petit effort !) … Et, svp, pour l'avenir, une résistance aux températures extrêmes (en dehors de la plage 13-28°C) améliorée. Merci IP.
Quelques polas tout frais. Une rencontre au fil de l'eau. Le cygne et la péniche …
{SLR680 et film Impossible Project Color 600 Gold Frame}
et à la sortie de la station de métro à Saint-Gilles(Bruxelles), une fresque de Farmprod …
{SX70 et film Impossible Project Color 600 avec filtre ND}
10 septembre 2013 permalink
Le polaroid, c'est pratique, mais euh… il y a certaines situations où ça l'est moins… … euh, pour prendre une photo par exemple !
Ironie, causticité ? Oui et non. Le polaroid prenait vraiment de vraies photos instantanées. Quant à l'heure d'aujourd'hui, entre les appareils sur lesquels pèsent généralement le poids de plusieurs dizaines d'années [1. imaginez vos iBidules, vos smartmachins dans 10 ans … ] et les films Impossible Project qui, eux, se sentent à l'aise dans leur statut de prototypes (remuez-vous un peu les gars, on voudrait de la chimie moins capricieuse) , on peut effectivement se poser la question.
Et juste pour faire mentir ce trait d'esprit … sérénité au bord de l'Escaut tournaisienne …(les films Fuji, eux, pour les polaroid Land Camera série 100 ont l’énorme avantage de respecter leur dénomination … instantané … Ou presque)
16 juin 2013 permalink
L'autre jour, longeant l'Escaut en vélo, respirant l'odeur enivrante des foins fraîchement coupés [1. Un bonheur qui me rappelle mon enfance …. les « faneurs » et leurs grandes faux, les chars tirés par les chevaux, les meules sous lesquelles on se cachait, une époque où l'allergie aux pollens, graminées, n'existait pas … sigh … ] , je remarquai sur un arbre un petit sigle … « Camino de Santiago de Compostola »
Ah, bon … Excusez-moi mais mon inculture historique est parfois gênante (rédhibitoire ?). Donc, les pèlerins passaient par Tournai pour aller en Espagne à la rencontre de Saint Jacques.
Un coup de Google et un verdict implacable 1689 kms en 349 heures (en suivant la route piétonne Google qui apparemment n'utilise pas les autoroutes 🙂 ) ou 2202 kms en 98 jours (par un « vrai » pèlerin qui, apparemment aime souffrir et ne choisit pas la plus courte route … penserait-il au Guinness Book des records ?) … plus de 3 mois de marche et la même chose pour le retour (Heureusement qu'il y a Ryanair).
Et c'est ainsi que j'ai appris que Tournai était une étape importante pour les pèlerins venant des Flandres et du nord de l'Europe. Ils y trouvaient un sanctuaire et un hôpital [2. avec podologues et pédicures qualifiés … je suppose 🙂 Et, cerise sur le gâteau, un Decat… à Lille pour renouveler les chaussures, sacs de couchage, tentes parapluie, … que sais-je. ] .
L'association des Pèlerins Saint-Jacques de Tournai a publié un bouquin pdf décrivant la via brugensis et la via scaldea dans le tournaisis et un autre très utile pour parcourir les 220 premiers kms, de Tournai à Reims (pourquoi pas plus loin ? A Reims, en Champagne, la coupe serait-elle déjà pleine ?).
Un diptyque (Polaroid SX70 Sonar Auto-Focus, film Impossible Project PX680 CP) sur la via scaldea en aval de Tournai …
… pour ne pas perdre sa route … suivez le marquage (discret et très limité à quelques tronçons) au logo évoquant la coquille de saint-Jacques …
Les pèlerins avaient pour coutume de rapporter comme témoignage de leur voyage des coquilles de pectens, qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom de coquilles Saint-Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe à l'issue du voyage que c'était un homme nouveau qui rentrait au pays (ici)
et la petite église Saint-Eleuthère d'Esquelmes (XIe siècle), une des plus anciennes églises romanes d'Europe …