Il y a pas mal d’années, j’avais lu quelque chose sur Pierre Alechinsky … Il disait être inspiré par les bouches d’égout de certaines grandes villes jusqu’à en prendre les empreintes pour les réutiliser dans ses oeuvres (admirables). Dernièrement, ce jeune (pour l’esprit, l’humour, la créativité) vieillard (pour l’expérience, la sagesse), à l’occasion de l’expo Palimpsestes au Centre de la Gravure et de l’Image Imprimée à La Louvière, redisait son plaisir de reproduire les surprenants graphismes de ces bouches d’égout … (Pour les amateurs d’Alechinsky, en téléchargement le catalogue de l’expo Pierre Alechinsky : margin and center au Guggenheim Museum en 1987)
« On marche dans les villes et on ne les regarde pas. On ne se rend pas compte qu’il y a là une imagerie étonnante. Quand j’en repère une, il n’y a pas dix manières de faire. Je me retrouve a quatre pattes au sol, à hauteur de chien, avec mon papier, ma brosse et mon encre de Chine. Mais il faut faire ça très tôt pour qu’il n’y ait pas de circulation … » (Interview de Pierre Alechinsky, journal Le Soir)
Parfois les moins grands esprits rencontrent les grands esprits … Quelque semaines avant durant mon petit périple japonais j’avais moi aussi flashé sur ces bouches d’égout jusqu’à en prendre une série de polas sous les regards (toujours) dignes, parfois surpris de japonais (il faut dire que la mentalité japonaise est étonnamment assez surprenante et permet dans de nombreux domaines beaucoup, beaucoup de fantaisie).
Place à quelques pola-estampages … Tokyo, Kyoto et Fukuoka (et quelques autres ici)
{Polaroid SX70 modif. 600 / Film TIP Color600}