10 janvier 2014 permalink
Un mois qui a commencé au fin fond de ma couette … l'horrible virus grippal m'ayant atteint.
Et puis de très belles périodes ensoleillées mais un soleil rasant créant des zones d'ombre intense jouxtant des zones lumineuses dorées. Beau ! Oui mais pas facile pour un pola de décider … Darken ? Lighten ? De quoi perturber la pauvre cellule.
Et du froid (pas trop) aussi … encore quelque chose que les polas n'aiment pas trop (en dehors de la plage 13°C-28°C pas de salut … quoique …). Heureusement, j'ai trouvé une esquive … le pola attaché au cou par une lanière, peut être immédiatement lâché à l'expulsion du cliché qui, en un tour de main digne de Houdini passe de l'extérieur à l'obscurité chaleureuse d'une poche intérieure.
Des réflexions, plus lumineuses que mentales, en bordure de l'Escaut tournaisienne …
Un temps pas vraiment idéal pour porter des sabots, et même si la publicité subsiste, la boutique (gros et 1/2 gros … et pour les maigres ?) a disparu …
Et puis, à Lille, à côté du shopping cadeau (souffrance rédemptrice 😉 ), des rencontres comme ce Mister Primo à la Treille …
Bruxelles aussi … un passage à l'expo des 10 ans d'anniversaire du collectif FarmProd avec un joli Brompton (vert anglais- vert jade) d'un membre du groupe …
… et quelques jours plus tard, en suivant l'itinéraire tracé par Benoit Bunzen, je ne pouvais éviter une autre expo « la Bellone fait le Mur » …
Et pour clôturer le mois et l'année, les bonbons c'est bien mais, comme disait l'autre, les fleurs c'est plus présentable (oui, vraiment la nouvelle « mouture » Color 600 des films Impossible Project démontre une amélioration certaine … Ouf)
{Polaroid SLR680 / Film TIP Color 600 }
3 décembre 2013 permalink
Que ce soit l'arbre au quarante écus, ou mille écus (银杏) pour les chinois (ils font tout en grand, en plus, …), le bearer of hope d'Hiroshima, le sujet d'un poème de Goethe
La feuille de cet arbre qui de l’Orient
A été confié à mon jardin
Donne à apprécier un sens caché
Capable d’édifier l’initié
Est-ce un seul être vivant
Qui s’est scindé en lui-même ?
En sont-ce deux qui s’élisent
Au point qu’on les connaît comme un seul ?
Pour répliquer à de telles questions
J’ai sans doute trouvé le vrai sens :
Ne ressens-tu pas, à mes chants,
Que je suis un et double ?
beaucoup de choses ont été dites sur cet arbre …
D'un port banal (du moins le mien …), discret, en automne ses feuilles prennent une couleur d'or et lorsque un rayon de soleil automnal, lui aussi doré, baigne l'arbre … spectacle magique et bref.
Et bref … un coup de froid, un coup de vent et les feuilles se retrouvent au tapis … doré lui aussi avant que la nature ne reprenne le dessus.
Les feuilles ne sont pas les seules à être mises au tapis … 😉 …
3 novembre 2013 permalink
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle …
J'imagine les ricanements de Mère Nature … intoxiquée par nos rejets de gaz carbonique, obligée de le recycler en biomasse. Maintenant, elle peut sourire en nous voyant râteau à la main ramasser ces feuilles mortes qui ne cessent de tomber.
Mais là n'est pas mon propos … rescapées de l'été, quelques fleurs subsistent encore, plus pour longtemps …
… le chèvrefeuille ou lonicera …
… les hortensias ou hydrangea …
14 septembre 2013 permalink
Tapie au pied d'une glycine dans un semi-ombrage, cette drôle de plante Arum Italicum (ou Maculatum, je ne sais pas vraiment), portant aussi le doux nom usuel de Lords and Ladies dans les pays anglo-saxons [1. et aussi cuckoopint, lords and ladies, wake-robin bod gabhair, Adam and Eve, tender ear, Jack-in-the-pulpit … imaginaire et fantasmes 😉 ] venue d'on ne sait où, on ne sait quand, vit sa vie presque discrètement.
Presque discrètement … pas vraiment car la fleur, parait-il, émet des odeurs de chair pourrie (aussi bizarre que cela puisse être, je n'ai jamais constaté et associé consciemment des effluves suspectes, 2-heptanone, indole, germacrene et p-crésol … pour les connaisseurs, à cette plante) pour tromper les mouches, les attirer et digérer leur ponte. Puis, en fin d'été la tige se pare de baies rouges assez visibles qui, dixit toujours les botanistes, recèlent un poison assez violent (voir ici)…
Bernardin de Saint-Pierre en parlait dans ses Études de la Nature (vers 1784)
…dans la même intention. Quand elle veut nous éloigner d'un lieu marécageux et mal-sain, elle y met des plantes vénéneuses qui ont des couleurs meurtries et des odeurs rebutantes. Il y a une espèce d'arum qui croît dans les marais du détroit de Magellan, dont la fleur présente l'aspect d'un ulcère, et exhale une odeur si forte de chair pourrie, que la mouche à viande vient y déposer ses oeufs. Mais…
Et en polaroid …
{SX70 Apha / Film Impossible Project PX70 CP}
4 août 2013 permalink
Bernardin de Saint-Pierre aurait dit (ah qu'il est doux d'exposer sa culture, d'autant plus si elle est botanico-littéraire 😉 … avec un petit coup de pouce de ce bon Google) dans le deuxième tome de ses Études de la Nature
… campanule que Tournefort regarde comme la plus belle qu'il ait jamais vue, et qu'il sema au jardin des plantes, où elle a réussi, est de forme pentagonale. Chacun de ses plans est formé de deux portions de cercle, dont les foyers se réunissent sans doute sur la même anthère ; et le limbe de cette campanule est découpé en cinq parties, dont chacune est taillée en arcade gothique comme chaque pan de la fleur.
Effectivement …
J'avouerai que de cette petite fleur assez sauvage, vigoureuse quand elle trouve sa place, je retiendrai l'origine de son nom … campana, petite cloche en latin.