#streetaroid# Osuma à Bangkok

27 mai 2015   0 commentaire   permalink

A Bangkok le graffiti est roi. Dans cette mégalopole pleine de vie, ruines, chantiers, terrains vagues ne manquent pas, se déplacent, … Il suffit de s’écarter des grands axes, de s’enfoncer quelque peu dans ce qui est un labyrinthe pour un touriste en phase d’approche.

Étonnamment, les terrains vagues sont souvent gardés … un « vigile » en uniforme passe la majeure partie de son temps sur une chaise, à l’ombre de préférence, et, si vous désirez prendre en photo les graffitis (oui, le vigile s’absente parfois, laissant le champ libre aux graffeurs) bordant le terrain, le brave vigile conscient de la charge qui lui incombe vous contraindra à rebrousser chemin.

C’était un jour « sans » – je parle du vigile -, des gros nuages dans le ciel n’auguraient rien de bon, si ce n’est … un peu de pluie et de la fraîcheur. Quoique … même la pluie est tiède. Mais je m’écarte du sujet. Au fond du terrain un grand gaillard blond était au travail.

Je m’approche. Un pola, un autre, un échange, une petite dédicace … Osuma. Il me dit qu’il est basé en Thaïlande, me donne l’adresse de son site web … streetwear, … Encore quelques mots jusqu’à ce que les vannes célestes relâchent lourdement leur trop plein.

J’avoue, pensant à mes SX70, avoir pris la fuite …

Le lendemain – l’assassin revient toujours sur les lieux du crime – le même terrain, Osuma absent et une brave vigile présente. Et comme à chaque fois … « no photos ». Je m’enhardi (unE vigile ne peut être totalement fermée à mon étrange et bien occidentale marotte …). Discussion acharnée (elle en thaïlandais, moi en globish …). Communication malaisée. Et finalement un sourire un peu grand que j’assimile (à raison … ou pas. Allez savoir) à une autorisation …

Et quelques photos supplémentaires …

 

{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}


 

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film TIP SX70 BW 1.0}

Où il est question de polaroid, de tags, de streetart et de Tournai …

21 mai 2015   2 commentaires   permalink

billet d’humeur (mode scrogneugneu) … Si, pour toi, le tag c’est … alors passe directement à la fin du billet et à mes beaux polas noir et blanc 😉

De retour d’Asie, je faisais quelques pas dans ma petite ville et je reconnais avoir été interpellé par la multitude de tags disgracieux quasiment omniprésents.

 

Ces « cris » pariétaux, ces revendications existentielles me laissent perplexe quant à leur valeur si ce n’est esthétique du moins artistique (et réciproquement). Une bombe dans une main, la capuche sur la tête, l’obscurité aidant et l’absence de maréchaussée aux environs ne font pas de vous artiste. Du moins, je le pense. Tout au plus, un vague relent anarchique pourrait excuser ce geste … à condition que le terme soit compris par les auteurs. Non, juste s’éclater, provoquer aussi, et … c’est tout. Quant au sentiment du citoyen qui au réveil contemple son mur, pense au coût du nettoyage, se sent agressé … peu leur chaut.

 

Selon moi, le tag est au streetart ce que le gros mot est à la littérature … un « pipi caca » pictural en quelque sorte. Je sais que pour certains, la liberté d’expression, la profondeur du cri, … c’est fort et ça ne doit pas être étouffé. De gustibus …

 

On fait quelques pas, on tourne la tête et le point de vue peut changer … Je pense à ces omniprésentes (elles aussi) publicités criardes, sans âme ni talent. Sont-elles justifiées ? Le fait de payer/louer un emplacement permet-il de lobotomiser le passant ?

 

Tag ou publicités ? Liberté/anarchie vs consumérisme/business …

 

Et le streetart dans tout ça ? Une ville, c’est aussi des murs décrépis, des palissades mornes, des pignons sans vie … des cimaises où pourraient s’exprimer tous ces artistes privés (ou pas) de galeries (aux fréquentations élitistes), un musée, des couleurs, la vie … qui iraient à la rencontre du citoyen lambda. On peut rêver … Rêve qui se réalise dans des villes de plus en plus nombreuses.

 

Et de façon plus terre à terre, une administration qui n’essaye pas de comprendre et qui traite le « problème » par décrets, interdictions et sanctions se trompe. Les artistes se terrent ou vont voir ailleurs, les vandales, eux, restent. Par contre en offrant/autorisant/libérant des espaces à la création picturales graffitis, fresques, collages, pochoirs, … elle renoue le dialogue, première étape dans la « lutte » contre le vandalisme stupide.

 

Oui, je le disais plus haut … on peut rêver. C’était juste une râlerie instantanée …

 

Et si on parlait polaroids et du plaisir de réutiliser le SLR680 avec les films BW600 2.0 de TIP ? Et, pourquoi pas, de streetart tournaisien, oui, quasiment un oxymore 😉

A l’occasion d’un événement comme le Tournai Skate and Rock 2015, difficile d’éviter les graffitis … Miss ChugALug by FarmProd … (sur un plastique recouvrant la pierre des pylônes … ouf … merci le cellograff). Vite (?) fait mais surtout vite enlevé.

 

Quelques spots rares et reculés existent (le mur dit de la maison hantée aurait pu/pourrait être un petit début d’ouverture), les artistes aussi (l’ESA Saint-Luc, l’académie des beaux-arts …) avec de temps en temps quelques découvertes (Espace vert rue Allard l’Olivier) …

 

 

 

#SIN-BKK2015# … Wat Arun, Chinatown, les klongs, BACC, graffitis (#10)

20 avril 2015   0 commentaire   permalink

Ça s'est passé les 17, 18 et 19 avril …

Avant-dernier (?) et copieux billet phonéographique … et puis retour au pays et retour aux polas (de ce côté … légère déception … le pola n'aime pas la chaleur et ce n'est pas ce qui manquait là-bas ou plutôt ici. Et puis un pack IP défaillant, remboursé mais 8 photos potentielles en moins)

Le 17 … et en parlant de polas, les réserves s'amenuisent et une erreur de manipulation m'empêche de connaître le nombre de photos restantes dans le dernier pack 🙁

Re-bateau … plus cool cette fois … (pour quelques photos j'ai abndonné le combo Hipstamatic Florence/Robusta pour Mabel/Ina's 1982)

 

… direction, le Wat Arun. Oui, encore un temple … en réfection, du moins pour les étages supérieurs. Miracle … le (presque) calme. On peut déambuler sans se faire piétiner. Quelques visiteurs étrangers et surtout des « locaux » qui me demandent à deux reprises de figurer dans leurs photos. Vais-je leur avouer que le dieu vivant Alain Delon, ce n'est pas moi ? A moins que ce ne soit juste pour le plaisir de ramener au village la photo avec un 大鼻子 (da bizi ou « long nez » … d'accord, on n'est pas en Chine mais je fais ce que je peux) ?

 

 

 

 

Et puis le chinatown bangkokien … avec un gouzou de Jace en introduction (rien à voir avec chinatown, mais la découverte fait plaisir sauf que j'aurais voulu trouver un Alex Face et ça, ça me paraît râpé). Un chinatown assez « vrai ». Je veux dire par là que des chinois y vivent, y travaillent et pas vraiment pour les touristes.

Après le BTS ou metro aérien, très pratique, le MRT ou metro sous terrain … le système de paiement (pièces puis ticket pour le BTS et jetons pour le MRT) est là aussi peu pratique mais la fréquence, la clim (ça caille ferme), la propreté, la surveillance (no drinking, no eating et gare à ne pas dépasser la ligne jaune) … rien à redire.

Le 18 … rock around the klongs ou balade en long tail boat (barque allongée avec un gros moteur et un axe assez long au bout duquel se trouve l'hélice). Et il y a des jours avec et des jours sans … je parle de l'appareil numérique oublié au fond d'une valise et du SX70 qui peine deux fois plus, chaleur et tangage …

 

 

 

 

 

 

Le 19 … dernière journée entière. Un peu 😉 de shopping, le Bangkok Art and Culture Center, un smoothie chez Jim Thompson House, et un raton laveur (si ça se trouve) … Et comme je l'ai déjà dit, les graffitis, ou on connaît les places, ou on a de la chance, ou pas et là … la chance. Après quelques vestiges du Bukruk Festival de 2013 (festival de graffiti à Bangkok) pas loin du complexe MBK, en voulant voir le petit klong derrière une palissade de la Jim Thompson House … plusieurs dizaines de mètres de graffitis assez frais 🙂

 

 

 

 

… and good night Bangkok …

 

Le 20 … retour au bercail avec un avion qui décolle à minuit. Y retrouvera-t-on le soleil ? Pour les températures on sera moins exigeant 😉 Mon magnolia m'aura-t-il attendu ?

 

 

Le hasard et la réalité … The Lost Lover de Zabou et les films Impossible Project

8 mars 2015   1 commentaire   permalink

Il me semble avoir lu quelque part (d'accord, ce type de référence risquerait de dénoter dans une bibliographie sérieuse) que le développement d'un pola de chez Impossible Project mettait en jeu quelques 500 réactions chimiques … réactions croisées et secondaires comprises, je suppose. Quoique …

Et si on y ajoute la date de production et la « fraîcheur » du film, les conditions de conservation, les conditions extérieures comme la température, la lumière, la pression (euh … non … peut-être pas enfin si, si on parle de la pression des rouleaux), … allez savoir ce que donnera le pola au bout de 40 longues minutes de développement. Mystère, angoisse, … au programme.

Je fais donc partie de ceux qui se déclarent totalement désarmés face à ce phénomène aléatoire qu'est le développement du pola TIP. Aucune maîtrise, surprise totale … bonheur absolu ?

Ainsi, un pola TIP pris en extérieur pourra avoir une teinte plutôt rose-violet ou plutôt vert-bleu … Certains vous diront, prétendront, pleins d'aplomb, que les productions TIP de telle date seront comme çi ou comme ça, d'autres vous diront que c'est la température (développement conseillé entre 13°C et 28°C) … Il y a du vrai mais leurs certitudes me laissent rêveur.

Il faudrait tester, pas comme pour certaine revue médicale (prétendument scientifique) où 4 patients forment une population digne d'une étude statistique, … identifier les paramètres importants, isoler un de ces facteurs, varier les conditions, recommencer, multiplier les tests et … à plus de 2€ le pola … non, merci 😉

Prenons un exemple … lors d'un petit séjour à Paris (température extérieure 7-8°C), une œuvre murale, « Lost Lover in Paris », de l'artiste Zabou dans le quartier de la Butte aux Cailles. Mon Polaroid est un SX70 Alpha (le modèle Alpha peut être doté d'une sangle … la photo prise, on lâche l'appareil et on peut sans tarder protéger, mettre au chaud le pola), la molette darken/lighten une graduation vers darken (comme préconisé par TIP) …

Première photo … Date de production du film 12/2014, pola rangé dans un cold-clip (prévu pour les films pack 100) dans une poche intérieure d'une veste polaire (oui, je suis frileux) … Les (certains) spécialistes prétendent que les films de cette date donneront une teinte verdâtre, oui mais il fait si chaud dans le cold-clip …

 

Deuxiéme photo … un film de 01/2015, pas de cold-clip, pas de veste intérieure, juste dans un sac …

 

Troisième photo, un film de 11/2014 … cold-clip poche intérieure …

 

Entre les deux premières photos et la troisième, la composition est modifiée et la cellule réagit logiquement différemment.

Que retirer de cette expérience ? Pas grand chose, en fait 😉 … à température de développement élevée (disons supérieure à 25°C) le pola TIP sera plutôt rosé et à température basse plutôt verdâtre. Et comme pour tout bon phénomène complexe, dépendant de paramètres multiples, identifiés ou pas, les exceptions seront possibles sans être la règle. Quoique …

Et le premier qui s'exclame  » tout ça pour ça ! » me cherchera la définition de « stochastique » dans le dico …

 

Et finalement, chimie verdâtre, chimie rosée, … qu’importe, l’amante de Zabou est si belle à la Butte aux Cailles.

#humeurs# Un détour par Tourinnes …

15 novembre 2014   1 commentaire   permalink

C'était un jour où il fallait y aller mais le cœur n'y était pas … dans quel état allais-je la trouver ?

Et puis, sur l'autoroute un arrêt (l'organisme a ses impératifs …), un capucino 100% machine à café (le lait plus nuage que mousse, ça vaut ce que ça vaut … ), un rayon de soleil et une belle lumière d'automne et là, sur la passerelle surplombant l'autoroute (brrrr … vertige et sentiment d'aspiration vers l'asphalte) l'envie de l'école buissonnière.

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 BW}

 

Aller ailleurs. Surtout qu'un ailleurs, pas vraiment sur ma route d'ailleurs, existait … les fêtes de la Saint-Martin à Tourinnes-La-Grosse et du street art (mon anxiolytique perso) avec Roa, pour moi une sorte de mythe iconique (entr)aperçu ici (Londres) ou là (Bruxelles). Mais là, le Roa était tout frais …

Un peu d'hésitation, oui retard très très probable, journée bien alourdie mais le détour était plus que tentant … la chair est faible et la tentation m'envahit.

Tourinnes-La-Grosse, le village de Julos Beaucarne … je l'avais presqu'oublié celui-là. Pour moi c'était Neil Young (et ses potes de CSNY) ou (presque) rien. C'était l'époque de la guerre au Vietnam (depuis, les guerres, on semble s'y être habitué. Bizarre), on lisait avidement La Gueule Ouverte mais aussi Métal Hurlant. René Dumont et son pull rouge enflammait nos esprits … avant que l'eau ne coule sous le pont et que l’écologie devienne politique.

Nostalgique ? Non, pas trop, pas le choix … la flèche du temps n'a qu'une direction et il n'y a plus qu'à la suivre.

Donc, un petit bain de street art, un rayon de soleil sur ses (presque) vieux os et ça repart … avec un Polaroid dans sa besace.

 

L'animal (je parle – affectueusement – du pola), toujours capricieux, refusa de photographier la chèvre de Roa plongée dans l'ombre. Tant pis …

… un beau Julos par Jef Aerosol …

 

… DZIA … un nouveau bestiaire …

 

… et ce graffiti non identifié …

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70 Color}

 

Deux heures plus tard et des kms en plus, Il me fallait faire vite, quitter cet ailleurs et reprendre ma route vers ma réalité …

Une sympathique video de Tourinnes avec FarmProd et DZIA …

 

 

 

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