Dans mes précédents billets (ici et ici), je narrais sur le vif mes tentatives de transfert d'émulsion de films Fuji FP-100C et Impossible Project (PX70, PX680, Color 600 et SX70).
J'ai abandonné (pour y revenir plus tard ?) les films Fuji. Évitons la dispersion contre-productive 😉 Et, bien que « ma » technique ne soit pas encore définitive, je procède globalement comme suit (désolé, pas de tutoriel video. Si vous avez des questions ou si voulez apporter vos suggestions – bienvenues, évidemment – utilisez les commentaires ci-dessous) …
On commence par découper les bords de la photo pour ne conserver que la partie exposée.
On sépare les deux couches superposées et on écarte le support noir.
On rince l'émulsion (toujours fixée sur un support plastique transparent) pour la débarrasser d'une couche blanchâtre de produits chimiques.
Ensuite, on plonge l'émulsion dans de l'eau assez chaude. Le décollage de la fine emulsion de son support plastique est assez rapide surtout si on « l'assiste » avec un pinceau (une fine zone en bordure à tendance, parfois, à résister …). Pas de panique si l'émulsion se recroqueville, s'enroule sur elle-même …
L'émulsion décollée est plongée dans de l'eau froide (1-2cm d'eau … moins il y a d'eau plus la manipulation est aisée) et posée/glissée (dans la video ci-dessous, le démonstrateur joue avec l'émulsion pour lui donner un peu plus de « vie ») sur le support papier aquarelle directement posé dans l'eau avec l'émulsion Impossible.
On peaufine le travail en « lissant » l'émulsion hors de l'eau avec un pinceau, ou un petit rouleau. On peut éliminer certains plis, des bulles d'air, … À ce stade, il est encore possible de replonger l'ensemble dans l'eau corriger/modifier/repositionner l'émulsion.
Pour terminer séchage et « mise sous presse » sous une pile de bouquins bien lourds.
On m’a conseillé de vernir (vernis anti-UV pour huile/acrylique) le transfert pour une meilleure conservation … je vais tester cette idée et vous ferai part très prochainement de mes constatations.
Quelques constatations (Impossible Project vs Fuji) supplémentaires …
Impossible Project
Fuji FP-100C
Emulsion très fine
dans l'eau assez chaude, se décolle du support plastique assez rapidement
plus fragile (déchirement)
tendance à se recroqueviller fortement, à suivre tous les mouvements de l'eau … assez énervant
semble etre plus grande que la photo originale
Sur le support, la photo est moins lumineuse, moins nette.
Adhère fortement au support (papier aquarelle)
Emulsion plus épaisse
dans l'eau assez chaude, se décolle du support plastique assez rapidement
moins fragile
(un peu) plus rigide … manipulation plus aisée
semble « rétrécir » par rapport à la photo originale
L'émulsion transférée est plus lumineuse.
Adhère peu au support (se décolle lors du séchage). Nécessité l'usage de colle.
En passant aux choses sérieuses j'ai sacrifié ;-( deux polas formant panorama (aïe ! retour impossible) …
… le panorama original (assemblé sous Photoshop) …
… et le panorama transféré, au look d'aquarelle. L'émulsion transférée est stable (affirmation à vérifier. Comme dit plus haut, une petite couche de vernis anti-UV pour huile/acrylique pourrait lui assurer longévité et stabilité. Je testé sous peu … suivez mes prochains billets) et mériterait donc un petit encadrement …
Je viens de découvrir une video assez intéressante (la séquence où le « manipulateur » joue avec l'émulsion malléable à souhait, …), un peu plus complexe (utilisation du film plastique intermédiaire, à mon avis pas vraiment nécessaire avec les films Impossible), …
2013 se termine … 2014 prend le relais et entre les deux, un réveillon. Champagne, cotillons, caviar, gâteaux, … (selon l'imagerie communément admise. Mais ne nous voilons pas la face, pour certains c'était la rue, la soupe populaire, …).
Les marrons étant de saison pourquoi pas un mont-blanc pour débuter l'année …
La météo semble se faire vieille à en oublier les saisons. Mais où est cet hiver programmé ? N'aimant pas le froid, le ski et toutes ces choses inférieures à 0°C (à la limite un sorbet coco) je ne vais pas m'en plaindre. D'autant plus que le polaroid et ses films Impossible frileux restent opérationnels …
… que ce soit lors d'une petite sortie en vélo le long de l'Escaut (ici, l'église Saint Eleuthère à Esquelmes, une des plus vieilles églises d'Europe, parait-il …)
… que ce soit à Paris où j'aime mettre et remettre mes pieds dans les traces laissées lors de mes précédents passages dans mes endroits de prédilection (Montmartre, Butte aux Cailles, Ménilmontant, …) …
… que ce soient quelques expos (Warhol à Mons, Poliakoff et Zeng Fan Zhi à Paris). Ici la terrasse du MAM (Musée d'Art Moderne de Paris), face à la Tour Eiffel, et des pigeons qui s'invitent sans vergogne à vos agapes …
Et si le temps ne le permet pas, un peu de « bricolage créatif » avec les transferts d'émulsion. J'avoue j'en suis plus au niveau bricolage que création. Le tour de main, la technique s'affine …
Un mois qui a commencé au fin fond de ma couette … l'horrible virus grippal m'ayant atteint.
Et puis de très belles périodes ensoleillées mais un soleil rasant créant des zones d'ombre intense jouxtant des zones lumineuses dorées. Beau ! Oui mais pas facile pour un pola de décider … Darken ? Lighten ? De quoi perturber la pauvre cellule.
Et du froid (pas trop) aussi … encore quelque chose que les polas n'aiment pas trop (en dehors de la plage 13°C-28°C pas de salut … quoique …). Heureusement, j'ai trouvé une esquive … le pola attaché au cou par une lanière, peut être immédiatement lâché à l'expulsion du cliché qui, en un tour de main digne de Houdini passe de l'extérieur à l'obscurité chaleureuse d'une poche intérieure.
Des réflexions, plus lumineuses que mentales, en bordure de l'Escaut tournaisienne …
Un temps pas vraiment idéal pour porter des sabots, et même si la publicité subsiste, la boutique (gros et 1/2 gros … et pour les maigres ?) a disparu …
Et puis, à Lille, à côté du shopping cadeau (souffrance rédemptrice 😉 ), des rencontres comme ce Mister Primo à la Treille …
Bruxelles aussi … un passage à l'expo des 10 ans d'anniversaire du collectif FarmProd avec un joli Brompton (vert anglais- vert jade) d'un membre du groupe …
… et quelques jours plus tard, en suivant l'itinéraire tracé par Benoit Bunzen, je ne pouvais éviter une autre expo « la Bellone fait le Mur » …
Et pour clôturer le mois et l'année, les bonbons c'est bien mais, comme disait l'autre, les fleurs c'est plus présentable (oui, vraiment la nouvelle « mouture » Color 600 des films Impossible Project démontre une amélioration certaine … Ouf)
Un mois qui débute tout naturellement par la fin, la fête des morts et des saints … Ne mélangeons pas, tous les morts ne sont pas saints, tous les saints ne sont pas morts, sauf si on considère que le label « saint » ne puisse être conféré que par les autorités adéquates qui, elles, préfèrent attendre que les vers aient fait leurs œuvres avant de statuer …
Novembre débute donc par un petit passage au cimetière, non pour y retrouver des têtes connues mais plutôt par sympathie pour cet endroit et son ambiance feuilles mortes (elles aussi), chrysanthèmes, timide rayon de soleil, pierres tombales et statues kitsch …
{Polaroid SX70 et films IP Color 600}
En novembre, généralement, il ne fait pas beau … c'est comme ça (on est en novembre. Non ? …). On commence à se calfeutrer dans l'igloo et à se livrer à des activités d'intérieur. La peinture ? Oui … mais non. Laissons cela à d'autres …
{Polaroid SX70 Autofocus Sonar et films IP PX680 CP et PX600 Silver Shade }
Et puis non, réagissons. Il faut sortir. Pourquoi pas Tournai ?
Le long de l'Escaut …
… le beffroi , grimper les 200 et quelques marches et admirer le spectacle …
… une dernière rose parc Reine Astrid …
{Polaroid SX70 Autofocus Sonar et film IP Color 600 }
La vie est ce qu'elle est … faut la prendre, l'accepter, souvent sans discussion. Elle nous mène la où elle veut. Ou presque. Qui a parlé de libre arbitre ?
Donc un jour je suis à Tournai et je trouve le temps de sortir faire quelques pas le long de l'Escaut. Le lendemain, c'est Bruxelles et là aussi quelques pas du côté de Saint-Gilles (Bruxelles), le surlendemain ce sera ailleurs (mais ça c’est une autre histoire) … par choix ou par obligation. Heureusement ces derniers jours-là pas de pluie, timide(s) rayon(s) de soleil et un froid juste de saison (de l'ordre de 8-9°C).
Et puis un pola. Ne jamais voyager seul, on ne sait jamais les rencontres qui nous attendent. Même si avec les basses températures à venir la chimie des films Impossible Project s'emmêle dans les couleurs.
Et le nouveau film, le Color 600 … plus précis dans les détails (peut-on dire meilleure résolution ?), un meilleur piqué, des couleurs un peu moins aléatoires, un temps de développement annoncé raccourci (gagner 5 minutes sur 40 … on n'est toujours loin de l'instantané … encore un petit effort !) … Et, svp, pour l'avenir, une résistance aux températures extrêmes (en dehors de la plage 13-28°C) améliorée. Merci IP.
Quelques polas tout frais. Une rencontre au fil de l'eau. Le cygne et la péniche …
{SLR680 et film Impossible Project Color 600 Gold Frame}
et à la sortie de la station de métro à Saint-Gilles(Bruxelles), une fresque de Farmprod …
{SX70 et film Impossible Project Color 600 avec filtre ND}
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