Je vous disais que par nostalgie j'avais acheté des films polaroid périmés …
Le problème avec ces films c'est qu'ils sont … périmés et que rien ne garanti la qualité de conservation. Avec la meilleure volonté du monde un réactif chimique ne peut donner que ce qu'il peut et dans le cas présent, petit à petit, le solvant (l'eau) s'est échappée, les réactifs cristallisent et refusent de s'étendre de façon homogène … résultat, des stalactites brunâtres de polaroid non développé. Ajoutons à cela, le voile sépia témoin du vieillissement de ces mêmes réactifs et vous comprenez qu'il faut être fou, ou totalement maladivement nostalgique, pour acheter ces films.
Et j'oublie la sympathique surcharge douanière qui grève un peu plus le prix … (les stocks ont la fâcheuse habitude de résider hors Communauté Européenne).
Donc, votre conclusion doit être la mienne … je suis fou … avec trois packs qui m'attendent encore dans mon frigo. Et moi j'espère encore … un peu.
Parfois certains polaroidomanes parviennent à sublimer un pola périmé, totalement raté en convaincant le (certains) spectateur de sa qualité artistique. On marche … ou pas. J'ai souvent remarqué que la qualité de l'art contemporain réside dans le pouvoir de persuasion de l'auteur, de son galériste ou de certains « critiques » … business ? Non, je n'ai pas employé ce mot 😉
Donc pour revenir à mes moutons … j'abandonne. Le vin a, hélas, viré au vinaigre. Stop.
Un bel exemple de cette déchéance (obsolescence non programmée, juste naturelle. La chimie à ses raisons que la raison …) … avec du banding en plus (la bande verticale centrale a moins vieilli et délivre des couleurs plus naturelles). Une xerochrysum bracteatum … la plante est dite immortelle, elle …
… et un graffiti atomique …
{Polaroid SLR680 / Film Polaroid 600 (exp 04/2004)}