Soyons positif … essayons le négatif !
Dans un précédent billet je vous narrais comment le sort s’était acharné sur moi en me « sucrant » mon stage de photographie argentique.
Connaîtrais-je un jour le plaisir de travailler dans le noir pour mettre à jour une photo ? Peut-être pas …
Mais, et il y a un mais, si j’ai redonné un peu de vie à mon vieux Pentax ME ce n’est pas pour le refourguer illico dans un placard. N’écoutant que mon courage je me suis donc précipité chez un photographe et, un peu gêné par l’incongruité de ma question , je lui ai demandé si, par hasard, la photographie argentique avait encore une petite place dans notre monde ? Un peu surpris, il m’annonça qu’il avait des films et qu’il s’occupait également du développement … Je lui achetai donc une bobine de pellicule 400 ASA (étant donné les conditions météo actuelles qui vous ferait douter de l’existence du soleil) en noir et blanc en m’assurant que la date de péremption de la dite pellicule n’était pas dépassée.
Me voilà donc avec un appareil prêt à shooter. On va voir ce que l’on va voir … à la façon ancienne : on shoote, on reshoote, 36 fois, on rebobine la pellicule, on la dépose pour le développement, on repasse quelques temps plus tard et enfin on contemple le résultat. On est loin du tout, tout de suite du numérique.
À suivre donc, shooting en cours …
Et photo prise en numérique … iPod et Camera+ ( camera, édition, cropping, cadre et texte ).
Poursuivant ma quête improbable au but indéterminé et, s’agissant de photographie, le moins flou possible, l’occasion – celle qui fait le larron – d’assister à un stage consacré à la photo argentique s’est présentée de façon assez opinée (antonyme de « inopinée »). J’ai sauté dessus – je parle de l’occasion – et me suis inscrit.
Il fallait remplir une condition … avoir un vieux Relex. No problemo. À la fin des années 70 et début 80 j’avais un Asahi Pentax ME. Il me fallait juste le retrouver. Ce qui ne pose pas de problème quand on est ordonné … ce qui n’est pas mon cas, mais j’ai de la chance … parfois.
Il semblait en bon état. Juste un peu raplapla. Il me fallait des piles bouton dont la dénomination a évidemment changé. Heureusement, le web a souvent réponse à nos interrogations les plus intimes et les modèles SR44 (oxyde d’argent) ou LR44 (alcaline de nouvelle génération) devaient répondre à mes attentes (avec préférence pour les SR44 … que je n’ai pas beaucoup cherchées et donc pas trouvées). Achetées (2), placées et … une petite loupiote rouge, signe de vie, se mît à clignoter dans le viseur. Yessss …
Autre point capital, le boîtier est-il encore bien (parfaitement serait préférable) hermétique à la lumière ? En voilà une bonne question … sans réponse à l’heure actuelle.
Et comme qui peut le plus peut … le plus, j’ai également dégoté le flash que j’ai nourri de piles ad hoc et … rien. Comme, dans mes souvenirs il était parfaitement fonctionnel, j’ai (presqu’) immédiatement pensé à un faux contact. Quelques coups de papier émeri sur les contacts qui étaient délicatement oxydés et … Yessss.
Le cartable est prêt et moi aussi. J’ai même réactualisé mes connaissances chimiques sur le processus de développement, réactifs, équations … (On ne se refait pas).
Est-ce un coup de Murphy et de sa loi ? … « Si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner ». Je viens de recevoir un appel téléphonique : faute de combattants (2) le stage est supprimé. Sigh …
À défaut d’analogique savourons le numérique … Une superposition de photos avec Hipstamatic , recadrée, encadrée et filtrée dans Camera+.