Il y a peu je vous disais avoir acquis à HongKong une Flashbar de ::Mint:: (une version 2 serait en préparation … à suivre).
Avec les films 100ASA (PX70) les photos en intérieur deviennent enfin possible. (Mais ce flash permet aussi d'utiliser les films 600ASA sur un SX70 et cela sans filtre ND en sélectionnant sur le flash la position « low ». J'avoue avoir mal lu la notice … et pour mes premiers essais, j'avais laissé le filtre ND avec une sous exposition comme conséquence.)
Deux photos prises en intérieur au même moment …
la première avec un film PX70 CP et un SX70 équipé du flash MintBar. Le résultat est plus que satisfaisant (pour moi) [3. Mint, les concepteurs du flash, m’ont conseillé de mettre au point sur une zone un peu « en arriére ». Le flash débouchera un peu plus les ombres très présentes] …
la seconde avec un film PX600 Silver Shade [4. Je ne suis pas vraiment convaincu par ce film. Trop « shade », alors que j'aime un noir et blanc bien contrasté.] by Nigo (édition spéciale avec cadre vert et logo) avec filtre et un SX 70 Sonar équipé aussi du flash MintBar …
Pas grand chose à dire aujourd'hui … juste quelques clichés parisiens. Pas le Paris « parisien » mais celui que je rencontre dans ma chasse à l'art urbain (vous en saurez/verrez plus ici). Les artistes évitent les grands boulevards, recherchent les vieux murs, lépreux parfois, … par discrétion, par anamour vis à vis de la maréchaussée, par recherche d'authenticité, … et donc, j'aime m'enfoncer dans les petites rues, ruelles, impasses … celles qui, souvent, ont conservé une certaine authenticité en évitant la gentryfication guettante, inévitable.
Ce qu'on attend d'un appareil photo c'est que pour des conditions similaires il vous donne une photo similaire, reflet d'une réalité (subjective … la réalité que vous avez perçue ou cru percevoir). D'un appareil numérique à l'autre, de plus ou moins subtiles différences peuvent apparaître suivant les réglages (contraste, saturation, …) choisis. Auparavant, c'était le type de pellicule qui jouait ce rôle.
Le pola actuel, celui d'Impossible Project, est plus perturbant … moins de déterminisme, plus de probabilisme. Il n'est pas toujours (jamais ?) facile de prévoir ce que va donner un cliché. La chimie, les conditions de température, … et, pourquoi pas, l'âge du capitaine semblent jouer pour vous donner un cliché souvent inattendu.
En intérieur, avec flash, il semblerait qu'il soit possible de garantir approximativement le résultat (conditions généralement plus reproductibles ?), par contre en extérieur …
L'autre jour, je prends deux clichés (ici) , un peu sombres mais une palette de couleurs plutôt large. Le lendemain (quelques degrés de moins, en dessous des 18°C préconisés, un temps plus ombrageux) et mes polas se la jouent « période bleue ». Surprise. Déception (?). Par contre, dans la galerie du forum Polaroid Passion, je constate qu'assez souvent, c'est l'orange qui prédomine. Bizarre …
Alors, probabilisme ? En fait, non. Juste, que la gamme des paramètres intervenant est large, pas toujours bien définie et leur maîtrise est difficile.
Alors, oui le résultat sera probabiliste ou du moins difficilement prédictible. Et comme un pola prend une petite heure pour se dévoiler à nous, il faudra soit attendre, soit shooter au risque d'être (chèrement) déçu.
Et donc une petite série « période bleu-glauque » …
La gare de Lille-Flandres …
Idem … Nord-Pas de Calais, Bad Trip ? (Non, j'aime Lille) …
Une fresque de Jimmy C (James Cochran) au pied de la passerelle aérienne enjambant les voies …
A l'opposé de l'indiscutable 1+1=2 se trouve, peut-être, … le haïku, fuzzy logic face à l'impitoyable binaire.
Si un terme peut caractériser cette forme de poésie c'est évanescence … quand la réalité fatiguée d'être elle-même se dissout dans l'éther, s'évapore dans le souvenir et diffuse dans l'imaginaire.
Ainsi ce haïku de Yosa Buson (considéré comme un des maîtres du haïku à côté de Bashô)
La fin du printemps
hésitantes , les dernières
fleurs de cerisier
(Yuku haru ya shunjun to shite oso sakura) [Buson]
Dans les polas, il y a quelque chose qui nous ramène aux haïkus … évanescence, chimie aléatoire, suggestion à partir d'un réel ordinaire.
M'aurait-on menti ? J'avais toujours attribué cette phrase à Alain Peyrefitte qui, d'ailleurs, l'avait utilisé comme titre d'un bouquin sorti en 1973.
Et bien non, le « visionnaire » c'était Napoléon, le vrai auteur .
Bon, la Chine s'est effectivement réveillée et le monde tremble-t'il ? Peut-être, si on a cette vision réductrice de ramener le « monde » à notre nombril. Ce qui est sûr c'est qu'il n'est plus à l'aise dans ses baskets et que le centre de gravité de notre belle (on n'a qu'elle) terre s'est déplacé … en espérant qu'il ne se limite pas à l'économie et qu'il emmène aussi le social, les droits de l'homme, … Alors, le monde tremblera … moins.
Et sur le thème du réveil chinois (ramené il y a peu de Hongkong marchandé à 50 dollars de HongKong, un peu plus de 5€), un pola avec un SX70 Alpha équipé de film Impossible Project PX70 Color Protection et d'un flash MintBar.