Transfert d’émulsion avec le film IP B&W600

12 février 2014   1 commentaire   permalink

Cliché Hipstamatic modifié avec l'application Polamatic

Comme d'habitude il ne s'agit pas d'un test à la rigueur scientifique implacable, non … quelques essais, des impressions, qui ne manqueront pas de s'affiner.

Après avoir essayé « en vrai » le transfert d'émulsion de films Impossible Project SX70 et Color600, je me suis tourné vers le film B&W600 en lui appliquant « ma » technique décrite dans un précédent billet.

Et là, quelques surprises …

Après découpage des bordures, la séparation de l'émulsion sur la fine couche de Mylar (plastique transparent) et du fond cartonné noir ne se fait plus aussi aisément. L'émulsion adhère plus fortement au carton qu'au plastique. Il me semble que cela vient du fait que les résidus chimiques (entre l'émulsion et le carton noir) ont séché plus fortement et collent ces deux parties (les polas du test avaient plus d'une semaine … qu'en est-il avec une photo « fraîche » ? … À essayer). J'ai opéré différemment et en procédant avec délicatesse sous l'eau courante, j'ai séparé l'ensemble émulsion-résidus-carton du Mylar transparent.

Ensuite dans l'eau tiède, j'ai séparé l'émulsion du carton en essayant, avec un succès partiel, de la débarrasser des résidus chimiques blanchâtres .

L'étalement de l'émulsion sur le support papier aquarelle humide ne pose aucun problème. Et, après séchage, l'adhésion émulsion-support est parfaite.

… Et tout à coup un doute m'étreint … endroit-envers … si la caisse de la guitare est bien positionnée je doute pour le manche. En fait, je ne doute pas (j'aimerais…). J'en suis sûr. Et pourtant, à la pose, ça me semblait ok.

 

Polaroid … attention rouleaux sales !

12 février 2014   0 commentaire   permalink

Une des étapes essentielles du processus de développement d'un film Impossible Project est l'éjection du pola avec, en passant entre deux rouleaux, l'écrasement de 3 « gousses » de produits chimiques disposées sur toute sa largeur et étalement le plus régulièrement possible sur pellicule.

Au cours de l'écrasement, il peut se faire qu'un peu de produit suinte hors du pola et souille les rouleaux. Ces souillures, même légères, peuvent perturber l'étalement et détériorer votre belle photo … Les points lumineux (taches bleues observables sur les 2 photos, surtout celle de droite) pourraient être attribués à une fuite de lumière du soufflet. La répétitivité sur une même verticale laisse penser qu'un dépôt (même minuscule) a perturbé l'étalement des réactifs et s'est reproduit à chaque tour lors de la rotation des rouleaux, diagnostic corroboré par un retour à la normale après nettoyage des rouleaux (et n'attendez pas la fin du film … on peut à tout moment ouvrir le pola, sans extraire la cartouche de film évidemment, pour faire un brin de toilette aux rouleaux).

Il peut aussi arriver à la longue qu'un léger dépôt se fasse au niveau de la fente de sortie du pola, perturbant une éjection fluide. En passant plusieurs fois un darkslide par cette fente (en la glissant par dessus les rouleaux du pola ouvert) on la débarrasse de ces souillures.

Il est donc conseillé de veiller à chaque changement de film de procéder au nettoyage minutieux des rouleaux (coton tige humecté eau savonneuse ou alcool). Sans attendre que vos rouleaux soient encrassés comme sur son pola, suivez les conseils, tout en délicatesse 😉 , de Dave de chez Impossible Project

Cleaning Polaroid Rollers from Impossible Project on Vimeo.

Pour les cameras Polaroid Pack100, il est aisé de déclipser le bloc rouleaux. Le nettoyage en est facilité.

 

Emulsion lift (films Impossible) … le retour (conclusion ?)

8 février 2014   0 commentaire   permalink

Dans mes précédents billets (ici et ici), je narrais sur le vif mes tentatives de transfert d'émulsion de films Fuji FP-100C et Impossible Project (PX70, PX680, Color 600 et SX70).

J'ai abandonné (pour y revenir plus tard ?) les films Fuji. Évitons la dispersion contre-productive 😉 Et, bien que « ma » technique ne soit pas encore définitive, je procède globalement comme suit (désolé, pas de tutoriel video. Si vous avez des questions ou si voulez apporter vos suggestions – bienvenues, évidemment – utilisez les commentaires ci-dessous) …

  • On commence par découper les bords de la photo pour ne conserver que la partie exposée.
  • On sépare les deux couches superposées et on écarte le support noir.
  • On rince l'émulsion (toujours fixée sur un support plastique transparent) pour la débarrasser d'une couche blanchâtre de produits chimiques.
  • Ensuite, on plonge l'émulsion dans de l'eau assez chaude. Le décollage de la fine emulsion de son support plastique est assez rapide surtout si on « l'assiste » avec un pinceau (une fine zone en bordure à tendance, parfois, à résister …). Pas de panique si l'émulsion se recroqueville, s'enroule sur elle-même …
  • L'émulsion décollée est plongée dans de l'eau froide (1-2cm d'eau … moins il y a d'eau plus la manipulation est aisée) et posée/glissée (dans la video ci-dessous, le démonstrateur joue avec l'émulsion pour lui donner un peu plus de « vie ») sur le support papier aquarelle directement posé dans l'eau avec l'émulsion Impossible.
  • On peaufine le travail en « lissant » l'émulsion hors de l'eau avec un pinceau, ou un petit rouleau. On peut éliminer certains plis, des bulles d'air, … À ce stade, il est encore possible de replonger l'ensemble dans l'eau corriger/modifier/repositionner l'émulsion.
  • Pour terminer séchage et « mise sous presse » sous une pile de bouquins bien lourds.
  • On m’a conseillé de vernir (vernis anti-UV pour huile/acrylique) le transfert pour une meilleure conservation … je vais tester cette idée et vous ferai part très prochainement de mes constatations.

Quelques constatations (Impossible Project vs Fuji) supplémentaires …

Impossible Project Fuji FP-100C
Emulsion très fine

  • dans l'eau assez chaude, se décolle du support plastique assez rapidement
  • plus fragile (déchirement)
  • tendance à se recroqueviller fortement, à suivre tous les mouvements de l'eau … assez énervant
  • semble etre plus grande que la photo originale

Sur le support, la photo est moins lumineuse, moins nette.

Adhère fortement au support (papier aquarelle)

Emulsion plus épaisse

  • dans l'eau assez chaude, se décolle du support plastique assez rapidement
  • moins fragile
  • (un peu) plus rigide … manipulation plus aisée
  • semble « rétrécir » par rapport à la photo originale

L'émulsion transférée est plus lumineuse.

Adhère peu au support (se décolle lors du séchage). Nécessité l'usage de colle.

 

En passant aux choses sérieuses j'ai sacrifié ;-( deux polas formant panorama (aïe ! retour impossible) …

… le panorama original (assemblé sous Photoshop) …

… et le panorama transféré, au look d'aquarelle. L'émulsion transférée est stable (affirmation à vérifier. Comme dit plus haut, une petite couche de vernis anti-UV pour huile/acrylique pourrait lui assurer longévité et stabilité. Je testé sous peu … suivez mes prochains billets) et mériterait donc un petit encadrement …

Je viens de découvrir une video assez intéressante (la séquence où le « manipulateur » joue avec l'émulsion malléable à souhait, …), un peu plus complexe (utilisation du film plastique intermédiaire, à mon avis pas vraiment nécessaire avec les films Impossible), …

 

 

Le temps s’est arrêté …

27 janvier 2014   0 commentaire   permalink

La bonne vieille pendule battait l'écoulement du temps de son tic tac bien mécanique. Pas toujours (et même rarement. Oui, elle était un petit peu pressée) de concert avec le clocher voisin elle marquait les heures avec une certaine sérénité, grave et chaleureuse.

Et puis, un tour de clé de trop, un ressort (?) qui lâche et … plus rien. Silence. Le temps s'est arrêté. Juste une illusion …

Vite, un réparateur ! Oui mais voilà … Qui ? Où ? On (l'horloge, évidemment) a beau dater d'une époque pré-obsolescence programmée, on a beau être réparable, mais, sans réparateur (les horlogers, pardon, les vendeurs de montres actuels, changent les piles mais au-delà …), on risque de se retrouver en obsolescence forcée.

À suivre …

Et une occasion de tester le nouveau film noir et blanc (BW 600) d'Impossible Project avec un polaroid SLR680 (flash on) … Le résultat est cette fois satisfaisant (à condition d'éviter un coup de flash direct sur la blancheur du mur de fond), du noir, du blanc, des gris … oui (presque) tout y est.

D'abord sans chichi …

 

… et puis après une manipulation photoshopesque sur une citation de Haruki Murakami

“Unfortunately, the clock is ticking, the hours are going by. The past increases, the future recedes. Possibilities decreasing, regrets mounting.” Haruki Murakami, Dance Dance Dance

 

Textures ligneuses …

23 janvier 2014   0 commentaire   permalink

Alors qu'aux US, un froid de banquise déboule sur le pays (un lecteur perspicace constatera peut-être le décalage de plusieurs jours peut exister entre le moment où le billet est écrit et celui où il est publié), ici, la météo a d'autres caprices … douceur, pluies et éclaircies alternées et hauteur de vagues record sur les côtes (conjonction météorologique exceptionnelle ou un petit aperçu de ce que nous réserve une fonte des glaces et la montée des eaux concomitante ?).

Un rayon de soleil et l'occasion de jouer avec les polas … Les troncs des arbres, moussus ou pas, couverts de champignons (du moins je le suppose) ou pas.

Les nouveaux films couleur Impossible Project ont, comme je l'ai déjà dit, fait des progrès sensibles (couleur et piqué) même si il reste ce foutu temps de développement de 30-40 minutes assez rhédibitoire qui interdit de refaire une photo ratée avec de nouveaux réglages.

Quelques textures ligneuses (prunus, bouleau, pauwlonia, …) …

{Polaroid SX70 Sonar / Film TIP Color 600 Color Frame / Filtre ND}

Les mêmes avec le polaroid The Reporter et films Fuji FP-100C … (Dommage que l'appareil ne permette pas le close-up. Distance minimale +/-1m)

{Polaroid The Reporter / Film Fuji FP-100C}

 

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