11 juin 2015 permalink
Un premier mai sans muguet, est-il toujours un premier mai ? Fondamentalement, peu me chaut … (pour ne pas dire que je m’en bats un peu le coquillard … non, je ne l’ai pas dit. Juste pensé un peu trop fort).
Ces jacinthes des bois (ou muguets bleus ?), spontanées et impertinentes, me font sentir que la main verte n’est pas de mon côté. Laissons faire la nature, elle se débrouille assez bien … et le SX70 aussi. Non ?
Edwin Land, né le 7 mai 1909 … c’est donc son 106ème anniversaire. Que nous concocterait cet esprit fécond s’il avait encore la même forme (plutôt déplié que replié) que ses merveilleux rejetons SX70 et autres Land Camera… ?
Et un petit mail d’Impossible Project me demandant si je ne veux pas être repris dans leur base de données de testeurs de produits betas. Mais oui ! Je veux être fiché. Et avec le sourire 😉 Et, surtout, attendons la suite …
Je délaissais mon SLR680. Lourd, encombrant … Et puis un film TIP BW600 2.0, quelques photos de graffitis (pourquoi pas ? Pour qui me connaît , la surprise n’en est pas ) et … oui, la nouvelle chimie de TIP est vraiment intéressante et le SLR retrouve une petite grosse place dans mon sac 😉 Cette chimie noir et blanc est beaucoup moins susceptible bien qu’un peu soupe au lait. Une petite contrariété et … raté ! Mais avec un peu de doigté (dans mon cas ça s’appelle chance …) elle dévoile de réelles potentialités. Développement rapide, plus besoin de protéger le pola de la lumière … On progresse. A quand les films couleur 2.0 ?
Un peu de graffiti … tournaisien (quel regard !) …
… une bouffée printanière (ici la glycine) …
… ou un masque lillois …
{SLR680 / TIP BW600 2.0}
Et le 14, B B King qui se tire définitivement … le blues, le blues, oui j’ai le blues …
Surprise, le 17, Tournai Skate and Rock 2015 et une Miss ChugALug (by FarmProd) éphémère (sur plastique … du cellograff en quelque sorte.) …
{SX70 Alpha / TIP SX70 Color}
Le 21, à Hellemmes, sur la nacelle, Hell’O Monsters pour la BIAM 2015 (Biennale Internationale d’Art Mural) …
{SLR680 / TIP BW600 2.0}
Et le même jour, ce qui ne devait pas arriver arriva … le kevlar n’est plus/pas ce qu’il était/devrait être … une fuite au pneu arrière de Mr. B à 5 kms de la maison … grrr ! Et ne rêvons pas, obtenir 4-5 Bars avec la pompounette de service, ça relève du Guiness Book … Quelque jours plus tard, le diagnostic était posé … pas de fuite mais une déchirure due à un pneu trop peu (souvent) gonflé (5 bars ou rien !). Kevlar, one point – votre serviteur, 0 point. Mea culpa 🙁 Et pour un bon entretien tout est là. Je me le tiens pour dit 😉
Et la BIAM se déplace à Denain et Wavrechain-sous-Denain où je découvre quelques « vieilleries » (2010 et 2012) encore fringantes (non pas Catherine Deneuve. Elle ne s’aventure guère en terres septentrionales. Tristesse et tout le toutim) …
{SX70 Alpha / TIP SX70 Color}
{SLR680 / TIP BW600 2.0}
Et pour finir, oui, je l’ai fait (enfin, je vais le faire … dès demain. Promis. Procrastination, quand tu nous tiens) … une inscription au 汉语水平考试 autrement dit HSK (test international de chinois) … niveau 1 (« pour gravir un escalier, commence par la première marche »). Ce sera en septembre.
16 avril 2015 permalink
Ça s’est passé les 12 et 13 avril …
Avouons-le, les nouvelles familiales nous ont un peu refroidis. Rentrer … pas facile … rester ?
Par contre la meteo locale, elle, ne nous refroidit pas … on dépasse allègrement les 35°C à midi et la thermorégulation fonctionne à plein … Je veux dire qu’on transpire des litres et qu’on boit autant pour assurer l’équilibre vital.
Notre rythme de vie balance entre maintenir le contact avec le pays et entrer en contact avec la Thaïlande (en pleine fête de Songkran) .
Au siècle dernier, drôle d’expression … c’est aussi mon siècle 😉 , un américain mi-agent secret, mi-aventurier, mi-businessman (c’est vrai qu’avec plus de 2 demis on commence à faire un personnage d’exception), a développé, mis en valeur l’artisanat et le commerce de la soie thaïlandaise … des boutiques mais aussi sa maison transformée en musée (pas de photo inside, juste le jardin) …
Une rencontre … un grand gaillard, costaud, blond, bombes à la main dans une friche aux murs couverts de graffitis … Osuma, un finlandais basé ici à Bangkok (si j’ai bien compris), du graffiti mais aussi du streetwear …
Et puis un gros, gros orage. Le ciel déverse son trop plein. Chaleur et vapeur d’eau, mes lunettes se couvrent de condensation. Un (tout petit) peu de fraîcheur …
Il semblerait qu’on soit dans la période la plus chaude de la saison sèche (pas toujours) … et, ce qui est sûr, c’est que les thaïlandais fêtent du 13 au 15 la fête de Songkran ou nouvel-an bouddhiste … ambiance assurée et surtout combats d’eau (et farine) entre thaïlandais (et pas que) qui voyagent armés de super futuristes fusils à eau. Les vigiles du métro et des galeries commerçantes désarment ou plutôt font vider les réservoirs à l’entrée des stations ou des magasins …
Une expérience à vivre … prendre le bateau qui nous mènera de pas loin de notre hôtel vers le temple de Wat Pho … Sur papier, c’est clair, logique et rationnel. Et en vrai, Songkran aidant, … tout le contraire 😉 « Euh … m’dame … vous comptez entassez combien de personnes à bord ? » Ratio bouées/passagers … 1/100 🙁
Dans le temple de Wat Pho ou repose un énorme bouddha lascivement couché, la fête bas son plein. Énorme fancyfair bouddhiste, où tout est bon pour faire rentrer de l’argent … Par exemple, vous payez 100 bahts pour une tunique de bonze. Vous l’offrez aux bonzes en échange d’une bénédiction et la tunique reprend le chemin du comptoir où elle sera achetée par une autre personne et ainsi de suite ..
La chaleur nous oblige à réfréner nos ardeurs touristique … un temple de plus ou une douche à l’hôtel ? Pas vraiment un choix 🙂
8 mars 2015 permalink
Il me semble avoir lu quelque part (d'accord, ce type de référence risquerait de dénoter dans une bibliographie sérieuse) que le développement d'un pola de chez Impossible Project mettait en jeu quelques 500 réactions chimiques … réactions croisées et secondaires comprises, je suppose. Quoique …
Et si on y ajoute la date de production et la « fraîcheur » du film, les conditions de conservation, les conditions extérieures comme la température, la lumière, la pression (euh … non … peut-être pas enfin si, si on parle de la pression des rouleaux), … allez savoir ce que donnera le pola au bout de 40 longues minutes de développement. Mystère, angoisse, … au programme.
Je fais donc partie de ceux qui se déclarent totalement désarmés face à ce phénomène aléatoire qu'est le développement du pola TIP. Aucune maîtrise, surprise totale … bonheur absolu ?
Ainsi, un pola TIP pris en extérieur pourra avoir une teinte plutôt rose-violet ou plutôt vert-bleu … Certains vous diront, prétendront, pleins d'aplomb, que les productions TIP de telle date seront comme çi ou comme ça, d'autres vous diront que c'est la température (développement conseillé entre 13°C et 28°C) … Il y a du vrai mais leurs certitudes me laissent rêveur.
Il faudrait tester, pas comme pour certaine revue médicale (prétendument scientifique) où 4 patients forment une population digne d'une étude statistique, … identifier les paramètres importants, isoler un de ces facteurs, varier les conditions, recommencer, multiplier les tests et … à plus de 2€ le pola … non, merci 😉
Prenons un exemple … lors d'un petit séjour à Paris (température extérieure 7-8°C), une œuvre murale, « Lost Lover in Paris », de l'artiste Zabou dans le quartier de la Butte aux Cailles. Mon Polaroid est un SX70 Alpha (le modèle Alpha peut être doté d'une sangle … la photo prise, on lâche l'appareil et on peut sans tarder protéger, mettre au chaud le pola), la molette darken/lighten une graduation vers darken (comme préconisé par TIP) …
Première photo … Date de production du film 12/2014, pola rangé dans un cold-clip (prévu pour les films pack 100) dans une poche intérieure d'une veste polaire (oui, je suis frileux) … Les (certains) spécialistes prétendent que les films de cette date donneront une teinte verdâtre, oui mais il fait si chaud dans le cold-clip …
Deuxiéme photo … un film de 01/2015, pas de cold-clip, pas de veste intérieure, juste dans un sac …
Troisième photo, un film de 11/2014 … cold-clip poche intérieure …
Entre les deux premières photos et la troisième, la composition est modifiée et la cellule réagit logiquement différemment.
Que retirer de cette expérience ? Pas grand chose, en fait 😉 … à température de développement élevée (disons supérieure à 25°C) le pola TIP sera plutôt rosé et à température basse plutôt verdâtre. Et comme pour tout bon phénomène complexe, dépendant de paramètres multiples, identifiés ou pas, les exceptions seront possibles sans être la règle. Quoique …
Et le premier qui s'exclame » tout ça pour ça ! » me cherchera la définition de « stochastique » dans le dico …
Et finalement, chimie verdâtre, chimie rosée, … qu’importe, l’amante de Zabou est si belle à la Butte aux Cailles.
19 décembre 2014 permalink
Toussaint et jour des morts sous les derniers rayons de soleil de … oui, de quoi ? Et pourquoi dernier ? D’accord, place à l’hiver mais achevons d’abord l’automne en arpentant les allées du cimetière du Nord à Tournai (lire le billet).
Dans l’Impossible’s sunday brunch du 2 novembre, mon transfert « série noire » (lire le billet) … Halloween vs Toussaint. C’est leur choix, pas le mien 😉 Ils auraient pu prendre (lire le billet) celle-ci par exemple …
{Polaroid SLR 680 / Film Impossible Project BW600}
Les polas (je vise surtout les SX70 Color) actuels manquent de peps , les couleurs chaudes, ils n’aiment pas trop et là, je découvre qu’un développement « à chaud » permet de faire ressortir ces couleurs (lire le billet). Il ne me contredira pas ce bon Vladimir. Et là, je parle du breuvage, il me l’avait caché 😉
{Polaroid SX70 Model2 / Film Impossible Project SX70 / en intérieur avec trépied}
Sur la route de Nivezé, une brusque envie, un détour et un beau, bref et ensoleillé passage à Tourinnes-La-Grosse pour les Fêtes de la Saint Martin … Roa (oui,oui), Jef Aerosol, FarmProd, Monkey Bird, … pas déçu.
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible Project SX70}
Et Sasha (71cm et 7,85kg), 7 mois, 5 dents (et la 6eme qui entame sa percée) apprécie les courgettes mais pas les betteraves rouges (why not), préfère les panades de fruits, découvre la position « quatre pattes » sur place et avec marche arrière (la marche avant serait-elle en option ?). Quant au сынок à moi, 35 bougies … le temps fuit, colmatons, colmatons !
Bon, novembre et l’hiver en embuscade, ce n’est plus trop ma saison. Le froid, le gris, la brume … et ces feuilles qui une fois ramassées s’empressent de retomber, couche après couche, sans aucune pitié pour les vieux râteaux et ceux qui les manient. Heureusement le gingko est là et n’attend qu’un petit rayon de soleil pour irradier son énergie positive …
{Polaroid SX70 Sonar AF / Film Impossible SX70 Couleur}
Paris … Et deux sourires qui se rencontrent, l’ancienne et le (re)nouveau … un esprit qui se vide et l’autre qui se remplit.
Et nom d’un mangaka, l’expo Hokusai au Grand Palais à Paris est complète pour novembre (j’ai trop attendu pour réserver … procrastination m’a tuer !). Partie remise (décembre ?) ! Alors, plan B, pourquoi pas, Boulogne (pas sur mer mais près de Paris), la Fondation Vuitton et la nef de verre de Frank Gehry (voir billet) ? Moi quand je serai grand je serai mécène … (Pourquoi ai-je hésité entre le futur et le conditionnel ?).
{Polaroid SX70 Model 2 / Film Impossible Project SX70 Color}
Et pour le Mur d’Oberkampf … une page blanche pour Augustine Kofie et un mur tout aussi blanc pour moi (next time ?). Attention aux yeux, exceptionnellement une photo avec mon iBidule et Hipstamatic (ne soyons pas sectaire) …
Et tant qu’à braver les interdits, une autre iphonéographie hipstamatique … La rue Dénoyez serait menacée par des projets immobiliers. Tout fout le camp et le béton a trop souvent le dernier mot …
Evidemment, Paris c’est aussi et encore – et ce n’est pas fini – un passage (naissance d’un rituel ?) à l’Impossible Shop de la rue Charlot pour rechercher mes deux pauvres polas, qui avaient besoin d’un coup de chirurgie réparatrice. Du beau travail. Merci.
Et ce visage (la photo est à l’endroit. Si, si ! Mais cette couleur … Color600 … à tout prendre, je préfère le SX70 Color, moins rose-violet plus vert-gris) … Merci Seth (parc de Belleville) …
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project Color600}
Philippe Pinel était un scientifique français, médecin et aliéniste. Son portrait domine la place … Pinel, à deux pas de l’hôpital de la Salpetrière.
{Polaroid SLR680 / Film Impossible Project Color600}
Et pour terminer le mois en beauté … baby-sitting (oui, Sasha a enclenché la marche avant), des visas russes pour les сынок (merci qui ? merci 爷爷), le quai des marchandises à Molenbeek (un nouveau mur bruxellois ?) et l’expo « on touche avec les yeux » de Corentin Binard aka Spear à Tour et Taxis (j’y allais un peu par acquis de conscience, pas trop enthousiaste et puis … wowww … que de vie dans ces regards !). Quelques polas, comme ce Jacques Brel par Spear (Flashbar de Mint v1.0), aimablement dédicacé (et une agréable surprise … pour cette production de SX70 Impossible Project datée 11/2014)
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color / Flashbar de Mint}
Une photo des quais le long du canal Charleroi-Bruxelles avec, dans le fond, ce long mur Corto Maltese (et … serait-ce le doux cri des mouettes ou des goélands … c’est encore loin le grand large ?)
{Polaroid SX70 Alpha / Film Impossible Project SX70 Color}
Et pour terminer le mois, le black friday et un Pola Image Spectra chez Impossible Project avec 25% … la chair est faible et l’envie de tâter du format « spectra » est grande. Help ! Je craque …
Bonjour décembre et son cyber monday 😉
25 octobre 2014 permalink
C'est une maison sans grand passé … bâtie vers 1930 (comme le montre, ou plutôt, ne le montre pas cette carte postale de +/- 1905 où la maison est … absente, au centre, devant l'arbre qui lui-même masque la cathédrale). Une vie de maison … habitée, incendiée, abandonnée … en ruine donc.
Mais voilà, sur la façade un petit diable, au sourire narquois, prenait plaisir à observer les passants qui en vinrent à ressentir cette présence inquiétante jusqu'à croire que le petit diable les suivait des yeux … L'endroit déserté devint un lieu prisé par les jeunes amateurs de sensations fortes qui ne manquèrent pas de l'utiliser pour certaines soirées bien arrosées. Pas vraiment messes noires mais guindailles gothiques …
La rumeur, particulièrement galopante dans les petites villes, fit le reste et la maison en ruine devint la maison hantée (un nom que n'apprécie pas le propriétaire des lieux) ou la maison du diable.
Pour lui redonner un brin de convivialité et tenter d'extirper cette noire réputation, le propriétaire, Charles-Antoine d'Heilly, a eut l'idée intéressante de confier le mur extérieur au groupe de jeunes « Les Jeunes donnent de la Voix » qui n'attendait que ça pour en faire un mur d'expression graphique à deux pas du centre ville (et non pas exilé sous des pylônes autoroutiers ou autres refuges du même type).

Je suppose qu'entre la bonne idée et la réalisation, les tractations avec les autorités et l'urbanisme ne furent pas des plus aisées. A Tournai, le graffiti reste avant tout un acte de vandalisme alors que, bien géré, à l'instar de nombreuses villes (Gand, Roeselare, Anvers, Vitry sur Seine, Paris 13, …), il rapproche la ville de ses citoyens, il peut être un atout touristique (parcours Streetart), il va même jusqu'à protéger les murs du vandalisme absurde et aveugle (un mur bien blanc attire alors qu'un graffiti est souvent respecté). On préfère une ruine en ruine 😉 qu'un mur coloré, vivant, qui attire les passants, les arrête, les intrigue, les fait discuter …
Que sera l'avenir ? Personnellement, j'espère que ce graffiti va disparaître non pas pour restituer un mur lépreux sans intérêt mais pour revivre sous d'autres formes. Un graffiti est éphémère, les artistes doivent se succéder, se confronter … et l'attrait pour le public n'en sera que plus grand.
Ce premier mur, a été confié à 5 artistes All'Dirty Yannick, Sekel, PetitB, Caroline Léger et Cyrille Nys … une fresque bien locale intégrant un bon nombre de petits (ou gros) détails tournaisiens .
Une occasion de sortir le polaroid 250 et un pack Fuji FP-3000 B (j'aime ce film mais je le répète il n'est guère convivial … le « pelage » ne doit pas trop attendre au risque d'avoir des traces collantes sur la photo et le « stockage » des films dégoulinants de produits chimiques légèrement corrosifs n'est pas des plus aisé) …
All'Dirty Yannick … work in progress …
Les passants ne font pas que passer … ils s'arrêtent 🙂
{Polaroid 250 / Film Fuji FP-3000B}