19 février 2018 permalink
Tout passe (mais ne lasse pas nécessairement) …
Les films instantanés trimbalent leur pesant de produits chimiques pour le plus grand bonheur du photographe pressé. Ces produits, eux-aussi, subissent l'usure du temps. D'où la date d'expiration présente sur les packs … au-delà (et même un peu plus) c'est l'aventure, la surprise ou … la déception.
C'est ainsi que j'ai récupéré quelques films Polaroid 600 (exp 03/2009) … Qu'espérer ? Au mieux, une coloration orangée, des golfs brunâtres surtout sur les 2 bandes latérales (les réactifs sont contenus sur la largeur du film dans 3 poches qui sont écrasées lors de l'éjection du film).
Et ce fut le cas avec, en prime, les batteries incorporées qui s'épuisent et déclarent forfait apres 7-8 polas éjectés … tant pis pour les derniers 🙁
Et ça donne quoi ? Une oeuvre de C215 à Roubaix …
Et ça donne quoi avec un Polaroid 240 et un film Fuji FP-100C ?
21 mars 2016 permalink
Et si je me mettais au portrait ? … En voilà une idée qu'elle est bonne.
Mais voilà, le portrait ce n'est pas mon truc (la photo l'est-elle ? 😉 ). S'acharner sur un être vivant pour lui voler un sourire, une expression commandée (ou pas) … non, je ne serais pas un voleur d'âme. A moins que ce ne soit un alibi pour dissimuler mon manque de sociabilité.
Alors, non, pas de portrait. A moins que …
Il y a dans ces poupées japonaises une façon de planer au-dessus de la réalité, du présent, un détachement plein de mystère. Leur âme aurait-elle été volée dans une vie antérieure ? N'empêche qu'une discrète étincelle semble luire quelque part au fin fond de leur être. Et si elle pouvait être capturée dans un modeste pola ?
Sorte de selfie (jidori en japonais) par moi interposé … pola² ? Diptyque ? Ne sachant pas trancher je vous livre le tout …
… une par une …
{Polaroid SX(6)70 / Film TIP Color600 / Close-Up #121 / Remote shutter #112 / Trépied}
Le tout en intérieur sans flash, l'occasion d'apprécier les performances d'un SX70 modifié pour film Color600.
7 mai 2015 permalink
Surasak à moins que ce ne soit Sathorn, Bangkok (même Google Maps n'est pas à l'aise dans Bangkok) … une chambre d'hôtel sympa ( et assurément un peu plus que ça …) … 23eme étage.
Des buildings construits, d'autres en construction, des grues, le BTS (metro surterrain … aérien, quoi …), et là-bas dans une trouée on aperçoit une boucle de la Chayo Phraya River et, en fin d'après midi, le coucher de soleil en prime avant l'allumage des écrans publicitaires géants …
D'accord, une skyline est une skyline, et, quoi de plus semblable à une ligne d'horizon d'une métropole que celle d'une autre métropole … mais la vue reste toujours impressionnante surtout quand … oui, on y est, oui, on la vit.
Vite une photo, analogique ou digitale, pour se rappeler plus tard, peut-être (les photos digitales même bourrées de pixels ont tendance à sombrer au fin fond des disques durs, épaves mémorielles) , ce moment … Et pourquoi pas un pola ?
La chambre est fraîche … il devrait s'en sortir. Petite confrontation entre un SX70 Alpha chargé de film IP SX70 Color et un SX70 Sonar AF avec film IP BW600 2.0 (filtre ND et sonar débranché … because la fenêtre) …
… et une question qui à chaque fois revient … tri(poly)ptyque ou pas ? Le collage apporte-t-il un chouia de valeur ajoutée à l'addition ? Un membre du trio (les autres sont évidemment sur Flickr) …
Et pour le noir et blanc, les conditions optimales semblent être réunies pour permettre à la nouvelle chimie de TIP de s'exprimer. Qui a dit « manque plus qu'un photographe ? » 😉
Dans les deux cas, les photos sont bien piquées, bien détaillées … quand les conditions sont réunies, les nouveaux films IP assurent assurément (et je n'ai pas le nouveau couleur 2.0).
21 janvier 2015 permalink
Il y a un peu plus d’un mois, l’arrivée d’un Polaroid Image Spectra avait (temporairement) assouvi mon addiction polaroidophile.
La meteo hivernale est peu favorable au développement optimal des films Impossible Project (si je vous disais que mes poches sont assez petites et qu’y ranger sans le plier – attention danger – un pola au format Spectra est assez complexe. Du moins pour moi …) et je n’ai pu tester l’appareil aussi intensément que je le voudrais. Double exposition, par exemple 😉
Une question m’avait titillé un chouia : qu’en est-il du transfert d’émulsion pour les films Spectra Color d’Impossible Project ? A prime abord je ne voyais pas ce qui aurait pu poser problème. La technologie, que ce soit au format Spectra ou au format pack universel, devrait rester fondamentalement la même. J’ai donc utilisé ma technique et … ça marche.
Pour rappel …
- on découpe le cadre pour ne garder que la partie photo
- on la plonge dans de l’eau tiède. Progressivement un support rigide noir se détache. On s’en débarrasser.
- avec un petit pinceau, on enlève les résidus chimiques blanchâtres sur l’émulsion
- simultanément, l’émulsion se décolle (plus ou moins facilement suivant la température de l’eau) de son support en mylar (plaque plastique transparente). Avec le pinceau, on assiste ce décollage. L’émulsion se recroqueville, se ratatine … Il ne faut pas s’en soucier.
- on la transfère dans de l’eau froide. On plonge le support papier choisi pour le transfert (papier aquarelle) et on glisse (attention endroit/envers) l’émulsion par dessus (dans l’eau froide l’émulsion est plus docile)
- on retire l’ensemble de l’eau et on laisse sécher. On peut terminer par un passage en presse sous un gros dictionnaire (dernier usage connu pour ce genre de bouquin)
Et donc, après un test sur un pola raté, un diptyque de la fresque Metro Horta (Saint-Gilles, Bruxelles) des artistes bruxellois de FarmProd …
Et l’association des deux polas en diptyque …