Il est des amateurs de grands vins, qui, dans un coin de leur cave, (re)découvrent sous la poussière une bouteille Chateau-Bidule d'un millésime oublié. Ils remontent précieusement leur trouvaille, la débouchent, hument le bouchon, …
Il en va un peu de même avec ce pack de Polaroid 779 acheté sur e-Bay il y a peu, évidemment périmé (08/2008). Depuis les années 80, je n'avais plus eu en main ce type de pack Polaroid et encore moins depuis ma redécouverte du Polaroid fin 2012.
Aussitôt reçu, aussitôt déballé (oui, pas la peine d'attendre plus … il ne bonifiera pas) et introduit dans mon SLR680 (le Polaroid 779 est 600 ASA/ISO) … vite, une première photo … un narcisse (c'est la saison) … plus que neuf photos (version fun de la roulette russe).
Et là, première émotion, un carton plus fin, plus souple … moins de chimie et possibilité de glisser 10 photos dans un pack alors qu'Impossible Project ne peut en mettre que 8.
Deuxième émotion, un Polaroid couleur qui se développe presqu'instantanément devant vos yeux émerveillés 😉 Et oui, pour Polaroid, photographie instantanée avait vraiment du sens.
Troisième émotion, un film périmé ne peut donner que ce qu'il a … une photo délavée, un peu floue (même Instagram avec sa panoplie de filtres est incapable de faire revivre ce voile du passé).
Que seront les photos suivantes ? Ne pas gâcher, juste déguster ce plaisir unique (quoique … vite une petite recherche sur e-Bay « polaroid 779 ») !
Avec un pied c'est le pied et avec trois, bonjour le close-up et plus encore …
Quand on est bloqué à l'intérieur et qu'un accès de photomanie vous prend, que faire ? Les polaroid SX70 ne brillent pas par leur grande sensibilité. Il faut compenser …
Le manque de lumière naturelle peut évidemment être compensé par un film sensible, par un flash et/ou par un temps de pose allongé mais le trépied s'avère alors être un auxiliaire indispensable.
Le polaroids SX70 se nourrissent essentiellement de films peu sensibles (125 ISO/ASA). En flash, sans chercher trop loin il y a la FlashBar de Mint Asia (la version 1 assez lente au chargement, pas très économe en énergie a été remplacée par une version 2 sensée corriger les défauts de sa prédécesseur) ou les FlashBars (2 rangées de 5 bulbes magnésium très puissants) jetables que l'on peut encore retrouver ici ou là dans les brocantes, sur la baie, …
Et puis il y a le trépied qui, lorsque le temps de pose s'allonge, évite le flou de bougé …
Les trépieds pros sont assez chers et je cherchais un trépied « amateur » … dilettante je suis, dilettante je reste (et aussi un peu radin). Amateur, oui … mais performant. Quadrature du cercle ? Les pros citent souvent comme gage de sérieux la marque Manfrotto et c'est justement un Manfrotto MKC3-H01 que j'ai découvert à la FNAC pour 69€ (je vois les pros sourire …). Il est léger (même si la légèreté n'est assurément pas un gage de stabilité), pratique, apparemment solide (suffisamment pour un usage en intérieur et peu intensif ou même un peu plus), …
J'ajoute que la tête avec vis correspond parfaitement aux reflex actuels et surtout à mes polaroid SX70 et SLR680, condition sine qua non.
Le pied en video …
Vite acheté, vite essayé … Quelques fraises (grosses et belles, culture hydroponique sans doute … quant au goût …) très photogéniques …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70}
Inévitablement, je n'ai pu m'empêcher de penser à cette chanson des Beatles et à m'interroger sur ces mystérieux « champs de fraises », en fait, le nom d'un orphelinat de Liverpool pas loin de là où vivait John Lennon enfant …
Conscient de mon addiction, je me suis précipité vers le Larousse.fr pour savoir ce qui se cachait réellement derrière le mot sexy
Qui a un charme attirant et aguichant, qui a du sex-appeal.
Une telle explication ne pouvait totalement me satisfaire car qu'entendait-elle par sex-appeal ?
Charme sensuel qui émane de quelqu'un, d'une femme en particulier, et qui provoque le désir.
J'avoue que quand je vois une photo d'Andy Warhol ou de John Lennon avec un SX70 ou encore de Patty Smith avec un Polaroid 250, une certaine émotion m'envahit … et Andy, John ou Patty n'en sont pas réellement la cause. Je suppose que l’auteur pensait » … d’une femme en particulier, et d’un objet en général … » mais que, craignant une lapidation méritée, il a censuré sa définition.
Alors, oui, le SX70 est sexy et à défaut de désir, il provoque une émotion certaine. Celle de tenir un bel objet complètement fonctionnel alors qu'il a déjà plusieurs décennies au compteur, celle d'assister en temps réel à un accouchement ( hélas, non remboursé par la sécurité sociale …) photographique, …
Un petit pola. J'aurais pu shooter un SX70 avec un SX70, top narcissisme, mais non … mais ne sont-ils pas sexy eux aussi, le pola The Reporter et Mr B ? Qui a parlé de culte de l'objet ?
{Polaroid SLR680 / Film IP B&W600}
Ce petit film d'époque (1972) produit par Polaroid vaut mieux qu'un long discours …
Cliché Hipstamatic modifié avec l'application Polamatic
Comme d'habitude il ne s'agit pas d'un test à la rigueur scientifique implacable, non … quelques essais, des impressions, qui ne manqueront pas de s'affiner.
Après avoir essayé « en vrai » le transfert d'émulsion de films Impossible Project SX70 et Color600, je me suis tourné vers le film B&W600 en lui appliquant « ma » technique décrite dans un précédent billet.
Et là, quelques surprises …
Après découpage des bordures, la séparation de l'émulsion sur la fine couche de Mylar (plastique transparent) et du fond cartonné noir ne se fait plus aussi aisément. L'émulsion adhère plus fortement au carton qu'au plastique. Il me semble que cela vient du fait que les résidus chimiques (entre l'émulsion et le carton noir) ont séché plus fortement et collent ces deux parties (les polas du test avaient plus d'une semaine … qu'en est-il avec une photo « fraîche » ? … À essayer). J'ai opéré différemment et en procédant avec délicatesse sous l'eau courante, j'ai séparé l'ensemble émulsion-résidus-carton du Mylar transparent.
Ensuite dans l'eau tiède, j'ai séparé l'émulsion du carton en essayant, avec un succès partiel, de la débarrasser des résidus chimiques blanchâtres .
L'étalement de l'émulsion sur le support papier aquarelle humide ne pose aucun problème. Et, après séchage, l'adhésion émulsion-support est parfaite.
… Et tout à coup un doute m'étreint … endroit-envers … si la caisse de la guitare est bien positionnée je doute pour le manche. En fait, je ne doute pas (j'aimerais…). J'en suis sûr. Et pourtant, à la pose, ça me semblait ok.
La bonne vieille pendule battait l'écoulement du temps de son tic tac bien mécanique. Pas toujours (et même rarement. Oui, elle était un petit peu pressée) de concert avec le clocher voisin elle marquait les heures avec une certaine sérénité, grave et chaleureuse.
Et puis, un tour de clé de trop, un ressort (?) qui lâche et … plus rien. Silence. Le temps s'est arrêté. Juste une illusion …
Vite, un réparateur ! Oui mais voilà … Qui ? Où ? On (l'horloge, évidemment) a beau dater d'une époque pré-obsolescence programmée, on a beau être réparable, mais, sans réparateur (les horlogers, pardon, les vendeurs de montres actuels, changent les piles mais au-delà …), on risque de se retrouver en obsolescence forcée.
À suivre …
Et une occasion de tester le nouveau film noir et blanc (BW 600) d'Impossible Project avec un polaroid SLR680 (flash on) … Le résultat est cette fois satisfaisant (à condition d'éviter un coup de flash direct sur la blancheur du mur de fond), du noir, du blanc, des gris … oui (presque) tout y est.
D'abord sans chichi …
… et puis après une manipulation photoshopesque sur une citation de Haruki Murakami …
“Unfortunately, the clock is ticking, the hours are going by. The past increases, the future recedes. Possibilities decreasing, regrets mounting.” Haruki Murakami, Dance Dance Dance
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