3 mai 2018 permalink
Avril … le magnolia …
Arbre banal pendant quasiment 50 semaines par an, mon (les autres aussi, je suppose) magnolia salue le retour du printemps par une brève et exubérante explosion. En quelques jours les boutons éclatent, les fleurs s’ouvrent et les pétales fines et immaculées filtrent la lumière du soleil … un feu d’artifice en plein jour. Et puis, très vite, le cycle vital reprend le dessus. Ce qui n’était qu’un instant magique fait place à une apparente décrépitude … les pétales tombent, brunissent sur le sol. Rideau …
N’empêche qu’un bref instant on se sent poète … du moins dans la tête.
« Je vois le ciel
Où il n’y a que
Des fleurs de magnolia » (Natsume Sôkesi)
Le Polaroid aussi … lorsque la fleur de magnolia se glisse entre le soleil et la pellicule …
17 octobre 2017 permalink
Automne … feuilles, couleurs et même, anthocyanes.
Une rafale de vent
puis les feuilles
se reposent
Basho
Ne sachant lequel choisir le pola² sera double …
29 juin 2013 permalink
« Qui se soucie de regarder la fleur de la carotte sauvage au temps des cerisiers » (haiku de Sodô Yamaguchi, 1642-1716)
Si on fait abstraction de tout le reste, les fleurs il n'y a que ça de vrai … 😉
C'était il y a quelques jours, pas loin de ma terre natale [1. On naît toujours quelque part … hasard primal], en bordure des Hautes-Fagnes. Une petite balade utile pour évacuer la pesanteur d'un présent. Calme, sérénité, ….
Donc quelques fleurs sauvages. Et pour y ajouter un supplément valorisant, je dois avouer que, par hasard, sur mon iBidule, Hipstamatic avait choisi à l'insu de mon plein gré (serait-ce du à cette option, qui peut d'ailleurs être annulée … en agitant l'appareil Hipstamatic choisit de lui même un combo … pour le meilleur, parfois, et pour le pire, parfois aussi) un combo inattendu et finalement plaisant pour ce type de photo : objectif Lucifer VI et film Ina's 1982, sans flash) …
10 mai 2013 permalink
A l'opposé de l'indiscutable 1+1=2 se trouve, peut-être, … le haïku, fuzzy logic face à l'impitoyable binaire.
Si un terme peut caractériser cette forme de poésie c'est évanescence … quand la réalité fatiguée d'être elle-même se dissout dans l'éther, s'évapore dans le souvenir et diffuse dans l'imaginaire.
Ainsi ce haïku de Yosa Buson (considéré comme un des maîtres du haïku à côté de Bashô)
La fin du printemps
hésitantes , les dernières
fleurs de cerisier
(Yuku haru ya shunjun to shite oso sakura) [Buson]
Dans les polas, il y a quelque chose qui nous ramène aux haïkus … évanescence, chimie aléatoire, suggestion à partir d'un réel ordinaire.
… fleur de magnolia …
… le photographe et le sakura …