En mai, je traversais assez rapidement Verviers … j’y ai vécu une vingtaine d’années mêlant insouciance de l’enfance et mornitude (désolé … pas mieux dans mon dico) de l’adolescence avant de m’éclipser vers un sensible mieux …
Donc, je traversais rapidement Verviers … autant dire que ce n’était pas pour un gâteau éponyme, une tarte au riz bien locale ou mieux encore un vrai massepain cuit, ma madeleine de Proust, mais pour d’autres douceurs … quelques fresques/murs streetart qui avaient échappés à mon attention bien que présents depuis au moins une année.
Élaborées autour d’un bouquin d’Edwy Plenel (oui, bon, d’accord … la larme au coin de l’oeil, la moustache frémissante, le verbe frémissant et accusateur … Saint-Just édulcoré. J’apprécie modérément ), « Dire Nous », 5 œuvres murales « agrémentent » le paysage local.
Pour moi un lieu sans streetart risque vite d’être un lieu triste sans vie … oui, bien sûr, il y a des exceptions … beaucoup. Je suis très souple mentalement 🙂 … s’adapter c’est survivre …
Je n’ai pas eu la chance d’y trouver de grandes fresques murales si ce n’est celle de Jef Aerosol a l’entrée du CHU …
… par contre les plus petites œuvres sont nombreuses à condition de s’écarter un peu des spots tourisco-culturels classiques. Et puis, il y a le Darwin …
Darwin est un terrain de jeu grandeur nature de l’innovation. Cette ancienne caserne militaire de près de 20 000 m2, installée rive droite quai des Queyries, est en constante effervescence. Une sorte de cité idéale tournée vers l’économie verte avec la création d’une ferme urbaine, d’un skate-park XXL, d’espaces d’expression libre pour les grapheurs, d’une épicerie bio, d’un restaurant Le Magasin général, d’espaces de co-working et même d’un terrain de bike-polo. Le tout décoré avec le charme de la récup’ ! (ici)
… dans le sillage d’une révolution très très/trop douce, une cité idéale façon startup, eco-business … Mais, bon, c’est sympa et les graffs nombreux …
Et il y a Selor, un régional de l’étape …
Et puis, il y a la rue … écartez-vous légèrement des axes fréquentés et ouvrez les yeux …
Question cailles vous pourriez être déçu (selon mon ami Google, point de volatils ici mais bien un monsieur Caille artiste de son état. Mais alors pourquoi ce pluriel ?) … par contre, si on en croit la cartographie du lieu il y a bien une butte et vous risquez d’y trouver 5 diamants.
Si d’aventure la recherche des diamants est elle-même infructueuse il vous reste quelques perles garanties … les aphorismes de Miss Tic, un véritable produit local.
Et même si le mal y est souvent mis à mâle (et réciproquement surtout), Miss Tic joue avec les mots et y prend plaisir. Un plaisir partagé … je parle pour moi …
Après l’hiver, il est temps de revivre en couleurs et si ces couleurs ont la vitalité du soleil sud-américain, pourquoi pas ?
À Lille, pour la 4ème mouture de la BIAM (Biennale Internationale d’Art Mural), le Collectif Renard a invité les mexicains du collectif Tlacolulokos …
Descendants des indiens Zapothèques, Dario Canul et Cosijosea Cernas, fondateurs du collectif Tlacolulokos, proposent une immersion dans la culture de rue très présente à Oaxaca. Cette ville-état du Mexique, théâtre d’un soulèvement populaire important en 2006, porte en elle les stigmates de cette révolution de laquelle sont nées plus de 300 assemblées sociales, urbaines et rurales, en faveur des organisations indigènes. Les émeutes sont aujourd’hui oubliées mais les murs de Oaxaca parlent encore. (OpenAgenda)
Ils ont réalisés 3 grandes fresques murales (Maison Folies Moulins, le mur du Flow et à la sortie du métro Grand Palais) où se retrouvent leur vécu … solidarité, révolte, traditions, oppression, violence, mysticisme … (on peut aussi les retrouver en exposition à l’Hospice Comtesse jusqu’en août 2019)
« La terre appartient à celui qui la travaille … » clament-ils …
Graffiti d’aujourd’hui et vestiges de hier ou d’avant-hier, Athènes regorge de ressources … témoins d’une crise pas encore digérée et d’un passé prestigieux et vice-versa 😉
Au détour des petites rues, des façades lépreuses ou pas, dans l’ombre ou baigné de soleil, un doux sourire, un regard malicieux avait à plusieurs reprises attiré mon attention. Une signature … Ecloz … et une surprise, l’artiste était français et c’était en 2017 …
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