En février, Jef Aérosol a semé quelque pépites dans les faubourgs lillois. Le tout était de les trouver 😉
Le 14, profitant du soleil et d’une parenthèse temporelle, je me dirige vers Marquette-lez-Lille (gloire soit rendue au GPS) … au programme Joni Mitchell, R. L. Burnside, Clarence Clemons, Johnny Cash, le Little drummer boy, Chet Baker, le père Zim Zim et ce bon Ludwig Van (aka roll over Beethoven) et un chat (oui, le chat est à Jef Aérosol ce que le ration-laveur est à Prévert).
La Tour Eiffel c’est pour moi un, un peu comme l’Atomium, un monument emblématique qui, inévitablement, attire toujours mon attention mais rarement mes pas. Ai-je déjà testé ses ascenseurs ou ses escaliers, je n’en ai pas le souvenir … plus par agoraphobie que par crainte du vide.
Difficile de l’éviter, lorsque vous désirez joindre le musée du Quai Branly et la Maison du Japon (il est des moments où l’appel de l’estomac et l’envie d’un onigiri sankakukei sont irrépressibles). Et vous passez devant ce qui parait être un aquarium géant vide de poissons – logique, il n’y a pas d’eau – mais plein de touristes … sécurité oblige mais que c’est laid ! Et vous levez la tête … oui, c’est bien elle … majestueuse, baignée par un soleil d’hiver.
Il m’arrive d’imaginer que, voyant ce gigantesque squelette d’acier, Hergé l’aurait revêtu d’un pyjama à carreaux rouge et blanc avec la lune pour objectif …
Même si la météo joue au yoyo et s’embrouille dans les normales saisonnières , on est toujours en hiver … et il a fait froid. Du moins le matin …
C’était au début de février. Avec des températures certifiées « de saison », de la neige, oui, à n’en pas douter, c’était l’hiver.
Le froid, le pola, lui, il n’aime pas trop. Son métabolisme cafouille, sa chimie déraille … et ça fait une partie de son charme. En hiver il voit la vie en vert-bleu glauque et en été il la voit en rose … moi aussi d’ailleurs.
Il est de ces lieux oubliés par le temps … comme cet étroit (1,2m) passage long d’une centaine de mètres au cœur de Lille (il relie la rue Négrier à la rue Voltaire).
Bordé de hauts murs en briques percés de quelques portes, agrémentés de quelques graffiti, il permet effectivement le croisement simultané de trois anguilles (pourquoi trois ? Et combien dans chaque sens ?) nyctalopes, contorsionnistes et visqueuses (ce qui facilite le croisement).
L’emprunter c’est pénétrer dans un trou de ver spatio-temporel à l’issue indéterminée … du moins si on a l’imagination baladeuse 😉
La sortie est brutale … oui, on est toujours dans la nord. C’est aussi risquer, la nuit, de rencontrer des détrousseurs d’étroits passages plutôt que de grands chemins. D’accord c’est pas pire que le prélèvement à la source …
Un coupe-gorge qui inspira Marc le Piouff pour son roman policier éponyme (Vous ne l’avez pas lu ? Moi non plus) .
Curieux, j’ai cherché le pourquoi du « trois anguilles » et … je n’ai pas trouvé. Par contre, erreur symptomatique, le web le renomme parfois en « trois aiguilles » … étant donné la taille du châs, pourquoi pas ?
A un peu plus de 2 pas de là, Zacharie Bodson propose dans son délire Nicholsonien une laitière anonyme …
Quand le blizzard souffle, que le mercure se les gèle, que votre bouquin et bien c’est pas vraiment ça, que la télé bof, que vous, vous tournez un rond … et tout à coup, l’idée … vous ouvrez le frigo … rien … ah si ! Un pack de film Polaroid Originals 🙂
Vite, vous l’enfournez dans votre SX70 … un doux bruit, un darkslide qui s’éjecte et vous êtes prêt.
Prêt a quoi ? Là est la question … à pas grand chose si ce n’est satisfaire à une addiction …
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