Et pourquoi pas l’argentique ?

16 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Poursuivant ma quête improbable au but indéterminé et, s’agissant de photographie, le moins flou possible, l’occasion – celle qui fait le larron – d’assister à un stage consacré à la photo argentique s’est présentée de façon assez opinée (antonyme de « inopinée »). J’ai sauté dessus – je parle de l’occasion – et me suis inscrit.

Il fallait remplir une condition … avoir un vieux Relex. No problemo. À la fin des années 70 et début 80 j’avais un Asahi Pentax ME. Il me fallait juste le retrouver. Ce qui ne pose pas de problème quand on est ordonné … ce qui n’est pas mon cas, mais j’ai de la chance … parfois.

Il semblait en bon état. Juste un peu raplapla. Il me fallait des piles bouton dont la dénomination a évidemment changé. Heureusement, le web a souvent réponse à nos interrogations les plus intimes et les modèles SR44 (oxyde d’argent) ou LR44 (alcaline de nouvelle génération) devaient répondre à mes attentes (avec préférence pour les SR44 … que je n’ai pas beaucoup cherchées et donc pas trouvées). Achetées (2), placées et … une petite loupiote rouge, signe de vie, se mît à clignoter dans le viseur. Yessss …

Autre point capital, le boîtier est-il encore bien (parfaitement serait préférable) hermétique à la lumière ? En voilà une bonne question … sans réponse à l’heure actuelle.

Et comme qui peut le plus peut … le plus, j’ai également dégoté le flash que j’ai nourri de piles ad hoc et … rien. Comme, dans mes souvenirs il était parfaitement fonctionnel, j’ai (presqu’) immédiatement pensé à un faux contact. Quelques coups de papier émeri sur les contacts qui étaient délicatement oxydés et … Yessss.

Le cartable est prêt et moi aussi. J’ai même réactualisé mes connaissances chimiques sur le processus de développement, réactifs, équations … (On ne se refait pas).

Est-ce un coup de Murphy et de sa loi ? … « Si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner ». Je viens de recevoir un appel téléphonique : faute de combattants (2) le stage est supprimé. Sigh

À défaut d’analogique savourons le numérique … Une superposition de photos avec Hipstamatic , recadrée, encadrée et filtrée dans Camera+.

Hipstamatic, Instagram … pourquoi pas ?

9 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Et si moins pouvait être mieux ? Existe-t-il un domaine où la tendance ne serait pas orientée vers le plus ? On exige de vous le maximum et vous exigez la même chose de votre environnement (humain et matériel). La « zénitude », la yoga-attitude et la lévitation sont sympas mais surtout pour les autres.

En photo numérique il en va de même. La course aux mégapixels, l’offre constamment renouvelée (en mieux, en plus, évidemment) crèe chez le pauvre consommateur que vous (je) êtes (suis) un sentiment de frustration. Difficile à suivre …

Alors, pourquoi ne pas lever le pied et constater que parfois moins c’est pas mal et que si vos photos sont moches ce n’est pas par manque de pixels mais peut-être par la faute du supposé photographe que vous (je) êtes (suis). Une bonne photo nécessite-t-elle le matos dernier cri ?

Il y a peu je voyais des daguerréotypes de Macaire-Warnod montrant le port du Havre. Ils dataient du début du XXe siècle … et, mis à part la monochromie sépia, ils étaient bluffants de précision, de netteté …

Un journaliste photographe américain Ben Lowy s’est distingué cette année par ses reportages revendiqués iPhone/Hipstamatic. Évidemment, des pour et des contre. Des vivas et des levées de bouclier. Plaire à tous c’est difficile.

If, on the other hand, you believe iPhone photography — and the Hipstamatic app, in particular — are the work of the Devil, then you can think of Mr. Lowy as his messenger.

Du daguerréotype à l’iPhone, l’écart est grand. Reste la photo, la capture d’un instant.

Croire qu’Hipstamatic et ses applications consoeurs seraient capables d’apporter en quelques clic le « beau » et l' »esthétique » grâce à quelques filtres (philtres ?) magiques est un leurre. Et pourtant, avec l’aide d’Instagram et son partage à l’échelle mondiale, on peut transcender la réalité, se sentir – un peu – « artiste » au grand dam des « professionnels » de la culture.

Voici un extrait d’un article intéressant

En somme, si Hipstamatic énerve, c’est peut-être parce que cette application, avec son homologue Instagram, ont instauré un règne de partage de l’image à une échelle jamais égalée (d’ailleurs la dernière version d’Instagram propose la géolocalisation des photos prises, induisant des comportements photographiques inédits). Et peut-être aussi parce qu’elles dépossèdent chaque jour un peu plus les institutions culturelles de leur primauté à établir ce qui est beau, artistique ou professionnel de ce qui ne l’est pas.

À lire aussi, un article qui nous parle de cette nouvelle fonction de l’image … l’image communicante.

Halte parisienne …

2 novembre 2012   0 commentaire   permalink

Les week-ends sont encore plus beaux quand on peut les caser en début de semaine et si, en plus, on peut les passer à Paris …

Et si – demandons beaucoup pour avoir un minimum acceptable – la météo se fait souriante – je n’ai pas dit idyllique … sachons raison garder – mais un peu mieux que de saison, fraîche mais sèche, agrémentée de quelques rayons de soleil timides mais bienvenus, oui, il fait bon vivre.

Donc 3 jours à Paris … un bref passage à l’Impossible Project store de la rue Charlot (j’y reviendrai dans un prochain billet. Ma vieille casserole deviendrait pour moi un sujet qui fâche ?), quelques expos dont la superbe Van Gogh, rêves de Japon, à la Pinacothèque (courez-y) : en bon béotien que je suis, j’y ai appris combien Van Gogh s’était inspiré des « japonaiseries », comme il aimait le dire dans ses lettre à son frère Théo, et de Hiroshige en particulier (dont vous pouvez admirer, toujours à la Pinacothèque – avec un billet couplé – un grand nombre d’estampes Ukyo-e (attention, visite de tous les dangers … les estampes sont petites, renfermées dans des vitrines et les approcher relève parfois de l’exploit).

À défaut, d’un vrai polaroid, laissons la parole à Hipstamatic, une application sympa pour iBidule (pod, pad, phone, …) … sauf que, pour des raisons qui m’échappent à moins que cela ne soit encore le résultat de la fatalité contrariante qui s’abat sur moi, je n’ai pas pu sélectionner la haute résolution …

Où suis-je?

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