Ce qu'on attend d'un appareil photo c'est que pour des conditions similaires il vous donne une photo similaire, reflet d'une réalité (subjective … la réalité que vous avez perçue ou cru percevoir). D'un appareil numérique à l'autre, de plus ou moins subtiles différences peuvent apparaître suivant les réglages (contraste, saturation, …) choisis. Auparavant, c'était le type de pellicule qui jouait ce rôle.
Le pola actuel, celui d'Impossible Project, est plus perturbant … moins de déterminisme, plus de probabilisme. Il n'est pas toujours (jamais ?) facile de prévoir ce que va donner un cliché. La chimie, les conditions de température, … et, pourquoi pas, l'âge du capitaine semblent jouer pour vous donner un cliché souvent inattendu.
En intérieur, avec flash, il semblerait qu'il soit possible de garantir approximativement le résultat (conditions généralement plus reproductibles ?), par contre en extérieur …
L'autre jour, je prends deux clichés (ici) , un peu sombres mais une palette de couleurs plutôt large. Le lendemain (quelques degrés de moins, en dessous des 18°C préconisés, un temps plus ombrageux) et mes polas se la jouent « période bleue ». Surprise. Déception (?). Par contre, dans la galerie du forum Polaroid Passion, je constate qu'assez souvent, c'est l'orange qui prédomine. Bizarre …
Alors, probabilisme ? En fait, non. Juste, que la gamme des paramètres intervenant est large, pas toujours bien définie et leur maîtrise est difficile.
Alors, oui le résultat sera probabiliste ou du moins difficilement prédictible. Et comme un pola prend une petite heure pour se dévoiler à nous, il faudra soit attendre, soit shooter au risque d'être (chèrement) déçu.
Et donc une petite série « période bleu-glauque » …
La gare de Lille-Flandres …
Idem … Nord-Pas de Calais, Bad Trip ? (Non, j'aime Lille) …
Une fresque de Jimmy C (James Cochran) au pied de la passerelle aérienne enjambant les voies …