20 janvier 2016 permalink
Il y a peu un Instant Lab d'Impossible Project faisait son apparition dans mon environnement photographique.
Pour rappel, avec l'Instant Lab, les photos numériques qui dorment au cœur de votre smartphone peuvent être capturées sur la pellicule au format « suranné » de Polaroid d'Impossible Project, imperfections – donc charme – de cette pellicule comprises.
L'objet n'est en rien vital mais ludique et convivial (… et coûteux aussi) comme imprimer, partager, sur place les photos (oui, même les selfies 😉 ) numériques. Mais gare à l'addition …
Il est créatif aussi … Une manipulation numérique, un soupçon de double exposition et le comportement imprévisible de l'émulsion et c'est parti.
Et pourquoi ne pas donner une deuxième vie à vos » vieilles » photos numériques en les soumettant à l'Instant Lab … Par exemple, ces quelques photos prises en 2012 au Cambodge. Apres recadrage, le noir et blanc d'Impossible leur va bien (avis tout personnel) …
15 janvier 2016 permalink
Dernière ligne droite avant 2016 …
Joindre l'utile à l'agréable et profiter d'une éclaircie dans la brume trop présente, que ce soit dans le ciel, dans les médias, dans les têtes et les cœurs … Le 3, Lille et constater que les films Color 600 s'en tirent (un peu) mieux que les SX70 Color. Noël et grande roue vont de pair …
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}
… et profiter de Lille3000 avec un rayon de soleil … Chol Jeong Hwa ou la rambla brésilienne …
Le 7, après quelques longues semaines sans vélo – paresse, procrastination, bonnes (et surtout mauvaises) excuses – une petite balade en bordure d'Escaut, soleil d'hiver, lumière rasante et un scrongneugneu de vent debout, au retour évidemment …
{Polaroid SX70 / Film TIP SX70 Color}
… le 12, un pola CCDJ (coup de cœur du jour. Il faut dire aussi qu'il n'y avait aucun « nu évanescent » 😉 dans la sélection du jour … j'avais donc une petite chance) sur Polaroid Passion … C'est vrai que contre toute attente, le contrejour va bien au pola …
{Polaroid SX70 / Film TIP SX70 Color}
Que choisir ? Un coucher de soleil (le 19) …
… ou un lever de soleil (le 20) …
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}
En combinant un « tu veux quoi pour Noël ? », un voucher exceptionnel de chez Impossible Project et un « bonne question, que veux-je ? » peu inspiré (les 15 jours dans un 5 étoiles aux Seychelles ne faisait pas partie du deal), c'est un Instant Lab que j'ai commandé. C'est vrai qu'à prime abord, l'objet me perturbe … fruit d'une union peu naturelle entre le digital et l'analogique. Et c'est ainsi que le sus-dit Instant Lab fit le chemin Allemagne-Belgique façon UPS … Et là, perplexe je suis. Quelqu'un avait dit que le plus court chemin entre deux points (et qui dit plus court dit moins coûteux) était la ligne droite et bien chez UPS c'est la boucle parfaite Allemagne -> Belgique -> Allemagne -> Belgique … Allez comprendre …
… le 23 … surprise … la sérigraphie de Jana et JS, numérotée, dédicacée, promise par le projet KissKissBankBank Never Mind the Belote pour approximativement juin 2015 arrive. L'attente fut longue (il faut avouer que les promoteurs du projet furent assez peu prodigues en info concernant l'avancement du projet) mais quel bonheur ce Feng Huang Memories, souvenir du passage des deux artistes dans la ville du phénix (à moins que ce ne soit phoenix ?) …
… le 25 … Joyeux Noël, cordial et sincère avec ce pola de saison plein de chats peints de Noël …
… mais zôssi l'Instant Lab voyageur dans mes petits souliers … Merci père Noël 🙂
Et un premier test, un pola Instant Lab dans les Hautes Fagnes (noël c'est aussi un retour vers nos origines) …
{InstantLab / Film TIP Color600}
… juste avant que l'année ne s'achève et que la suivante n'entre en scène, quelques photos dans le complexe EuraLille (oui, c'est à Lille 😉 ) …
{Polaroid SLR680 / TIP Color 600}
… et je ne vous souhaite pas/plus bonne année … enfin, si, mais, à la publication de ce billet, janvier est bien entamé (et déjà fameusement entaché) et la période des vœux c'est déjà du passé … ou presque. Et si on avait une seconde chance ? Une très bonne année à toi cher lecteur !
17 septembre 2015 permalink
Au XVIIIe siècle, l’artiste italien Giovanni Battista Piranesi (1720-1778) représentait dans ses gravures un univers architectural assez tourmenté … des bâtiments lugubres, démesurés aux multiples niveaux s’articulant autour de ponts, de passerelles, d’escaliers multiples et enchevêtrés.
Ses prisons imaginaires ou Carceri évoqu(ai)ent un univers perturbé façon « Escher » mais sans trompe l’œil, sans perspective faussée bien qu’éclatée, avec un haut en … haut et un bas en … bas, et pourtant tout aussi troublant pour le spectateur.
Cette impression, ce ressenti, je le vis in real life lorsqu’il m’arrive de traverser le « sas » entre la station de métro et la gare Lille Europe. Jean Pattou y a créé une fresque gigantesque (2700 m², 18 m de haut) en trois panneaux bordant une sorte de puits de béton à l’éclairage un peu glauque traversé par des passerelles, des balcons, des escaliers mécaniques et … des voyageurs. Et même si le thème (des grandes capitales évoquées par leurs monuments représentatifs) est plus soft, l’ambiance est assez remarquable et donne l’impression de pénétrer et de se mouvoir dans un espace … piranésien.
Et polaroidement parlant, le noir et blanc lui va bien 🙂
{Polaroid SLR680 / Film TIP BW600 2.0}
Un peu de couleurs …
{Polaroid SX70 Alpha / Film TIP SX70 Color}
27 juin 2015 permalink
Comme je l’ai déjà écrit dans un billet précédent (me répète-je ? Oui, j’en ai bien peur), j’avais abandonné l’usage du polaroid TIP noir et blanc pour cause de ratages à répétition (était-ce moi ou lui ? Ou les deux ?). Et là, depuis peu, quelques essais du nouveau film BW600 Gen 2.0 sur mon SLR680 m’ont totalement réconcilié avec ce type de film.
- à l’éjection du pola, la protection contre la lumière n’est plus nécessaire (même pas quelques secondes ?) … adieu les frog tongue (perso, je garde)
-
la photo apparaît et se développe en quelques minutes … de l’instantané (ou presque), quoi. Et n’est-ce pas ce que l’on attend d’un film polaroid ? Un attrait du pola est le partage et la (longue) attente de 30-40 minutes des films « première génération » est rhédibitoire.
- me baladant toujours avec un SX70 Alpha (film SX70 Color première génération … dans l’attente du 2.0) et un SLR680, j’ai l’impression que le BW600 2.0 est plus souple que le SX70 Color sur la lumière ambiante. Par temps gris difficile d’assurer avec le SX70 Color. Question de sensibilité ISO ?
- quant aux résultats, les noirs sont bien (très) noirs et les blancs plus que blancs avec un fort contraste parfois au détriment des gris mais le résultat est plus que sympa. Comme souvent sur nos bons vieux polaroid, la cellule a ses raisons que la raison ignore 😉 et fait parfois preuve d’hésitation avant-plan arrière-plan dans une évaluation moyenne de la luminosité avec, en résultat, une photo sous- ou surexposée.
Et le hic, il est où ? Un noir et blanc, c’est sympa en … noir et blanc. Mais quand la chimie refuse de rendre les armes et continue gentiment (?) à évoluer – photosensibilité, qu’ils disent – et que, petit à petit, le cliché B&W vire au sepia (comme les générations précédentes) et s’affadit. Et si la seule façon d’éviter ce naufrage est de maintenir le pola dans une boîte hermétiquement fermée à l’abri des regards (et de la lumière), là c’est définitivement moins cool.
Mais, manque de recul, on n’en est pas encore là avec le Gen 2.0. Du moins, avec le temps, faudra voir … Wait and (surtout) see … quelques clichés lillois (film TIP BW600 2.0 et SLR680, le couple idéal)…
21 mai 2015 permalink
billet d’humeur (mode scrogneugneu) … Si, pour toi, le tag c’est … alors passe directement à la fin du billet et à mes beaux polas noir et blanc 😉
De retour d’Asie, je faisais quelques pas dans ma petite ville et je reconnais avoir été interpellé par la multitude de tags disgracieux quasiment omniprésents.
Ces « cris » pariétaux, ces revendications existentielles me laissent perplexe quant à leur valeur si ce n’est esthétique du moins artistique (et réciproquement). Une bombe dans une main, la capuche sur la tête, l’obscurité aidant et l’absence de maréchaussée aux environs ne font pas de vous artiste. Du moins, je le pense. Tout au plus, un vague relent anarchique pourrait excuser ce geste … à condition que le terme soit compris par les auteurs. Non, juste s’éclater, provoquer aussi, et … c’est tout. Quant au sentiment du citoyen qui au réveil contemple son mur, pense au coût du nettoyage, se sent agressé … peu leur chaut.
Selon moi, le tag est au streetart ce que le gros mot est à la littérature … un « pipi caca » pictural en quelque sorte. Je sais que pour certains, la liberté d’expression, la profondeur du cri, … c’est fort et ça ne doit pas être étouffé. De gustibus …
On fait quelques pas, on tourne la tête et le point de vue peut changer … Je pense à ces omniprésentes (elles aussi) publicités criardes, sans âme ni talent. Sont-elles justifiées ? Le fait de payer/louer un emplacement permet-il de lobotomiser le passant ?
Tag ou publicités ? Liberté/anarchie vs consumérisme/business …
Et le streetart dans tout ça ? Une ville, c’est aussi des murs décrépis, des palissades mornes, des pignons sans vie … des cimaises où pourraient s’exprimer tous ces artistes privés (ou pas) de galeries (aux fréquentations élitistes), un musée, des couleurs, la vie … qui iraient à la rencontre du citoyen lambda. On peut rêver … Rêve qui se réalise dans des villes de plus en plus nombreuses.
Et de façon plus terre à terre, une administration qui n’essaye pas de comprendre et qui traite le « problème » par décrets, interdictions et sanctions se trompe. Les artistes se terrent ou vont voir ailleurs, les vandales, eux, restent. Par contre en offrant/autorisant/libérant des espaces à la création picturales graffitis, fresques, collages, pochoirs, … elle renoue le dialogue, première étape dans la « lutte » contre le vandalisme stupide.
Oui, je le disais plus haut … on peut rêver. C’était juste une râlerie instantanée …
Et si on parlait polaroids et du plaisir de réutiliser le SLR680 avec les films BW600 2.0 de TIP ? Et, pourquoi pas, de streetart tournaisien, oui, quasiment un oxymore 😉
A l’occasion d’un événement comme le Tournai Skate and Rock 2015, difficile d’éviter les graffitis … Miss ChugALug by FarmProd … (sur un plastique recouvrant la pierre des pylônes … ouf … merci le cellograff). Vite (?) fait mais surtout vite enlevé.
Quelques spots rares et reculés existent (le mur dit de la maison hantée aurait pu/pourrait être un petit début d’ouverture), les artistes aussi (l’ESA Saint-Luc, l’académie des beaux-arts …) avec de temps en temps quelques découvertes (Espace vert rue Allard l’Olivier) …