#streetaroid# un « mur » tournaisien et polas noir et blanc

25 octobre 2014   1 commentaire   permalink

C'est une maison sans grand passé … bâtie vers 1930 (comme le montre, ou plutôt, ne le montre pas cette carte postale de +/- 1905 où la maison est … absente, au centre, devant l'arbre qui lui-même masque la cathédrale). Une vie de maison … habitée, incendiée, abandonnée … en ruine donc.

Mais voilà, sur la façade un petit diable, au sourire narquois, prenait plaisir à observer les passants qui en vinrent à ressentir cette présence inquiétante jusqu'à croire que le petit diable les suivait des yeux … L'endroit déserté devint un lieu prisé par les jeunes amateurs de sensations fortes qui ne manquèrent pas de l'utiliser pour certaines soirées bien arrosées. Pas vraiment messes noires mais guindailles gothiques …

La rumeur, particulièrement galopante dans les petites villes, fit le reste et la maison en ruine devint la maison hantée (un nom que n'apprécie pas le propriétaire des lieux) ou la maison du diable.

Pour lui redonner un brin de convivialité et tenter d'extirper cette noire réputation, le propriétaire, Charles-Antoine d'Heilly, a eut l'idée intéressante de confier le mur extérieur au groupe de jeunes « Les Jeunes donnent de la Voix » qui n'attendait que ça pour en faire un mur d'expression graphique à deux pas du centre ville (et non pas exilé sous des pylônes autoroutiers ou autres refuges du même type).

Je suppose qu'entre la bonne idée et la réalisation, les tractations avec les autorités et l'urbanisme ne furent pas des plus aisées. A Tournai, le graffiti reste avant tout un acte de vandalisme alors que, bien géré, à l'instar de nombreuses villes (Gand, Roeselare, Anvers, Vitry sur Seine, Paris 13, …), il rapproche la ville de ses citoyens, il peut être un atout touristique (parcours Streetart), il va même jusqu'à protéger les murs du vandalisme absurde et aveugle (un mur bien blanc attire alors qu'un graffiti est souvent respecté). On préfère une ruine en ruine 😉 qu'un mur coloré, vivant, qui attire les passants, les arrête, les intrigue, les fait discuter …

Que sera l'avenir ? Personnellement, j'espère que ce graffiti va disparaître non pas pour restituer un mur lépreux sans intérêt mais pour revivre sous d'autres formes. Un graffiti est éphémère, les artistes doivent se succéder, se confronter … et l'attrait pour le public n'en sera que plus grand.

Ce premier mur, a été confié à 5 artistes All'Dirty Yannick, Sekel, PetitB, Caroline Léger et Cyrille Nys … une fresque bien locale intégrant un bon nombre de petits (ou gros) détails tournaisiens .

Une occasion de sortir le polaroid 250 et un pack Fuji FP-3000 B (j'aime ce film mais je le répète il n'est guère convivial … le « pelage » ne doit pas trop attendre au risque d'avoir des traces collantes sur la photo et le « stockage » des films dégoulinants de produits chimiques légèrement corrosifs n'est pas des plus aisé) …

All'Dirty Yannick … work in progress …

Les passants ne font pas que passer … ils s'arrêtent 🙂

{Polaroid 250 / Film Fuji FP-3000B}

 

Polaroid 100 Blue film …

25 juillet 2014   1 commentaire   permalink

Il y a peu Impossible Project (re)sortait de ses cartons des films pour pola 600 intitulé Cyanograph … une chimie bleue, peu contrastée … J’avoue ne pas avoir été convaincu.

Dernièrement, Impossible vidait ses frigos et en ressortait des « vieilleries » expirées et expirantes. Conserver du vin, un bon millésime, ça va … des films polaroid … bonjour les dégâts/déceptions (voir mes essais du polaroid 779).

Des vieux films Impossible Project … pas question. Déjà frais c’était pas top alors vieillissants … Mais, dans le lot, je n’ai pas pu résister à deux films Polaroid 100 Blue (exp. 04/2009). Je n’aime toujours pas le look blue mais un prix raisonnable (tout est relatif. Le prix d’un paquet de cigarette est-il raisonnable ? Ne fumant pas, je n’en sais rien 😉 ) et surtout, cette impression de passer à côté de quelque chose qui n’existera plus (que ne donnerais-je pour voir, juste une fois, un dronte de Maurice, pardon, un dodo ) … j’ai donc craqué.

Ma curiosité insatiable fut modérément titillée par un nom, « Paul Giambarba », figurant sur la « sur-boîte » (Impossible a doublé la boîte Polaroid originale par une boîte bleue minimaliste, assez classe). En fait ce monsieur fut responsable du design (packaging …) chez Polaroid et c’est à lui qu’Impossible confia le design de ses premiers produits … Ah, bon … une fois de plus on mourra moins bête. Merci, internet.

Le plus beau packaging ne faisant pas la bonne pellicule, j’attendais le moment qu’un de mes polas se libère (excusez du peu …) et … c’est chose faite.

Et alors ? (entends-je murmurer) … et bien, la déception … n’est pas au rendez-vous. Apparemment le dépassement de 5 ans (exp 04/2009) de la date de péremption n’a pas trop d’impact. J’imagine qu’Impossible a fait ce qu’il fallait pour conserver les films dans les meilleures conditions.

Et oui, c’est bleu. Il fallait s’y attendre (en fait pourquoi faire de telles pellicules ??? … je n’ai pas la réponse) mais un bleu assez piqué d’où ressortent les détails rouges. La finition est de type « silk », un peu grainé (là aussi, comme pour les pellicules Fuji, je ne suis pas extrêmement emballé et préfère le « glossy » classique. De plus le « silk » n’est pas vraiment l’ami du scan).

J’ai donc 20 photos moins 3 déjà consommées dans mes essais ci-dessous pour goûter, apprécier et regretter ce Polaroid Blue sacrifié sur l’autel du numérique.

Pour le test, l’écluse de Kain près de Tournai (Belgique, évidemment) et comme il restait un noir et blanc dans le pola …

{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000 B}

À l’écluse, la Jeannet …

 

 

 

La péniche s’appelle Early Bird, mais ces foutus canards 😉 n’ont pas daigné attendre qu’elle se rapproche …

{Polaroid 240 / Film Polaroid Blue}



 

Un peu d’urbex … en pack 100

10 juin 2014   0 commentaire   permalink

Dans un précédent billet, je vous emmenais dans l'ancienne cimenterie Delwart à Saint-Maur près de Tournai (en Belgique, bien sûr 😉 ). Je ne suis pas vraiment un impétueux explorateur mais, une grille généreusement ouverte et l'incitation était grande. Oui, la chair est faible et les tentations pas toujours surmontables …

Pour ce quasi baptême urbex, j'avais avec moi un polaroid 240, un SLR680, un APN … et pas de sac … avec seulement deux mains, tâche ardue … D'autant plus que les films pack 100 (Fuji FP-3000B et FP-100C), après « pelage » dégoulinent de réactifs chimiques vaguement corrosifs .

To peal or not, that's the question. Pour l'occasion, j'ai choisi d'éviter cette opération et de garder les photos intactes quelques dizaines de minutes (apparemment sans conséquences pour la photo), sauf la première pour vérifier le bon fonctionnement du polaroid et le réglage darken/lighten (et on évite aussi quelques autres grosses « bêtises » … Ainsi, en passant du film couleur au noir et blanc, j'avais oublié de modifier le sélecteur ISO).

Les films Fuji FP-3000B, noir et blanc, sont parfaits pour ce type de shooting urbex (mais aussi pour les shootings sans flash en intérieur avec luminosité ordinaire) … de quoi regretter une fois de plus leur abandon par Fuji.

 

 

 

 

 

Les films couleurs Fuji FP-100C ont un rendu parfois un peu trop bleuté moins adapté (question de goût ?) …

 

Variantes pour un mauvais œil …

24 mai 2014   0 commentaire   permalink

Lors de ma petite expédition parfum « urbex » (plus aux « vrais morceaux » qu'aux « arômes de fantaisie », si,si …) dans les cimenteries Delwart à Saint-Maur (Tournai, Belgique, évidemment), j'ai eu l'occasion de shooter avec différents appareils et films …

Ce mauvais œil m'avait paru particulièrement intéressant (à l'instar de ces yeux peints sur la proue des bateaux de pêche que j'avais rencontré au Vietnam où le rôle protecteur de celui-ci ne fait aucun doute … du moins, je l'espère), d'où ces multiples photos. À comparer … laquelle préférez-vous ?

En pack universel … du vrai vintage avec un film polaroid 779 (expiration 01/2008), chimie un peu asséchée (coulures brunes) et défaillante (couleurs ternes). Il est curieux de constater qu'un scan de pola avec ces vieux films « donne » plus de pixels qu'un scan de photo Impossible Project, ce qui pourrait démontrer la plus grande définition/sensibilité de ces bons vieux films …

{Polaroid SLR 680 / Film Polaroid 779 (exp 2008)}


… de l'Impossible Project (en attendant la Génération 2.0) un peu rose (température avoisinant les 20°C) à mon goût …

{Polaroid SLR 680 / Film Impossible Project Color 600}

 

… et du noir et blanc pour SX70 …

{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project BW SX70}

 

En pack 100 … le bientôt regretté Fuji FP-3000B …

{Polaroid 240 / Film Fuji FP-3000B}

… et le couleur avec cette tonalité (on aime … ou pas) Fuji bleu-vert …

{Polaroid 240 / Film Fuji FP-100C}

 

Magnolia, close-up pour Polaroid 240 et photos noires …

27 mars 2014   0 commentaire   permalink

La nature est ponctuelle … place aux magnolias, un grand (et court) moment pour le jardin : Du soleil et l'arbre flamboie dans le ciel, un coup de vent, la pluie, et les fleurs fragiles se déchirent, les pétales prennent leur court envol avant de recouvrir le sol …

L'occasion est à saisir et pourquoi pas avec un Polaroid 240 équipé du kit close-up #583 (sans le kit la mise au point à moins de 1m est impossible. Le kit composé d'une lentille et d'un viseur adapté permet de mettre au point entre 23 et 38cm ). Un trépied et un déclencheur à distance (que je ne possède pas) s'avèrent également utiles pour éviter le flou de bougé. Par contre, le vent rentre haut-la-main dans la catégorie des emm… (désolé, grossièreté avouée, grossièreté pardonnée)

C'est parti … Et là, une mauvaise surprise. Le viseur du Polaroid 240 est de conception Polaroid et est composé de deux fenêtres, une pour le cadrage et, à côté, une autre, plus petite, pour la mise au point. Cette dernière n'est déjà pas exceptionnellement ergonomique mais, pour un close-up, cela devient ardu … la correspondance entre la zone de mise au point et le cadrage relève, à cette distance, de l'exploit. Tant pis …

Deuxième mauvaise surprise … une photo toute noire. Apparemment, le diaphragme ne s'est pas ouvert … problème d'alimentation. Pour vérifier, c'est simple. Il suffit d'enlever le pack photo (dans le noir … pour les films couleurs moins sensibles, ça marche sous la couette 😉 ) et, l'appareil ouvert, on regarde l'intérieur du soufflet et on déclenche. Si l'alimentation est ok, on doit voir le diaphragme s'ouvrir et se refermer (le double clic). En aveuglant avec son doigt la cellule (à côté de l'objectif), l'ouverture est beaucoup plus visible.

Dans mon cas, pas d'ouverture et donc, problème d'alimentation. Les piles étant neuves, un faux contact ? Et oui, après avoir vérifié la position des piles, les contacts, l'appareil est reparti. Ouf.

Et donc quelques photos au kit close-up …

Oui, le pola c'est amusant …

 

Où suis-je?

Vous consultez actuellement les billets avec le tag peel-apart dans obsolescence programmée.