23 février 2014 permalink
Les films Impossible Project (successeurs des films Polaroid), restent, je l'ai déjà dit en deçà de leurs prédécesseurs Polaroid malgré les efforts et progrès d'Impossible Project. Les dernières « moutures » deviennent franchement acceptables même si, pour certains, l'imprévisibilité des anciennes versions avait un « certain » charme.
Pas question de shooter n'importe quand, n'importe où … les limitations sont encore nombreuses : Température (si possible entre 13 et 28°C), manque de luminosité (flou de bougé assuré pour les films 100 ISO pour SX70, un peu moins pour les 600 ISO), écarts de luminosité (l'alternance de zones d'ombre et de plein soleil trompe la cellule), flash limité, temps de développement (40 min pour les films couleur. Pas question d'attendre pour voir ce que ça donne. Et moins de 10 min pour les noir et blanc … l'instantanéité serait-elle – presque – de retour ?). Les ignorer et c'est la cata … si un pola raté à plus de 2€ est une catastrophe ;-(
Avec un peu d'habitude on parvient à maîtriser un peu mieux le shooting mais, assurément, l'hiver n'est donc pas la meilleure période pour les polaphiles et le retour du soleil est apprécié.
Un triptyque « skyline » (j'aime shooter les buildings, têtes enfouies dans un ciel bleu) même si, ici, le problème « ombre-plein soleil » est réel …
{SX70 Alpha / Film SX70}
Et quelques narcisses, eux aussi, têtes dans le ciel …
{SX70 Sonar AF / Film Color 600 / Filtre ND}
3 décembre 2013 permalink
Que ce soit l'arbre au quarante écus, ou mille écus (银杏) pour les chinois (ils font tout en grand, en plus, …), le bearer of hope d'Hiroshima, le sujet d'un poème de Goethe
La feuille de cet arbre qui de l’Orient
A été confié à mon jardin
Donne à apprécier un sens caché
Capable d’édifier l’initié
Est-ce un seul être vivant
Qui s’est scindé en lui-même ?
En sont-ce deux qui s’élisent
Au point qu’on les connaît comme un seul ?
Pour répliquer à de telles questions
J’ai sans doute trouvé le vrai sens :
Ne ressens-tu pas, à mes chants,
Que je suis un et double ?
beaucoup de choses ont été dites sur cet arbre …
D'un port banal (du moins le mien …), discret, en automne ses feuilles prennent une couleur d'or et lorsque un rayon de soleil automnal, lui aussi doré, baigne l'arbre … spectacle magique et bref.
Et bref … un coup de froid, un coup de vent et les feuilles se retrouvent au tapis … doré lui aussi avant que la nature ne reprenne le dessus.
Les feuilles ne sont pas les seules à être mises au tapis … 😉 …
14 septembre 2013 permalink
Tapie au pied d'une glycine dans un semi-ombrage, cette drôle de plante Arum Italicum (ou Maculatum, je ne sais pas vraiment), portant aussi le doux nom usuel de Lords and Ladies dans les pays anglo-saxons [1. et aussi cuckoopint, lords and ladies, wake-robin bod gabhair, Adam and Eve, tender ear, Jack-in-the-pulpit … imaginaire et fantasmes 😉 ] venue d'on ne sait où, on ne sait quand, vit sa vie presque discrètement.
Presque discrètement … pas vraiment car la fleur, parait-il, émet des odeurs de chair pourrie (aussi bizarre que cela puisse être, je n'ai jamais constaté et associé consciemment des effluves suspectes, 2-heptanone, indole, germacrene et p-crésol … pour les connaisseurs, à cette plante) pour tromper les mouches, les attirer et digérer leur ponte. Puis, en fin d'été la tige se pare de baies rouges assez visibles qui, dixit toujours les botanistes, recèlent un poison assez violent (voir ici)…
Bernardin de Saint-Pierre en parlait dans ses Études de la Nature (vers 1784)
…dans la même intention. Quand elle veut nous éloigner d'un lieu marécageux et mal-sain, elle y met des plantes vénéneuses qui ont des couleurs meurtries et des odeurs rebutantes. Il y a une espèce d'arum qui croît dans les marais du détroit de Magellan, dont la fleur présente l'aspect d'un ulcère, et exhale une odeur si forte de chair pourrie, que la mouche à viande vient y déposer ses oeufs. Mais…
Et en polaroid …
{SX70 Apha / Film Impossible Project PX70 CP}
4 août 2013 permalink
Bernardin de Saint-Pierre aurait dit (ah qu'il est doux d'exposer sa culture, d'autant plus si elle est botanico-littéraire 😉 … avec un petit coup de pouce de ce bon Google) dans le deuxième tome de ses Études de la Nature
… campanule que Tournefort regarde comme la plus belle qu'il ait jamais vue, et qu'il sema au jardin des plantes, où elle a réussi, est de forme pentagonale. Chacun de ses plans est formé de deux portions de cercle, dont les foyers se réunissent sans doute sur la même anthère ; et le limbe de cette campanule est découpé en cinq parties, dont chacune est taillée en arcade gothique comme chaque pan de la fleur.
Effectivement …
J'avouerai que de cette petite fleur assez sauvage, vigoureuse quand elle trouve sa place, je retiendrai l'origine de son nom … campana, petite cloche en latin.
1 août 2013 permalink
Le Polaroid Land Camera Automatic 240 (je suppose qu'il en va de même pour les séries 100, 200 et 300) ne permet de mettre au point qu'à partir de 42″ (1,06m) jusque l'infini. Pas question de faire une photo en mode rapproché sans utiliser un dispositif close-up approprié (photos entre 9″ et 15″ soit 23-38cm).
Ce dispositif (Polaroid #583 pour le viseur polaroid ou #583A pour le viseur Zeiss comme sur le Polaroid 250. Voir liste des différents accessoires pour les différents appareils polaroid et infos sur les polaroids série 100-400 ) n'est évidement plus fabriqué depuis pas loin de 50 ans. Donc … point de solution en dehors des puces, de eBay, de sites spécialisés, … Ayant eu à faire avec le site Polamad basé en Irlande et cela de façon pleinement satisfaisante j'ai fait appel à eux une fois de plus. Le prix (50€) du kit close-up est certainement (un peu) plus élevé qu'aux puces, ou, peut-être, que sur eBay (à condition de le trouver) mais l'achat peut se faire en toute confiance ce qui pour moi est primordial. Et, accessoirement, la livraison est rapide (commandé le lundi, reçu le mercredi).
Le kit comprend une lentille à fixer sur l'objectif, un dispositif à fixer sur le viseur (dépendant du type de viseur, Polaroid, kit #583, ou Zeiss, kit #583A) et un « diffuseur » à fixer éventuellement sur le flash d'origine, le tout, dans un petit boîtier.
Premiers essais … fixer la lentille sur l’objectif (une légère pression et c'est bon sauf que si on tourne la bague darken-lighten la lentille a tendance à se déclipser) … ok … puis le dispositif de visée/mise au point … ok.
La mise au point est un peu moins aisée que sans le kit (ici, peut-être, le viseur Zeiss s'avère plus pratique ?) … problème de clarté (j'avoue que mes lunettes ne sont pas un avantage) et la faible distance du sujet (lorsque on a l'oeil dans le viseur on apprécie très mal cette distance qui doit se situer entre 23 et 38cm) oblige inévitablement à recadrer donc risque de perturber la mise au point (la notice rappelle sagement que si on veut recadrer on peut déplacer le pola de haut en bas ou de gauche à droite mais pas modifier la distance … C'est pas du point and shoot. Faut s'y faire.
Un pola (SLR680 et film PX680CP. Sans flash, un premier essai au flash a surexposé les zones claires ) du kit close up …
Et finalement on s'y fait … mes premières photos avec du Fuji FP100-C