9 mai 2016 permalink
Bientôt un appareil photo Impossible Project, le I-1 (?) … un Polaroid façon Impossible (oui, même le look est Impossible … Ma grand-mère avait le même mais c’était pour téléphoner 🙂 ), instantané et connecté … D’accord, je pinaille mais j’avoue que cette nouvelle témoigne de la bonne santé d’Impossible Project, de sa volonté de faire vivre le format pack integral quand Fuji renonce au pack 100 et ferme la porte au nez de potentiels repreneurs. Donc, ne cachons pas notre plaisir …
Pour accompagner ce nouvel appareil, de nouveaux films … Pas facile de trouver la chimie idéale et donc un compromis entre temps de développement raccourci, shielding inutile, couleurs percutantes, …
and have managed to maintain a vastly improved development time. Photos emerge within 2 minutes and are fully developed in about 25 minutes. You also get a more accurate preview of the image as it develops, with less of a blue tinge.
Le film Color 600 GEN 3.0 ne devrait pas différer de la version Beta que j’ai essayée. Oui, la photo apparaît plus rapidement mais non, toujours pas instantanément.
C’est ce que j’ai voulu tester artisanalement avec un SX70 converti pour film 600, une lentille macro #121, un déclencheur à distance, un trépied et en guise de modèle un sympathique pavot rouge de plaisir …
Le modèle la veille de la prise de vue avant de passer au make-up …
… et lors de la prise de vue …
8 mars 2015 permalink
Il me semble avoir lu quelque part (d'accord, ce type de référence risquerait de dénoter dans une bibliographie sérieuse) que le développement d'un pola de chez Impossible Project mettait en jeu quelques 500 réactions chimiques … réactions croisées et secondaires comprises, je suppose. Quoique …
Et si on y ajoute la date de production et la « fraîcheur » du film, les conditions de conservation, les conditions extérieures comme la température, la lumière, la pression (euh … non … peut-être pas enfin si, si on parle de la pression des rouleaux), … allez savoir ce que donnera le pola au bout de 40 longues minutes de développement. Mystère, angoisse, … au programme.
Je fais donc partie de ceux qui se déclarent totalement désarmés face à ce phénomène aléatoire qu'est le développement du pola TIP. Aucune maîtrise, surprise totale … bonheur absolu ?
Ainsi, un pola TIP pris en extérieur pourra avoir une teinte plutôt rose-violet ou plutôt vert-bleu … Certains vous diront, prétendront, pleins d'aplomb, que les productions TIP de telle date seront comme çi ou comme ça, d'autres vous diront que c'est la température (développement conseillé entre 13°C et 28°C) … Il y a du vrai mais leurs certitudes me laissent rêveur.
Il faudrait tester, pas comme pour certaine revue médicale (prétendument scientifique) où 4 patients forment une population digne d'une étude statistique, … identifier les paramètres importants, isoler un de ces facteurs, varier les conditions, recommencer, multiplier les tests et … à plus de 2€ le pola … non, merci 😉
Prenons un exemple … lors d'un petit séjour à Paris (température extérieure 7-8°C), une œuvre murale, « Lost Lover in Paris », de l'artiste Zabou dans le quartier de la Butte aux Cailles. Mon Polaroid est un SX70 Alpha (le modèle Alpha peut être doté d'une sangle … la photo prise, on lâche l'appareil et on peut sans tarder protéger, mettre au chaud le pola), la molette darken/lighten une graduation vers darken (comme préconisé par TIP) …
Première photo … Date de production du film 12/2014, pola rangé dans un cold-clip (prévu pour les films pack 100) dans une poche intérieure d'une veste polaire (oui, je suis frileux) … Les (certains) spécialistes prétendent que les films de cette date donneront une teinte verdâtre, oui mais il fait si chaud dans le cold-clip …
Deuxiéme photo … un film de 01/2015, pas de cold-clip, pas de veste intérieure, juste dans un sac …
Troisième photo, un film de 11/2014 … cold-clip poche intérieure …
Entre les deux premières photos et la troisième, la composition est modifiée et la cellule réagit logiquement différemment.
Que retirer de cette expérience ? Pas grand chose, en fait 😉 … à température de développement élevée (disons supérieure à 25°C) le pola TIP sera plutôt rosé et à température basse plutôt verdâtre. Et comme pour tout bon phénomène complexe, dépendant de paramètres multiples, identifiés ou pas, les exceptions seront possibles sans être la règle. Quoique …
Et le premier qui s'exclame » tout ça pour ça ! » me cherchera la définition de « stochastique » dans le dico …
Et finalement, chimie verdâtre, chimie rosée, … qu’importe, l’amante de Zabou est si belle à la Butte aux Cailles.
7 novembre 2014 permalink
Les films Impossible Project couleur (du moins les SX70 … dans mon cas), portent jusqu’à présent (11/2014), gravée sur la boîte, une date correspondant à la date de production et non une DUL (date d’utilisation ultime. Une « best before date » va progressivement être introduite et remplacer la date de production). Pour qui ne veut pas de mauvaises surprises, plus la date est récente mieux c’est (d’où l’intérêt d’une commande on-line sur le shop de IP même si les frais de port sont assez élevés). Il m’est arrivé d’acheter en catastrophe chez des commerçants un film IP qui avait, de toute évidence, séjourné à température ambiante derrière le comptoir. « Effet » périmé garanti (jaunissement, taches brunes, …).
Mais je m’égare, là n’est pas le sujet de ce billet. Impression ou pas, il semblerait que la qualité des films ne soit pas constante d’un mois à l’autre (modification du process de production, des réactifs, …) et donc cette date joue pour certains le rôle de millésime. Il est vrai qu’actuellement les films peinent à rendre les tons rouges et se vautrent un peu trop lascivement dans le jaune-vert glauque ( j’exagère évidemment).
Or, un polaroidophile assez actif sur les réseaux sociaux, régulièrement, poste des polas aux couleurs plus qu’éclatantes, aux rouges, oranges so gorgeous. Je soupçonnais un post-processing photoshopesque sans modération ou une utilisation de l’Instant Lab qui, pour moi, fausse un peu les données (pourquoi pas ? L’outil est plaisant). Il explique qu’il développe ses polas « à chaud » en posant dessus une carafe d’eau chaude … Intéressant..
Curieux, comme souvent, j’ai tenté l’expérience avec une compresse chaude (magasin de sport) passée quelques dizaines de secondes au micro-onde … Et comme il n’y a rien de tel qu’une comparaison, j’ai pris immediatement une seconde photo et je l’ai abandonnée à son sort … développement face contre terre à température ambiante.
Et alooooors ? Entends-je …
Un premier essai, en intérieur/trépied/déclencheur à distance (oui, la totale). Effectivement, les rouges et oranges s’expriment mieux (au détriment cependant du vert qui vite vers le jaune-brun) avec le développement à chaud (qui, il faut le noter, se fait beaucoup plus rapidement 15-20 minutes suffisent).
Température ambiante A chaud {Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Et un essai en extérieur (même matériel). Remarquez mon talent d’accessoiriste pour monter à partir de rien un décor façon nature morte de toute beauté (même sans citrouille).
Conclusion : indéniablement le développement « à chaud » tonifie les couleurs, bonjour les rouges, mais au revoir les verts … Et là, je me pose une question … Impossible recommande une utilisation sous les 28°C et je suis sensiblement au-dessus. Alors ??????
Et le premier qui dit que mon SX70 a une belle fuite de lumière (coin supérieur gauche), je le …