Peut-être allez-vous penser que je radote … 3 billets pour un même sujet …
C’est aux anciens – on les disaient sages – que l’on doit cette maxime bis repetitia non placet. Et, effectivement, la répétition a un je ne sais quoi d’agaçant. Et pourtant je n’en suis pas au bis mais au ter. Tout est pardonné si la photo est jolie … mais l’est-elle ?
Alors qu’au Japon on guette avidement l’éclosion des sakuras avant de dérouler sur le sol une bâche bleue pour un pique-nique joyeux, bières et bentos à satiété, moi je me contente de mon magnolia … plus éphémère qu’un cerisier sa floraison est explosive, éblouissante et brève.
Juste heureux de saluer le départ du triste hiver …
Comme si elle était mon âme Elle s’épanouit, la fleur de magnolia Je me sens mieux (Kawabata Bôsha)
Ce (cette ?) Magnolia qui rendait fou JJ Cale … pas sûr que ce soit le/la même 😉
Magnolia, you sweet thing You’re driving me mad … (Magnolia, JJ Cale)
Le printemps est là et très bientôt ce sera les glycines. Mais ça c’est une autre histoire …
Aaaarrrggghhh … et la preuve instantanée qu’un beau cadre de pola, c’est le cadre blanc …
Ainsi fond, fond, fond … la neige. Trop timide à mon goût, un petit tour et elle s’en va …
Le 1 … Wazemmes … quelques graffitis et des polas hivernaux …
Le 3 … brunch familial à la Tricoterie (Saint-Gilles, Bruxelles) … sur la route … La Vieille Chechette et deux graff, Mawda par Ler Art et Semira Adamu par Dake25 … il serait si simple d’accueillir (un peu de) la misère du monde …
Le 14 et le 15 … Jef Aérosol a semé quelque pépites dans les faubourgs lillois. Le tout est de les trouver 😉 Donc, le 14, profitant du soleil et d’une parenthèse temporelle, je me dirige vers Marquette-lez-Lille (gloire soit rendue au GPS) … au programme Joni Mitchell et quelques autres …
Le soir, rentré chez moi, je découvre que ce même Aérosol avait commis un Neil Young à deux pas de là … aaughhh, m’écriai-je. Un tel méfait pouvait-il être ignoré ? Et donc le 15, même soleil, même faille non spatio mais cependant temporelle et je me retrouve sur les lieux du crime …
Du 17 au 20 … Paris … 13e évidemment … le dimanche, le carnaval chinois, enfin je crois. Quand plusieurs couches de spectateurs épaisses, opaques, font obstacle entre vous et le supposé spectacle soit vous laissez votre imagination au commande soit vous prenez la fuite … et préférez faire étape au musée des arts primitifs du quai Branly … bambou tressé et vous déstressé 😉 . En chemin, difficile de l’ignorer …
Le graff est social … ou pas …
Le 27 … Gare de Halle et quelques belles bêtes …
… puis Bruxelles … quelques tours et détours sous un soleil pas vraiment de saison
Le 29 … faille temporelle où s’incrémente mon compteur vital. Anniversaire virtuel mais combien réel 😉
Dans le billet précédent mes pas m’avaient conduit dans la banlieue lilloise, Marquette-Lez-Lille et Saint-André à la recherche d’œuvres semées par Jef Aerosol. Heureusement le bon Jef 🙂 m’avait laissé quelques indices sur Instagram.
La moisson réalisée et le retour at home effectué je constate (toujours par Instagram interposé) que ce même Aérosol avait aussi commis un Neil Young à deux pas (disons 100 mètres, conversion aisée et surprenante quand on sait que je chausse du 41,5) de là … Aaughhh , m’écriai-je.
Il faut savoir que Neil Young a squatté mes oreilles depuis une bonne cinquantaine d’années et si il figure au panthéon de Jef Aérosol, il trône, avec ses trois complices Stephen, David et Graham, au top du mien.
Pouvais-je en rester là … Que nenni ! Le lendemain (le streetart est éphémère et le temps, les vandales et les voleurs n’attendent pas) … retour sur les lieux du crime.
Quelques variantes polaroidesques avec utilisation des filtres du kit « Special Effects Filters for Spectra (Nr 1) »
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