La seule chose qui puisse être vraiment reprochée au Polaroid SX70 est sa relative faiblesse en basse luminosité … Les photos sans flash, en intérieur, peuvent très vite être oubliées et, en extérieur, un temps gris ne pardonne pas vraiment. Temps de pose allongé, flou de bougé ajouté …
La caméra a été conçue (à moins que ce ne soit l'inverse … l'œuf ou la poule ?) pour les films Polaroid SX70 de sensibilité ISO 70 (ISO 125 pour les films Impossible, ce qui explique la nécessité de jouer un peu sur le règlage darken/lighten, une graduation vers darken). Oui, ce n'est pas particuliérement performant. Le SX70 n'est absolument pas nyctalope, loin s'en faut … 😉
Les caméras SLR680 et 690 utilisant des films ISO 600 se trouvent beaucoup plus à l'aise dans un environnement de faible/moyenne luminosité d'autant plus qu'elles sont équipées de flash.
L'idée d'adapter l'électronique du SX70 pour les films 600 s'est concrétisée dans les caméras SLR670 de chez Mint mais aussi chez certains bricoleurs inspirés … C'est ainsi que j'ai fait l'acquisition d'un SX70 modifié ( je l'appellerai SX(6)70 ) auprès d'un membre du forum Polaroid Passion. On retrouve dans cet appareil la taille, l'ergonomie du SX70 et les performances du SLR680 sans les « inconvénients » (avec son module auto-focus et son flash – indispensable en intérieur – le SLR680 est assez lourd et plus fragile).
L'envie m'est venue de le tester en intérieur et sans flash avec une luminosité « normale ». L'appareil choisit automatiquement (le SLR670M de Mint permet un reglage manuel) le couple ouverture/temps de pose et son choix est alors rhédibitoire … la durée de l'exposition vous garantit un beau flou de bougé. C'est donc en y ajoutant un trépied et un déclencheur à distance (Polaroid #112) que j'ai pris ces photos avec, pour compliquer le tout, un accessoire close-up Polaroid #121 …
Triptyque ? …
… ou pas ? …
Ces photos m'ont évoqué une bonne vieille chanson de 1967 (oui j'étais déjà né 🙁 ) … The Letter des Box Tops … My baby wrote me a letter, avec enveloppe et timbre … la totale …
Qu'il est triste de constater, 3/4 d'heure après le méfait, temps d'une réaction chimique à la cinétique lascive, qu'un pola est gâché. Souvent (du moins c'est mon cas), estimant la luminosité insuffisante, je déplace sur mon pola SX70 la molette ad hoc sur médium ou, pis, un chouia sur lighten et c'est la cata. Un temps de pose allongé, bonjour le flou de mouvement, et, plus étonnant, des photos malgré tout surexposées (je devrais peut-être – sûrement – écouter les conseils d'Impossible Project et conserver la molette très légèrement orientée vers darken … la cellule fera le reste et le film l'Impossible 😉 ).
Donc … des photos bonnes à jeter ou …
Avec un stylo feutre photo et un peu d'imagination on peut donner un petit coup de main à cette pauvre émulsion si bizarrement (photo)sensible et redonner vie aux pixels, pardon (on est dans l'argentique !), aux détails non révélés.
Deux petits essais …
… dans la Vieille Bourse (Grand Place) de Lille …
… et une sympathique Bentley dans un garage bruxellois …
Encore un, direz-vous … oui, pas (trop) cher, en bon état … Que pouvais-je faire sinon céder ?
Donc il est récemment arrivé ce polaroid The Reporter (proche du EE100 ou du Propack). En première impression, il est plus léger, moins encombrant et diantrement plus « pratique » (ergonomique ?) que ses grands frères des séries 100, 200 …
Plus de 10 ans le sépare de ses aînés et effectivement il a un look un peu moins vintage. D'ailleurs il est (était, devrais-je dire) qualifié de « New Style Pack Camera”.
Comme eux, il utilise les packs 100 Fuji (FP-100C pour la couleur et FP-3000B pour le noir et blanc. Il peut aussi utiliser des packs polaroids 80 pour photos carrées … introuvables), est doté de trois lentilles en plastique (un peu cheap, manque de piqué, pour les puristes ?) et, assez gros défaut en première analyse (et, très vite, je constaterai que cela ne pose guère de problème, juste un peu d'habitude) , une mise au point par évaluation de la distance et réglage avec une molette graduée en pieds située sur l'objectif. Plus gênant, le flash … uniquement des flashcubes de plus en plus rares.
Il utilise 2 piles AA banales situées de part et d'autres de l'objectif à l'intérieur du soufflet.
À la réception, un premier test « à vide » … des piles neuves (veiller à bien les insérer/fixer pour avoir un bon contact … certains problèmes ayant été constatés suite à un mauvais contact), déclencher l'obturateur pour les sensibilités 75 et 3000 (ainsi qu'une position 3000 ER utilisant une pleine ouverture pour tenter des photos sans flash en intérieur) et constater (en regardant par l'intérieur du soufflet) le bon fonctionnement (« ouverture » sensiblement plus grande à 75 qu'à 3000 ASA, temps d'ouverture/fermeture suivant la position du sélecteur de luminosité).
Et c'est parti … Oooopsss … photos très sombres même en jouant avec la molette darken/lighten. À condition de comprendre les sigles, et là, oui je suis stupide et obtus (nul n'est parfait 😉 ), j'utilisais ce réglage à l'envers et plus les photos étaient sombres, plus j'augmentais le « darken ». J'ai honte 😉 et j'ai presque gâché 2 films !
Donc, quelques premières photos un peu (trop 😉 ) sombres mais sympas (c'est mon humble avis) de Bruxelles …
Je ne sais pas si la rose rouge a vécu/vivra l’espace d’un matin, si le feu vert peut passer au rouge, si la muleta du matador est bien rouge, si … toujours est-il que je désirais tester la capacité du film PX70 Color Protection à rendre des couleurs autres que le vert-bleu-glauque que j’ai un peu trop tendance à rencontrer dans mes clichés hivernaux.
Et oui, l’équation (froid [1. C’est connu, les films Color Protection préfèrent une température supérieure à 13°C pour révéler tout leur potentiel] + hiver [2. Au froid s’ajoute la grisaille ou l’éblouissement neigeux] + campagne [3. Un décor plein de vert, de brun, de gris … mais où sont les fleurs ?] – flash [2. Même en extérieur, un flash peut déboucher, éclaircir, vivifier … et je n’en ai pas encore] = palette de couleurs) n’admet que peu de solutions et parmi celles-ci le rouge éclatant semble exclu, entraînant, de surcroît, une certaine frustration certaine [5. Répétition inesthétique mais voulue] chez le photographe.
Donc, le test [6. SX70 Alpha + film Impossible Project PX70 Color Protection et réglage darken-lighten en position médiane, pour le petit cliché sous-exposé et 2/3 vers darken. Température ~9°C et soleil] … un pot rouge évidemment , des hostas frémissant au sortir de l’hiver. À vous de juger. Une chose est sûre le réglage de l’exposition par la molette darken-lighten est capital.
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