Le tout est de chercher, trouver un prétexte, un but, un objectif, ensuite, l'étoffer.
C'était le cas de l'expo « on touche avec les yeux » de Corentin Binard (aka Spear … ça ferait plus mieux ?). Quasiment mon expo puisque montée par financement participatif et qui dit participatif, dit participation et … oui, j'en étais. Qui a dit « mécénat pour les nuls » ? 😉
C'est dans les locaux tout beaux, tout rénovés de Tour et Taxis à Molenbeek que Corentin exposait ses portraits à l'implacable précision photographique, des quidams rencontrés en Amérique Latine (ou ailleurs … Corentin aime bourlinguer) ou des moins quidams comme Jacques Brel et Jimi Hendrix. Des regards si profonds, si vrais … frissons garantis.
… le portrait emblème de l'expo …
… et un pola échangé (contre une petite dédicace. Merci, Corentin) …
Molenbeek c'est aussi le canal Bruxelles-Charleroi (ou l'inverse selon votre destination) … ses bateaux, ses mouettes, à moins que ce ne soient des goélands, un ciel bas et plutôt gris, Belgique et automne combinés. Et bien que les mouettes rieuses bruxelloises évoquent, chez moi, Gaston Lagaffe c'est Corto Maltese qui, ici, donne la tonalité …
Et entre Tour et Taxis et le canal, l'allée du Kaai (quai des Matériaux), nouvel espace d'expression urbaine. Jusque-z-à-quand ?
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Lorsqu'on m'a proposé d'exposer quelques photos à Expolaroid-Lille (au Pol'Art Café en avril 2014), j'ai hésité. Mes photos sont-elles belles (terme vague et ambitieux) ? Sont-elles susceptibles d'intéresser ? Ne pouvant y répondre, pourquoi ne pas tenter l'expérience … le ciel ne risque pas de me tomber sur la tête (par toutatis).
La rue étant mon terrain de jeu privilégié (art urbain, urbanisme, …) j'ai choisi d'exposer ces photos de buildings, têtes plongées dans le ciel. La rencontre du minéral et de l'aérien, le bleu céleste et l'or solaire, … font des polas que j'aime.
J'ai réalisé trois triptyques pour trois villes différentes, Bruxelles, Paris et Lille mais pour l'expo, j'ai dissocié/regroupé ces trios en conservant aux photos leur taille naturelle (contrairement aux autres photos dont j'ai fait des tirages 15×21, plus confortables pour ce type de lieu même si la taille originale fait partie intégrante de la nature/charme du polaroid). Les voici …
Expolaroid est reparti pour une deuxième année. La planète pola va donc être en effervescence pendant le mois d'avril … du moins sous nos latitudes.
Dans le cadre du « Mois du Polaroid », toute une communauté de passionnés de l'image instantanée organise des expositions afin de permettre au public, de (re)découvrir le charme et l'esthétique si particuliers, propres au Polaroid et aux films instantanés de dernière génération (IMPOSSIBLE) (ici)
Et votre serviteur ne pouvait être en reste. Happé par une équipe de petits gars lillois, autrement plus « polaroidomanes », techniquement et artistiquement, j'ai accepté de participer à l'événement lillois avec quelques uns de mes polas. Il m'a donc fallu choisir … Exercice complexe s'il en fut. J'ai donc suivi une idée directrice : mes balades urbaines … streetart, skylines and more au programme. Mais un pola, c'est petit, très petit et dans un café aussi artistique soit-il la taille normale n'est-elle pas rhédibitoire, pour les clients qui auront à cœur d'admirer les « œuvres » exposées ? Le passage par l'agrandissement ne va-t-il pas dénaturer le pola ?
Pour faire connaissance avec un artiste rien de tel qu'une expo … Et comme il est rare que les expos viennent à nous il faut aller à elles.
Au MAM (musée d'art moderne de Paris) il y avait Zeng Fan Zhi (attention, jusqu'au 16/02/2014), artiste chinois contemporain de renom (si on en croit les prix atteints par ses œuvres), ce qui, pour un béotien comme moi, est assez secondaire.
C'est vrai que ces visages parfois masqués, parfois déformés par des grimaces, et ces mains disproportionnées (l'artiste pense que les mains incapables de dissimulation, contrairement au visage porteur d'un masque, dévoilent la personnalité), sorte de leitmotiv chez le peintre, avaient attirés mon attention curieuse et intéressée.
Donc une expo … courons-y.
N'attendez pas que je dissèque les œuvres présentes, que je vous en dévoile le quoi, le comment et le pourquoi. Non. Mes yeux ont fait leur job, ont nourri mon esprit mais les mots, désolé, je ne les ai pas. Inculture ? Humilité ? (des mots vous en trouverez ici , ou ici)
Étonnamment la présentation des œuvres est faite sur une chronologie inversée … d'abord les récentes (forêts inextricables, entrelacements de branches … pour dissimuler quoi ?), pour finir par les œuvres de jeunesse plus crues (la viande crue sujet de natures mortes qu'il remplacera plus tard, comme sur The Last Supper, par la pastèque plus rafraîchissante) en passant par les œuvres plus connues, masques et grimaces.
Mon polaroid privé de flash (interdit ;-( ), mon reflex privé d'énergie (ah, cette batterie …) restait mon iBidule à l'appareil photo désespérément (volontairement) bloqué sur Hipstamatic, voici donc quelques impressions …
Évidemment la Cène (the Last Supper) … reconstituée (Hipstamatic combo lens Lowy et film Blanko BL4)
Le bonheur est il à base d'un subtil mélange, même bref, de célébrité, succès, argent et apparence ? Pour Warhol, la réponse ne faisait guère de doute face à la mort et la déchéance inévitables.
L'expo montoise (130 œuvres … non, je ne les ai pas comptées) focalise l'éclairage sous un triple aspect … la vie, la mort et la beauté et respecte cette thématique non chronologique dans la présentation des œuvres.
Cette exposition au BAM explore à travers toute son œuvre le lien ténu, méconnu, qu’il ne cesse d’entretenir avec la spiritualité et la religion. Son corpus d’œuvres oscille en permanence entre vie, mort et beauté. La mise à jour de cette piété secrète transforme notre perception d’un artiste qui a trompé le monde en faisant croire que ses seules obsessions étaient l’argent, la célébrité et le glamour. Le parcours de l’exposition mène le visiteur à travers les icônes « warholiennes » de la triade « beauté-succès-pouvoir » (site du BAM)
On aime ou on n'aime pas mais de toute façon , je ne pouvais manquer cette exposition géographiquement si proche … si Warhol vient à toi, va à sa rencontre.
Le cadre du BAM est splendide (je ne connaissais pas), à deux pas de la Grand'Place montoise. Et comme manifester une joie totale pourrait paraître indécent, je mentionnerais la présence de gardiens particulièrement hargneux … style brigade du SWAT ou du GIGN, la cagoule et les armes en moins (quoique je n'ai pas été voir si couteaux, étoiles nina n'étaient pas dissimulés sous leurs gilets pare-balle). J'aurais aimé faire quelque polas (des polas à propos de Warhol … juste retour des choses) mais les regards agressifs des sus-dits gardiens m'en a dissuadé.
Contentons-nous de l'entrée du musée et de Jackie 😉
{Polaroid SX70 Alpha / Film IP SX70}
Et comme je ne recule devant rien, allez au grenier, récupérez votre vieil Amiga qui y somnole depuis belle lurette, invitez Debbie Harry (ah, Debbie alias Blondie … sigh … les jeunes ne peuvent évidemment pas connaître …) ou votre cop(a)in(e), tous les deux (je parle de l'Amiga et de Debbie Harry) touchés hélas par l'obsolescence qui m'obsède, et suivez ce tuto pour faire un portrait à la façon du maître …
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